Compétition de simulation boursière à Toronto
Sherbrooke arrive 1re au Canada et 2e au monde
GILLES PELLOILLE
Une équipe de quatre étudiantes et étudiants à la maîtrise en finance de
l'UdeS est arrivée en 1re position des universités canadiennes et en
2e position du classement international à l'occasion de la Rotman
International Trading Competition, à Toronto.
En tout, 23 équipes, dont 15 du Canada, six des États-Unis et deux de la
Grande-Bretagne, participaient à cette compétition où 16 universités étaient
représentées. L'autre équipe envoyée par l'UdeS s'est classée 5e au niveau
international et en 1re position pour la compétition d'analyse. Fait à
noter, les deux équipes sherbrookoises obtiennent les deux premières places
parmi les 15 équipes du classement canadien.
C'est l'équipe de la prestigieuse Wharton School of Pennsylvania State
University qui a remporté la première place du classement international et
l'équipe de Sherbrooke a devancé celle de l'Université de Reading en
Grande-Bretagne.
«Une compétition de simulation boursière exige des heures et des heures
de préparation car nous devons étudier en vue de quatre épreuves très
différentes, explique l'un des participants, Nicolas Caron. Il faut aussi
que l'équipe prévoie sa stratégie à l'avance et définisse les rôles de
chacun. Par exemple, lors de l'épreuve du marché à la criée, nous avions à
développer un langage par signes car aucun échange verbal n'est permis.»
Outre le marché à la criée, les compétiteurs devaient résoudre trois cas.
Ils ont transigé des options par le biais de modèles d'évaluations préparés
par l'équipe. Une autre épreuve permettait de transiger des titres boursiers
en disposant d'information privilégiée. La dernière épreuve, la plus
importante pour le pointage final, consistait à prévoir les bénéfices
annuels de compagnies fictives et à transiger sur les titres de ces
dernières. C'est d'ailleurs lors de cette épreuve que la deuxième équipe de
Sherbrooke s'est classée au premier rang international pour sa performance
analytique.
Outre un magnifique trophée, la première équipe a remporté un chèque de
5000 $ qui ajoute au plaisir de la victoire : «Notre classement nous
satisfait d'autant plus qu'un problème technique nous a privés de tous les
documents que nous avions préparés et amenés en vue de la compétition. Nous
avons dû tout revoir sur place, mais ça ne nous a pas empêchés de livrer une
belle performance!», raconte Frédérick Faucher, un autre membre de l'équipe
gagnante.
Les étudiantes et étudiants sherbrookois rendent aussi hommage aux
programmes très novateurs de l'Université et à leurs professeurs. Selon
Julie Rémillard et Natacha Lemaire, les deux autres membres de l'équipe :
«Les cours de Pierre Bouvier, ancien vice-président de la Caisse de dépôt et
placement du Québec, et ceux de Marc-André Lapointe, l'instigateur des
indices boursiers IQ30 et IQ150, nous ont beaucoup aidés à surmonter les
pièges de la compétition. Nous disposons aussi à Sherbrooke d'une salle de
marchés située à l'intérieur des murs de l'Université, et ça nous donne une
expérience pratique comparable à celle que nous aurions eue dans le feu de
l'action en milieu de travail.»
De fait, grâce au Laboratoire d'enseignement et de recherche en finance
et à sa Salle de marchés inaugurés le 15 septembre 2003, l'UdeS est la
première au Canada, et l'une des rares au monde, à offrir une formation
intégrée couvrant tout le processus d'investissement. Cette exclusivité a
doté la Faculté d'administration d'un nouveau type de laboratoire
d'enseignement et de recherche qui, avec les années, deviendra aussi
incontournable que ceux que l'on retrouve actuellement dans les facultés à
vocation scientifique.
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