8 juillet 2004 (no 20)
10 juin 2004 (no 19)
20 mai 2004 (no 18)
29 avril 2004 (no 17)
>8 avril 2004 (no 16)
18 mars 2004 (no 15)
4 mars 2004 (no 14)
19 février 2004 (no 13)
4 février 2004 (no 12)
22 janvier 2004 (no 11)
8 janvier 2004 (no 10)
11 décembre 2003 (no 9)
27 novembre 2003 (no 8)
13 novembre 2003 (no 7)
30 octobre 2003 (no 6)
16 octobre 2003 (no 5)
2 octobre 2003 (no 4)
18 septembre 2003 (no 3)
4 septembre 2003 (no 2)
21 août 2003 (no 1)
1993-1994 à 2003-2004

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

Liaison sort du campus
Liaison a besoin de vous
Liaison vous rend service
Liaison vous publie
Liaison parle de vous

L'équipe de Liaison
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 8 avril 2004 

Pourquoi les russes sont-ils si forts en maths? 

SÉbastien LabbÉ, étudiant en mathématiques

Si vous m'aviez demandé avant de partir pourquoi j'avais choisi d'étudier à Moscou, je vous aurais dit que la Russie est une puissance en mathématiques et que plusieurs mathématiciens renommés ont émergé du système russe durant le XXe siècle. Je vous aurais peut-être aussi raconté quelques rumeurs concernant la qualité de l'enseignement des maths en Russie. Bref, je n'aurais eu que des clichés pour vous. Maintenant, j'ai mieux à vous offrir. Je déchiffre la démonstration de ces faits depuis deux mois. Je suis donc au beau milieu de la preuve et je m'arrête pour résumer ce que j'ai vu et compris.

L'Université indépendante de Moscou (UIM) est un petit établissement axé sur les mathématiques. Fondée en 1991 à l'initiative d'un groupe de mathématiciens et de mathématiciennes russes renommés, elle a récemment créé un nouveau programme à l'intention des étudiantes et étudiants étrangers. Elle accueille présentement sa cohorte la plus nombreuse. Les cours sont donnés en anglais durant la journée pour les 20 étudiants étrangers et en russe durant la soirée pour environ le même nombre d'étudiants russes.

Situé à deux stations de métro du Kremlin, le bâtiment de quatre étages qui loge l'UIM semble plus petit que le Marie-Victorin de l'UdeS. En y entrant, on réalise qu'il est beaucoup plus vieux que l'université elle-même. La porte extérieure ferme mal, les tuiles du plancher se déplacent, Internet est en noir et blanc. Ici, on a compris qu'on n'a pas besoin de la chaise de l'année pour enseigner les mathématiques. Une école de mathématiques se juge tout simplement à ses individus et leurs méthodes.

L'enseignement des mathématiques à l'UIM est différent de celui auquel je suis habitué. L'interaction des étudiants encouragée par les professeurs est la principale raison. Au Québec, si je dors (les yeux fermés ou pas) dans une classe, personne n'en fera de cas. Très souvent, je me dis que je vais comprendre la notion expliquée au tableau un autre jour par moi-même. À Moscou, je frappe un mur. Je me surprends à dire au professeur que je comprends pour ne pas ralentir la classe alors que c'est faux. Je dois modifier mes habitudes. Le professeur russe lit dans mes yeux, il tient à ce que je comprenne maintenant. Par la suite, une fois que les étudiants sont adaptés, la classe devient un merveilleux lieu d'échanges d'idées. Le professeur se fait plus discret. Il dirige le groupe vers le prochain théorème à démontrer.


Tallin-Neitsitorn et le clocher de l'Église Saint-Nicholas.


L'Université indépendante de Moscou.

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca