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Liaison, 10 juin 2004

Retour sur terre

ÉMILIE BÉLAND
Ancienne collaboratrice de Liaison
Diplômée du baccalauréat en communication, rédaction et multimédia

Si je vous dis «coopération internationale», quelle est la première image qui vous vient en tête? Peut-être celle d'un ingénieur américain ou européen creusant un puits dans un petit village d'Afrique ou celle d'une travailleuse humanitaire aidant un groupe de femmes dans les montagnes d'Asie centrale. Voilà l'image plutôt étroite que je m'en étais faite. Et selon cette image, ces coopérants réussissaient vraiment à changer le monde, rien de moins, enfin presque.

Dans un élan de solidarité et de désir de découverte, je tente ma chance pour «changer le monde» à mon tour. Le 1er mai, je m'envole à destination de Cuba dans le cadre d'un projet de communication sociale pour prévenir la dengue, une maladie qui a frappé durement le pays il y a deux ans.

Depuis mon arrivée à La Havane, je dois avouer que mes grands idéaux se sont quelque peu effondrés, sûrement pour le mieux. J'ai découvert rapidement que la coopération internationale constitue beaucoup plus un échange de connaissances qu'un transfert d'information et de techniques de l'Occident aux pays du tiers monde.

Au fond, est-ce que mon baccalauréat en communication me permet vraiment de venir montrer à des professionnels de la promotion de la santé, dont plusieurs sont des diplômés universitaires, à bien faire leur travail? Je ne crois pas. Eh oui, à Cuba, en raison du niveau d'éducation élevé, on trouve une tonne de travailleurs très qualifiés qui pourraient effectuer un travail extraordinaire s'ils disposaient des mêmes ressources qu'au Québec.

En fait, depuis que je suis ici, je m'aperçois que je cherche beaucoup plus à apprendre de la culture et des gens d'ici que l'inverse. À quoi bon travailler dans un pays dont on ne connaît rien? Je ne vois plus mon projet comme un échange de services, mais comme une vaste expérience culturelle, personnelle et, dans la mesure du possible, professionnelle. Au cours de l'une des premières réunions avec les partenaires, chaque personne du groupe devait expliquer pourquoi elle était à Cuba. Une dame était très surprise de voir que nous étions tous ici pour apprendre. «Et vous, qu'êtes-vous venus nous montrer?» demanda-t-elle un peu perplexe.

À la fin de mon stage, j'aurai rangé mes gros sabots d'Occidentale croyant détenir la vérité absolue. Je n'aurai sûrement pas réussi à changer les choses, mais peut-être que les choses auront réussi à me changer, ce qui n'est quand même pas rien…

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