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Liaison, 19 août 2004

 

 

 

 


Nouveau programme de français langue seconde

STÉPHANIE RAYMOND

Les étudiantes et étudiants non francophones pourront désormais suivre des cours de français adaptés à leurs besoins. Le Centre de langues du Département des lettres et communications offrira, dès cet automne, un microprogramme de premier cycle de français langue seconde ouvert à tous.

Chacun des cinq cours de 45 h, portant sur la communication orale et écrite et la culture québécoise, sera donné intensivement par blocs de deux ou quatre semaines.

«Si nous avons mis ce programme sur pied, c'est qu'il y a un besoin énorme et grandissant», affirme André Marquis, vice-doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines. «Dès qu'on a mentionné la création de ce programme auprès des membres de direction des autres facultés, tout le monde a applaudi.»

Le besoin se fait surtout criant auprès des étudiantes et étudiants de 2e et 3e cycles qui ne maîtrisent pas le français. «Avant, on les dirigeait vers les cours d'apprentissage du français essentiel (FRE). Mais plusieurs n'arrivaient pas à suivre car on tenait pour acquis qu'ils avaient déjà une bonne maîtrise de la langue orale, indique le vice-doyen. Le nouveau programme va permettre de répondre aux besoins de ces étudiants, qui seront ainsi plus susceptibles de rester et de devenir de bons ambassadeurs pour l'Université.» Le Bureau de recrutement espère aussi par là attirer plus d'étudiantes et d'étudiants internationaux.

La deuxième clientèle visée regroupe les étudiantes et étudiants non francophones de 1er cycle, et plus particulièrement la trentaine d'Américains venant chaque session dans le cadre de l'échang e NSE.

Les gens inscrits seront classés selon leur maîtrise de la langue française. Six cours de niveaux différents seront offerts en communication orale, cinq en communication écrite et deux pour le volet culture québécoise.

La première heure de cours rassemblera tous les étudiants et étudiantes, entre 25 et 30 par classe maximum. Ils se sépareront ensuite en petits groupes de huit au plus pour des séances de conversation avec un moniteur de langues.

«Les étudiantes et étudiants nous disaient que le côté pratique n'était pas assez développé dans les cours de FRE, indique Lucie Gagnon, directrice des activités pédagogiques et de l'administration du Centre de langues. Les animateurs pédagogiques vont axer leur intervention sur l'oral et organiseront différentes activités – sorties au cinéma et au restaurant, conférences, etc. – pour que la pratique du français se fasse dans un contexte réel.»

L'objectif du programme est de permettre aux étudiantes et étudiants de comprendre et de parler suffisamment la langue de Molière pour acquérir une certaine autonomie et bien fonctionner dans la vie quotidienne, y compris dans leurs études.

Selon André Marquis, le cours pourrait très bien se donner chaque session. «Le nombre d'inscriptions pour l'automne est assez modeste parce que nous n'avons pas fait de publicité, mais je crois que nous aurons beaucoup de monde pour les prochaines sessions.» Plusieurs inscriptions se feront de plus à la dernière minute, à l'arrivée des étudiants étrangers.

L'été, l'horaire des cours pourrait être plus serré, s'étalant sur deux mois au lieu de quatre. Cela permettrait aux étudiantes et étudiants de suivre une formation intensive avant de commencer leurs études à l'automne.

Le régime à temps partiel sera également offert. Les étudiantes et étudiants qui débourseront pour le cours, soit environ 860 $, auront la possibilité de recevoir un certificat en langues modernes ou un certificat multidisciplinaire, chaque cours comptant pour trois crédits. Le cours sera gratuit dans le cas où la formation est exigée par la Faculté de l'étudiant.

Ouvert aux immigrants

Le programme de français langue seconde est ouvert à tous. Les immigrants, et en premier lieu les employés de l'Université, pourront également en profiter.

«Immigration Québec a rapidement manifesté son intérêt, indique André Marquis. Car beaucoup d'arrivants ayant un bon niveau de scolarité trouvent que les cours donnés au Centre Saint-Michel n'avancent pas assez vite. Ils pourraient donc s'inscrire ici. Immigration Québec espère également par là les inciter à parfaire leur formation dans nos autres programmes.»

Le Centre de langues pourrait également offrir des séjours linguistiques pour étrangers dès l'été prochain, avec possibilité de loger sur le campus.


Lucie Gagnon


André Marquis

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