Liaison, 18 mars 2004
Le patrimoine architectural québécois
Chroniqueur : BRUNO LEVESQUE, édimestre
Un ancien collègue disait qu'on ne pouvait rien apprendre si on ne
connaissait pas d'abord son pays. Et lui le connaissait fort bien, de la
flore à la faune (tant animale qu'humaine), en passant par la cuisine et
la chanson. Il pouvait tout aussi bien s'intéresser au tissu social de ses
villes et villages et de la manière dont on y faisait commerce qu'à la
petite et grande histoire du Québec. Il connaissait aussi les grands
mouvements géomorphologiques qui en avaient créé le paysage. Il est la
seule personne que j'ai réussi à émouvoir en parlant de l'escarpement d'Eardley
(www.capitaleducanada.gc.ca/gatineau/nature/eardley_f.asp),
qui constitue la ligne de démarcation entre le bouclier canadien et les
basses-terres du Saint-Laurent. Était-ce l'escarpement qui l'émouvait ou
le simple fait que quelqu'un partage son intérêt pour la chose?
Pendant quelques étés, l'un des objectifs de mes vacances annuelles
était de découvrir un coin du pays que Jean ne connaissait pas. J'ai donc
ratissé le paysage québécois, de L'Islet à Franklin, à la recherche d'une
fleur, d'une légende ou d'un phénomène qu'il n'aurait pas connu. J'ai fini
par trouver. Juste à côté de mon Rimouski natal : la maison Lamontagne,
une maison rurale typique de la Nouvelle-France du XVIIIe siècle. Quinze
ans plus tard, voilà que je redécouvre cette maison sur Internet (www.maisonlamontagne.com).
Un site fascinant où l'on nous explique tout (ou presque) sur les maisons
québécoises : la charpente, les matériaux utilisés, l'influence du climat
sur le type de construction, les divers mobiliers qui les ont meublées,
etc.
L'histoire par nos maisons
Le patrimoine architectural peut nous en apprendre beaucoup sur un
pays. Connaissez-vous la maison Trestler (www.trestler.qc.ca)?
la maison Louis-Joseph Papineau à Montebello (www.pc.gc.ca/lhn-nhs/qc/papineau)?
le Musée du Château Ramezay (www.chateauramezay.qc.ca)? Toutes ces maisons
(et beaucoup d'autres) ouvrent des fenêtres sur notre histoire : commerce,
politique, poésie…
Montréal recèle de nombreux trésors à ce niveau. Pour l'architecture,
le plus intéressant demeure Le patrimoine architectural de Montréal (http://patrimoine.ville.montreal.qc.ca).
La section sur les trésors de Montréal est particulièrement réussie.
Plusieurs sites sont consacrés à l'architecture et aux édifices
historiques de la ville de Québec, classée joyau du patrimoine mondial de
l'UNESCO. Le site Québec sens dessus dessous propose un très agréable
circuit des maisons historiques de la vieille capitale (www.quebecplus.ca/portalf/feature/422/7.jsp).
Le Centre d'interprétation de la Place-Royale du Musée de la civilisation
du Québec (www.mcq.org/place_royale)
présente plusieurs pages sur ce berceau de la civilisation française en
Amérique. Le ministère de la Culture et des Communications consacre aussi
plusieurs pages à la même Place-Royale (www.mcc.gouv.qc.ca/region/03/tresors).
Autre section fort intéressante du site de ce ministère, un outil de
recherche qui permet de localiser tous les monuments ou bâtiments
historiques de la province (www.mcc.gouv.qc.ca/pamu/biens-culturels/recherche.htm).
Le gouvernement fédéral n'est pas en reste. Une section du site de
Parcs Canada consacrée aux lieux historiques nationaux du Canada présente
un répertoire de ces lieux (www.pc.gc.ca/progs/lhn-nhs/index_F.asp).
Plusieurs sites présentent des trésors régionaux, par exemple celui de
la ville de Vaudreuil-Dorion (www.ville.vaudreuil-dorion.qc.ca/monuments.htm),
celui du Rallye patrimonial de Lanaudière (http://collections.ic.gc.ca/rallye/ralley.htm)
ou celui de l'Association du patrimoine de Deschambault (http://membres.lycos.fr/deschambaultpat).
Même chose pour la région du Haut-Saint-François dont un site présente
l'architecture religieuse (www.angelfire.com/folk/churches0).
À quand un site consacré à l'architecture sherbrookoise?
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