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Liaison, 8 avril 2004 

 

 

Sami Aoun, professeur spécialiste du Moyen-Orient au Département d'histoire et de sciences politiques, a donné une conférence aux élèves de l'école secondaire Le Ber sur la mondialisation et les droits humains.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


Sami Aoun à l'école Le Ber

CATHERINE LABRECQUE

Les enjeux de la mondialisation et des droits humains peuvent être un mystère pour plusieurs élèves du secondaire. Le mystère est du moins partiellement éclairci pour un certain nombre en cinquième secondaire de l'école Le Ber, à qui Sami Aoun, professeur spécialiste du Moyen-Orient au Département d'histoire et de sciences politiques, s'est adressé le 23 mars. Quatre étudiantes du baccalauréat en sciences politiques ont organisé cette rencontre qui s'inscrit dans les objectifs d'un cours. Elles ont ainsi choisi de sensibiliser les jeunes à cette thématique afin d'éveiller leur conscience sociale.

«Dans le cadre du cours Grandes thématiques internationales : la promotion et la protection des droits de la personne, une responsabilité individuelle et communautaire, donné par Raymonde Martineau, notre projet de fin de session consistait à réaliser une activité de sensibilisation et de promotion des droits de la personne», expliquent les étudiantes Amélie Guay, Véronique Martel, Lorraine Simonnet et Kristen Pétillon. «Nous avons choisi de jumeler notre projet à celui d'une classe de cinquième secondaire de l'école Le Ber qui suit le cours Environnement et défis sociaux portant sur la mondialisation. Pendant les semaines précédant la conférence, nous avons présenté de manière théorique quelques notions de base en matière de droits de la personne. Nous avons ensuite aidé les élèves à organiser la conférence afin de les faire participer activement au processus de promotion et de défense des droits de la personne dans leur communauté. 

Bénéficiaire de la mondialisation

Parmi les 150 personnes réunies à l'auditorium, des élèves ont posé plusieurs questions aux deux spécialistes : Sami Aoun et Geneviève Lessard, agente de programme chez Droits et Démocratie et chercheuse pour le Groupe de recherche sur l'intégration continentale. À la question «Qui seront les bénéficiaires de la mondialisation?», Sami Aoun a répondu : «La mondialisation est un phénomène qui s'impose. C'est presque une fatalité. Elle sera bénéfique dans un premier temps à un petit nombre de personnes, puis à un plus grand nombre. Par exemple, l'imprimerie a surtout servi au départ à imprimer la Bible, puis avec le temps, elle est devenue utilisée pour tous les livres. La mondialisation sera profitable premièrement pour l'Occident industrialisé et plus tard, d'autres peuples pourront en profiter. Dans les pays qui s'ouvrent à la mondialisation, certains en profitent, mais ne distribuent pas les richesses. Selon moi, les pays doivent être à l'intérieur de la mondialisation pour en ressentir les avantages. D'un autre côté, la mondialisation véhicule le capitalisme qui produit de la richesse, mais ne la distribue pas.»

Impact sur la sphère économique

Un élève a voulu connaître l'impact de la mondialisation sur la sphère économique des pays industrialisés et sous-développés. «Le fossé s'élargit entre le Nord et le Sud, respectivement les riches et les pauvres, a expliqué Sami Aoun. L'intervention plus musclée d'organismes tels l'ONU ou le G8 est souhaitable. Il est aussi souhaitable que l'État distribue les richesses au lieu de les garder. Malheureusement, nous ne sommes pas à ce niveau. Actuellement, des multinationales emploient des personnes à travers le monde, mais ne tiennent pas compte de façon universelle des droits de la personne. Par exemple, des ouvriers indiens devraient être traités comme des ouvriers canadiens.» Quand on lui a demandé comment il prédisait l'avènement de la mondialisation dans le monde, le professeur a répondu : «La mondialisation se voit de plus en plus, ne serait-ce que par le nombre de vols internationaux ou le nombre de personnes polyglottes qui augmente. L'une des retombées sera une ouverture sur le monde. Des chocs, des traumatismes accompagnent toute ouverture, et ils se transforment parfois en conflit ou en guerre.»

Quant à elle, Geneviève Lessard a vulgarisé les caractéristiques des modèles de libre-échange comme l'ALENA et la ZLEA. Elle a aussi abordé le système de protection des droits humains de l'Amérique, qui inclut une commission et une cour interaméricaine des droits de la personne. «Les droits à la santé et à l'éducation peuvent notamment se trouver menacés dans les accords de libre-échange», a-t-elle révélé.

Lorraine Simonnet se dit satisfaite du déroulement de la conférence : «L'activité avait pour but de sensibiliser les jeunes pour qu'ils s'investissent et voient ce qu'ils peuvent faire concernant les droits humains. En plus d'avoir pu parler à des spécialistes, ils ont appris comment organiser une conférence.» Pour l'enseignant Robert Gauthier, de l'école Le Ber, la conférence a permis à ses élèves une prise de conscience : «Le contact avec des spécialistes constitue une occasion de leur ouvrir les yeux. C'est important qu'ils sachent qu'ils peuvent agir sur leur milieu. La conférence aura des impacts lors du prochain cours, qui porte sur les médias. Les élèves apprendront à ne pas se laisser influencer par les médias, à devenir critiques.»

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