8 juillet 2004 (no 20)
10 juin 2004 (no 19)
20 mai 2004 (no 18)
29 avril 2004 (no 17)
>8 avril 2004 (no 16)
18 mars 2004 (no 15)
4 mars 2004 (no 14)
19 février 2004 (no 13)
4 février 2004 (no 12)
22 janvier 2004 (no 11)
8 janvier 2004 (no 10)
11 décembre 2003 (no 9)
27 novembre 2003 (no 8)
13 novembre 2003 (no 7)
30 octobre 2003 (no 6)
16 octobre 2003 (no 5)
2 octobre 2003 (no 4)
18 septembre 2003 (no 3)
4 septembre 2003 (no 2)
21 août 2003 (no 1)
1993-1994 à 2003-2004

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

Liaison sort du campus
Liaison a besoin de vous
Liaison vous rend service
Liaison vous publie
Liaison parle de vous

L'équipe de Liaison
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 8 avril 2004 

Le «nouveau» modèle d'université

Liaison reproduit un billet paru dans La Tribune du 27 mars, pour le bénéfice des membres de la communauté universitaire qui n'auraient pas eu accès à ce texte dans lequel le recteur fait le point sur la trajectoire historique de l'Université, à l'occasion de son 50e anniversaire.

L'Université de Sherbrooke est-elle à risque de prendre les couleurs d'une entreprise piégée par les pressions du marché et de la concurrence? Comment doit-elle se positionner pour demeurer audacieuse et forte, novatrice et avoir des résultats bien articulés à sa mission?

La trajectoire historique de l'Université est marquée par une mobilisation constante de partenaires de toutes les sphères d'activité. Et cela contribue à son profil de «nouveauté» rafraîchissant, qui remonte tout au début de l'Université.

Sous l'initiative des milieux ecclésiastiques et professionnels, d'affaires et d'enseignement, l'UdeS résulte de la mobilisation locale des années 50. Elle est tombée dans la marmite de la coopération comme Obélix dans la potion magique des irréductibles Gaulois. Il est donc naturel qu'elle soit chef de file d'un jeune modèle d'université.

Ce modèle, que nous qualifions de «nouveau» par rapport à d'autres conceptions plus traditionnelles, Sherbrooke l'édifie depuis 50 ans. Aujourd'hui, nous continuons l'œuvre de nos prédécesseurs en collaborant avec les milieux, à l'échelon local, régional, national et international. Par exemple, la campagne de souscription conjointe qui se déploie présentement à l'échelle des cinq institutions partenaires s'inscrit dans ce modèle. Elle en est une des nombreuses manifestations, comme le Pôle universitaire de Sherbrooke, les partenariats municipaux, le Pôle universitaire de la Montérégie et les partenariats internationaux.

Dès la collation des grades de juin 1958, le recteur d'alors, Mgr Irénée Pinard, voit les universités coincées «entre les habitudes traditionnelles qui donnent le primat aux disciplines spiritualistes, et les théories modernes inclinant vers le pratique et le concret». Devant cet état de fait, Sherbrooke a voulu «tirer parti des deux formes de développement».

À la même occasion, le directeur de l'École polytechnique de Montréal, Henri Gaudefroy, précise que l'Université est née du concours de deux forces irrésistibles : «Le Séminaire Saint-Charles-Borromée lui apporte la vigueur du passé, mêlée de la sage pondération et des vertus séculaires des grands classiques, tandis que le génie la supporte de toute sa fougue et de son impétuosité, imbu comme il est du désir de son siècle, de produire et de faire vite et grand avec précision, exactitude et efficacité. N'est-ce pas là un mariage symbolique qui augure bien de l'avenir?»

À la collation des grades suivante, en octobre 1958, le chancelier, Mgr Georges Cabana, ajoute que les contacts avec les anglophones promettent d'enrichir notre mentalité. «Il faut reconnaître, dit-il, qu'ils ont le sens pratique, que leur aptitude au commerce et leurs succès dans les entreprises industrielles représentent un facteur de progrès dans une région comme la nôtre.»

Voilà des racines qui ont produit le «nouveau modèle» d'université que les fondateurs ont imaginé, il y a 50 ans, et que les bâtisseurs et artisans de l'Université ne cessent de construire depuis ce temps. La force de ces racines était telle, que l'on voit aujourd'hui une grande communauté de personnes s'ingénier à faire grandir un arbre dont les branches se déploient maintenant sur trois campus pour la formation dans les domaines appliqués comme fondamentaux. Oui, l'audace du début porte fruit, dans une constante dynamique de concertation et de complémentarité des divers champs d'intérêt!

Renier aujourd'hui nos fondements distinctifs équivaudrait à couper la branche sur laquelle notre communauté est assise...

Bruno-Marie Béchard, ing.
Recteur de l'Université de Sherbrooke

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca