Les diplômés hors Québec : au service de l'Université
Jacques Viens
Pas besoin d'avoir arpenté les campus de l'Université pour développer un
fort sentiment d'appartenance et vouloir soutenir l'institution. En effet,
de futurs diplômés et diplômées inscrits au MBA exécutif offert par la
Faculté d'administration à Tours se regroupent en vue de profiter d'un
réseau de connaissances et de contribuer au développement de l'Université de
Sherbrooke en recrutant des étudiants et, si possible, en trouvant des
employeurs disposés à accueillir des stagiaires dans le cadre de ses
programmes coopératifs.
Actuellement, les diplômés en France peuvent compter sur le dévouement de
Didier Régnier et Emmanuel Lagrange pour les regrouper, mais à en juger par
l'intérêt des futurs diplômés, ils pourront bientôt compter sur de nouvelles
ressources afin d'animer les diplômés actifs en sol français.
En 1994, des diplômés de Sherbrooke résidant en France décidaient de se
regrouper pour former l'ADDUS France. 2004 marque donc le 10e anniversaire
de création de ce regroupement connu aujourd'hui sous le nom de Réseau
France. Pour la circonstance, la délégation de l'Université en mission en
France pour y conclure des ententes de partenariat avec des universités
françaises profitait de l'occasion pour célébrer cet anniversaire avec le
Réseau France le 4 juin à la Délégation générale du Québec à Paris. Jean
Poirier, directeur général du Réseau de l'Université de Sherbrooke, ainsi
que Robert Ouellet, responsable des relations avec les diplômés, étaient du
groupe.
Le délégué général, Clément Duhaime, a accueilli les invités en
remarquant que c'est toujours l'Université de Sherbrooke qui attire le plus
de diplômés lors de tels événements. Selon lui, le grand rayonnement de
l'Université à l'étranger y est pour quelque chose. Clément Duhaime a en
outre salué le grand dévouement de Didier Régnier et son énergie sans cesse
renouvelée dans l'animation du Réseau France. La rectrice adjointe, Luce
Samoisette, a pour sa part expliqué aux diplômées et diplômés présents que
l'Université avait inscrit le soutien aux regroupements de diplômés parmi
les priorités du Plan d'action stratégique. L'Université a ainsi augmenté
substantiellement les ressources qu'elle consacre à ces activités. C'est ce
qui a d'ailleurs présidé à la transformation de l'ADDUS en Réseau de
l'Université de Sherbrooke. «L'existence de votre regroupement nous apparaît
d'une importance capitale, a mentionné la vice-rectrice. Et la raison en est
fort simple : nos diplômés sont les meilleurs ambassadeurs et ambassadrices
de l'Université de Sherbrooke auprès de nos collègues et amis français. Par
votre activité professionnelle, par votre action et par votre fierté à
témoigner de votre attachement à l'Université, vous contribuez très
concrètement à son rayonnement international.»
Un embryon de Réseau au Benelux
La Hollande, la Belgique et le Luxembourg regroupent une soixantaine de
diplômés de l'UdeS. Informés que certains d'entre eux souhaitaient créer un
regroupement, Jean Poirier et Robert Ouellet se sont rendus à Bruxelles afin
de les rencontrer et de leur présenter les services que le Réseau peut leur
offrir.
C'est à la Délégation générale du Québec à Bruxelles que la rencontre
s'est tenue. Gilbert Busana, Christian Meyers et Marco Suman, trois diplômés
luxembourgeois, ont accepté le défi d'animer le Réseau Benelux.
Tout comme leurs voisins français, les diplômés du Benelux désirent
contribuer au recrutement de nouveaux étudiants à l'Université de Sherbrooke
et souhaitent aussi réunir leurs collègues de la Hollande autour d'activités
regroupant des représentants de l'Université (professeurs, doyens, membres
de la direction, etc.).
Maroc : le sentiment d'appartenance croît avec la distance
Pour les Marocains, il y a deux façons d'obtenir un diplôme de
l'Université de Sherbrooke. Ou bien ils viennent faire leurs études sur
place dans une faculté de leur choix, ou bien ils s'inscrivent à l'École
supérieure internationale de gestion (ESIG) à Casablanca pour y faire un MBA
exécutif offert par la Faculté d'administration.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, c'est justement un groupe de
diplômés de ce programme, dont la plupart ne sont jamais venus à Sherbrooke,
qui se sont affiliés pour créer l'Association des MBA du Maroc (AMM),
présidée avec un dynamisme peu commun par Marta Benedito. De tous les
diplômés de l'UdeS qui acceptent de s'engager dans leur réseau respectif,
ces Marocaines et Marocains figurent parmi les mieux organisés et les plus
actifs.
Incorporation, mission, règlements généraux, bureau de direction composé
d'une dizaine de personnes actives, plan d'action annuel : tout y est. Ainsi
pour 2004, l'AMM entend réaliser les projets suivants : réactiver le site
Internet de l'association, créer un annuaire des membres, organiser une
soirée gala permettant de nommer un nouveau bureau de direction et tenir un
débat dans le cadre du ramadan sur le thème «Leadership et coaching».
L'Opération cartable
Dernier point du plan d'action annuel, l'Opération cartable est une
action sociale remarquable de la part de ces diplômés. Elle consiste à
parrainer l'école de la Zaouia Taghlia, du village de Ben Ahmed situé en
milieu rural, qui accueille 144 jeunes provenant de milieux défavorisés. Par
l'Opération cartable, les diplômées et diplômés fournissent des articles
scolaires à tous les enfants ainsi qu'un encadrement médical pour chacun des
jeunes. Le groupe fournit aussi un soutien financier à l'école et remet des
prix aux meilleurs élèves.
Les Marocains ont eux aussi une très grande préoccupation à l'égard du
recrutement de nouveaux étudiants à l'Université de Sherbrooke. Des énergies
sont également investies afin que Sherbrooke soit reconnue par les
employeurs marocains comme la meilleure université francophone offrant le
programme MBA. À cet égard, les diplômés recevront le soutien du Réseau de
l'Université de Sherbrooke ainsi que celui de la direction de la Faculté
d'administration pour arriver à leurs fins.
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