Favoriser les stages internationaux
CATHERINE LABRECQUE
Dans un contexte de mondialisation, les échanges internationaux sont de
plus en plus nombreux au sein d'entreprises québécoises. De même, la
compréhension internationale et la coopération entre différentes cultures
dans le monde sont à privilégier. Après deux ans d'inactivité sur le campus,
l'Association internationale des étudiants en sciences économiques et
commerciales (AIESEC) est en plein redémarrage à la Faculté
d'administration. Ses activités visent à accueillir des stagiaires
internationaux dans les entreprises de la région et à offrir des stages à
l'étranger aux étudiantes et étudiants de l'Université. Afin de repartir
l'Association du bon pied, trois étudiants ont participé à un colloque
panaméricain de l'AIESEC internationale au Venezuela.
Entièrement gérée par des étudiants, l'AIESEC est la plus grande
organisation étudiante à but non lucratif, apolitique et multiethnique au
monde. Elle regroupe 50 000 membres de 80 pays. Au Canada, l'Association
offre plus de 200 échanges par année. Sa mission consiste à contribuer au
développement de la communauté par la compréhension et la coopération
internationale. Le fonctionnement de l'AIESEC est simple : les associations
tentent de trouver des entreprises de leur région prêtes à accueillir un
stagiaire étranger. Chaque stage déniché donne la possibilité à un membre de
l'Association d'effectuer un stage au niveau international, selon les offres
de stages des autres AIESEC. Les étudiantes et étudiants sont jumelés au
stage disponible correspondant le mieux à leurs intérêts et à leurs
compétences, et ce dans tous les domaines. La durée peut varier de deux mois
à un an et demi.
Du 20 au 27 mars, les étudiants en administration Benoît Laflamme et
Jean-Nicolas Denis, de même que l'étudiant en génie Shady Ghattas ont
assisté à diverses conférences, notamment sur le leadership, en compagnie
d'environ 300 membres de l'Association. Ils veulent en apprendre le plus
possible sur les points positifs et négatifs de la gestion des différentes
AIESEC à travers les Amériques afin d'optimiser le redémarrage de celle de
Sherbrooke. Shady Guattas indique que leurs aspirations sont élevées : «Dans
cinq ans, nous souhaitons que l'AIESEC Sherbrooke soit classée première
AIESEC au Québec et se situe dans les cinq premières au Canada, tant pour la
réalisation de stages en Estrie que pour le placement de stagiaires à
l'étranger. Nous souhaitons compter 60 membres actifs et cinq entreprises
partenaires qui accueillent chaque année un stagiaire étranger.»
Apprendre des autres cultures
Il n'est pas nécessaire de souhaiter effectuer un stage à l'étranger pour
devenir membre de l'AIESEC à Sherbrooke. L'éventail des tâches à réaliser
correspond à plusieurs intérêts : rencontres avec les gens d'affaires,
formation de nouveaux membres, préparation de l'arrivée et du départ des
stagiaires, échanges avec des étudiants d'autres AIESEC, congrès nationaux
et internationaux, organisation du budget et conception de stratégies de
marketing.
Selon Jean-Nicolas, appliquer des connaissances apprises à l'Université
aux modes de vie dans un autre pays peut être fort bénéfique : «Un étudiant
en administration apprendra sûrement beaucoup de la culture en entreprise en
France, qui est très hiérarchisée. La même chose pour un autre en Asie, où
la gestion est plus participative qu'au Québec. Un stagiaire en génie
électrique trouvera fort différents les systèmes électriques européens, et
un autre en génie civil ne concevra pas de la même façon un bâtiment au
Québec qu'en Égypte, où l'on retrouve des conditions météorologiques
particulières.»
Grâce à l'AIESEC Sherbrooke, deux étudiants en génie et un en
administration effectueront un stage à l'étranger cet automne. Sherbrooke
accueille depuis janvier un stagiaire colombien qui s'occupe entre autres
des bases de données informatisées de l'AIESEC. L'étudiant en informatique a
obtenu ce stage par l'intermédiaire de son association colombienne. Par
ailleurs, certains professeurs de l'Université seront appelés à collaborer
avec l'AIESEC. Par exemple, si un employeur exige d'un stagiaire une bonne
connaissance de l'allemand, un professeur de langue évaluera les candidats
potentiels.
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