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Liaison, 20 mai 2004

 

 

L'étudiant Ianik Plante revient d'un séjour au Japon et en Thaïlande.

   

La radiobiologie, ce n'est pas chinois!

CATHERINE LABRECQUE

Du chinois, la radiobiologie? Pas pour des chercheurs japonais, thaïlandais et sherbrookois. Du 10 mars au 2 avril, une équipe du Département de médecine nucléaire et radiobiologie est allée au Japon et en Thaïlande rencontrer des chercheurs de ce domaine. Ce séjour a ancré la collaboration entre les trois pays, collaboration qui se manifeste depuis quelques années par l'accueil d'étudiants et de stagiaires asiatiques aux cycles supérieurs au sein de l'équipe de Sherbrooke.

Jean-Paul Jay-Gerin, professeur, Ianik Plante, étudiant à la maîtrise, et Jintana Meesungnoen, doctorante thaïlandaise, effectuent des recherches fondamentales en radiobiologie. La radiobiologie est la science qui étudie les interactions de l'énergie radiante et de la matière vivante ainsi que leurs conséquences. Lors de son séjour, l'équipe s'est arrêtée à l'Université Burapha et à celle de Chiang Mai, en Thaïlande, ainsi qu'à l'Université de Tokyo au Japon. Les trois chercheurs ont visité les laboratoires et les départements et y ont présenté les résultats de leurs recherches.

La radiolyse de l'eau

L'équipe a entre autres présenté ses recherches concernant l'étude des événements physiques, physicochimiques et chimiques qui surviennent lorsqu'on irradie l'eau. Ianik Plante et Jintana Meesungnoen étudient spécifiquement la simulation de la radiolyse de l'eau. «C'est une étape clé, car elle permet de comprendre ce qui se passe lorsqu'un rayon entre en contact avec la matière biologique. C'est important lorsqu'on sait que les cellules du corps humain sont composées en grande partie d'eau. Sur ordinateur, je simule par des techniques de Monte-Carlo la trajectoire d'un rayon qui pénètre dans l'eau, et j'en fais sa représentation graphique tridimensionnelle, cela en fonction du temps», explique Ianik.

La complémentarité des équipes de chercheurs expérimentaux japonais et thaïlandais et de celle de Sherbrooke, composée de théoriciens, gagnerait à être exploitée. «Les équipes rencontrées en Thaïlande possèdent un potentiel de développement que l'on ne soupçonnait pas auparavant, indique Jean-Paul Jay-Gerin. Le Département de physique de l'Université de Chiang Mai loge plusieurs appareils accélérateurs de particules. Les chercheurs ne se rendent pas compte des possibilités qu'offrent de tels appareils pour développer des recherches de pointe en radiobiologie! Nous aimerions les convaincre de créer un Centre en sciences des radiations conjoint dont les objectifs viseraient à mieux comprendre les effets des rayons sur la matière biologique.» Au Japon, l'équipe sherbrookoise s'est rendue au Nuclear Engineering Research Laboratory à Tokai-mura, situé au bord du Pacifique. Ce laboratoire, associé à l'Université de Tokyo, possède un équipement de radiolyse pulsée à l'échelle de la picoseconde (un million de millions de fois plus petit qu'une seconde), quasi unique au monde. Cet appareil permet donc d'obtenir des informations physicochimiques à des temps extrêmement courts, qui sont très précieuses pour les simulations que développe l'équipe de Sherbrooke.

L'exploration sur Mars

La radiobiologie dans l'espace fait partie des champs d'études de l'équipe. Ces recherches pourraient avoir des retombées sur la réussite d'exploration humaine dans l'espace, notamment sur Mars. «L'exploration spatiale nécessite une connaissance approfondie des effets délétères du rayonnement cosmique présent dans l'espace et une évaluation du risque qu'encourent les astronautes lors de missions spatiales exploratoires, explique le professeur. Les travaux de l'équipe visent à mieux comprendre, à l'échelle moléculaire, comment agit le rayonnement cosmique sur la matière vivante, et plus particulièrement sur l'ADN. Réussir à évaluer les doses auxquelles sont soumis les astronautes est un véritable défi. Ces derniers reçoivent des protons et des ions lourds de grande énergie et de diverses origines. Ces types de rayons diffèrent de ceux qu'on trouve sur Terre, et les mécanismes d'action alors mis en jeu sont différents.»

Entre autres utilisée pour traiter le cancer, la radiothérapie est une application d'envergure de la radiobiologie. L'utilisation de rayons ionisants à doses importantes pour traiter une maladie a nécessité la connaissance des actions néfastes de ces rayons ainsi que de leurs doses limites tolérables. Ainsi, l'utilisation de rayons X pour une banale radiographie chez le dentiste peut laisser des dommages… heureusement réparables par les cellules du corps humain!

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