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Liaison, 18 mars 2004

 

Critique invité : SÉbastien Bouthillier
Coordonnateur d'activités physiques

Kinky, Atlas

Atlas constitue le second disque de ce groupe de Monterrey (Mexique). Déjà mis en nomination pour plusieurs Latin Grammy Awards et Latin MTV Video Music Awards, les cinq musiciens de Kinky nous proposent un cocktail explosif de musiques d'origines et de tendances très diversifiées. Ici, les influences sont aussi nombreuses qu'éclectiques : on mélange allègrement les rythmes latins, électroniques, psychédéliques, et même le rap. L'utilisation que le groupe fait de l'échantillonnage rappelle vaguement Beck. La trame sonore des différentes pièces est habituellement bien ficelée, mais agresse parfois les oreilles de son auditeur lorsque les musiciens se permettent une incursion dans un rock plus lourd. La moitié des 10 pièces est interprétée en espagnol. À ce titre, je pense que l'utilisation de l'anglais, bien que nécessaire pour conquérir le lucratif marché américain, m'a semblé laborieuse : visiblement le chanteur n'est pas aussi à l'aise dans la langue de Shakespeare qu'en espagnol. Sur la plupart des pièces du disque, les rythmes sont accrocheurs, les refrains entraînants et le groove se renouvelle constamment. Bref, un disque entraînant pour vos débuts de partys ou pour chanter à tue-tête dans votre voiture.

Kill Bill vol. 1

Le cinéaste Quentin Tarantino a toujours utilisé la musique comme élément important de chacune de ses œuvres cinématographiques. Dans le passé, il nous a concocté d'excellentes bandes originales pour accompagner ses films : Reservoir Dogs, Pulp Fiction et Jackie Brown sont les exemples les plus probants du style qui le caractérise. Pour son dernier film, la recette demeure la même; Tarantino nous sert un savant mélange de pièces des années 60 à aujourd'hui, le tout entrecoupé d'extraits sonores du film. Qu'on soit amateur ou non de ce style de cinéma, on doit reconnaître l'immensité du travail de recherche accompli par Tarantino pour Kill Bill. La bande sonore appuie admirablement le récit dont le style passe du western spaghetti à la manga japonaise en passant par les arts martiaux chinois. Le tout commence avec un air vaguement mélancolique chanté par Nancy Sinatra. Ensuite on poursuit avec une pièce rockabilly des années 70. S'enchaîne par la suite une série de chansons plus ou moins oubliées du répertoire western, funk ou encore punk japonais; ce qu'on appelle dans le jargon des B sides. Quelques compositions originales viennent compléter le tout. Deux pièces illustrent plus que toutes les autres le côté kitsch de la bande originale. Il s'agit d'une version plutôt flamenco de Don't Let Me Be Misunderstood interprétée par Santa Esmeralda ainsi que The Lonely Shepherd jouée par le maître de la flûte de pan, Zamphir. Et c'est là la force de Tarantino : dépoussiérer des styles et des artistes dont les chansons ont été oubliées depuis longtemps. Les amateurs doivent maintenant patienter jusqu'au 16 avril : date de la sortie prévue de la suite de Kill Bill vol. 1.

Melissa Stylianou, Bachelorette

Cette chanteuse est bien connue des amateurs de jazz torontois. Son style «pop jazzé» fait d'elle une interprète recherchée dans le milieu des bars jazz de la Ville Reine. Accompagnée de son quintette, elle nous présente ici son second disque (tout de même paru en 2001). Melissa Stylianou possède une voix douce et envoûtante; une voix qui se veut mélancolique lorsque le texte l'exige ou encore légère quand vient le temps de chanter la joie de vivre. Chose assurée, sa voix transmet admirablement les émotions. Le choix des textes est varié et on ne peut pas vraiment en tirer une thématique particulière. La chanteuse interprète, entre autres, des textes de Sting (écrits du temps de The Police) et de Tom Waits. Elle peut aussi compter sur un texte que Bjork a écrit spécialement à son intention. Ceci dit, le jazz, c'est aussi et surtout de la musique. De ce côté, nous avons droit à d'excellentes prestations du quintette. L'utilisation judicieuse des guitares, piano, orgue, trompette et basse fournit à Melissa Stylianou une trame de fond idéale pour livrer ses textes. La réalisation est léchée et plaira aux amateurs de «pop jazzée». À consommer sans modération pour la richesse musicale, la clarté de la voix de Stylianou et la qualité des textes.

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