Liaison, 29 avril 2004
Nouveautés disques
Critique invité :
Bruno Paradis
Responsable de section
Amélie Veille
Malgré son jeune
âge, Amélie Veille fait déjà beaucoup parler d'elle. À son actif,
plusieurs prix dont le Prix création de Cégep en spectacle 2000, en plus
d'avoir fait la première partie des spectacles de Richard Desjardins et
Martin Deschamps.
Amélie chante l'amour et la solitude, la tendresse et les déchirements,
l'espoir et la fatalité sur des tons tantôt ironiques, tantôt sérieux,
mais toujours pertinents. Sa voix et son rythme nous rappellent le style
Linda Lemay, des textes authentiques empreints de vécu.
Il s'agit de son premier disque, à la sonorité dépouillée, avec
beaucoup de guitare, pas beaucoup de clavier et peu d'électronique. Le
rythme est lent, à l'exception d'une pièce. Afin de bien l'apprécier, il
faut être attentif pour en saisir la profondeur. Si vous aimez refaire le
monde, laissez-vous entraîner par l'album d'Amélie Veille.
Le Vent du Nord : Maudite Moisson
De la musique
québécoise traditionnelle teintée d'un mélange celte et de folklore
redéfini. Le groupe interprète des airs du répertoire d'antan aussi bien
que des compositions originales. Formé à l'origine du duo Boulerice-Demers
(Nicolas Boulerice et Olivier Demers), Le Vent du Nord est une toute
nouvelle formation regroupant quatre musiciens dont deux ayant déjà fait
partie de La Bottine Souriante.
Il est intéressant et agréable d'entendre des variantes bleues et
jazzées dans le rythme des chansons. Outre la voix chantant en solo, en
harmonie ou encore en réponses, on y retrouve des instruments tels le
violon, l'accordéon, la vieille roue, la mandoline, le violoncelle et la
contrebasse, sans oublier le tape-tape du pied…
Tous les ingrédients sont donc réunis pour offrir au public un concert
enlevant.
Dorothée Berryman : P.S. I love you
Dorothée
Berryman nous présente sur cet album un répertoire connu et intemporel.
Elle y incorpore de plus quelques chansons en français telles que «La vie
de Cocagne» et «Que reste-t-il de nos amours». Ces airs de jazz langoureux
et nostalgiques sont interprétés avec intensité.
Plus familière pour nous à la télé et au cinéma, celle qui flirte
maintenant avec la chanson semble s'offrir la réalisation d'un rêve, celui
de la musique, son autre univers.
L'écouter, c'est se laisser envelopper par une suite de mélodies… en
sirotant un apéro en bonne compagnie.
En collaboration avec
Retour à la une
|