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Liaison, 18 mars 2004

 

 

François Pomerleau, Patrice Gagné, François Boucher-Genesse et Dany Joly, étudiants en génie informatique, testeront en état d'apesanteur, à l'aéroport de Bordeaux, un prototype de satellite qu'ils ont conçu.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


Ils ont créé un prototype de satellite

Comme un funambule

CATHERINE LABRECQUE

Quatre étudiants de génie informatique sont en pleine conception d'un prototype de satellite bien particulier et innovateur : libre dans les airs, il resterait immobile dans un état d'apesanteur et garderait l'orientation voulue. Le projet Funambule fera vivre des sensations fortes aux étudiants qui auront la chance de tester leur prototype dans des conditions similaires à celles que vivent les astronautes dans la station spatiale internationale. Les quatre concepteurs ont d'abord séjourné quelques jours en Hollande au mois de mars et iront en France au début de juillet pour vivre l'expérience ultime. L'émission Découvertes de Radio-Canada consacrera d'ailleurs un reportage sur l'équipe et son expérience hors du commun.

Le début de l'aventure a commencé alors que François Pomerleau, Patrice Gagné, François Boucher-Genesse et Dany Joly, tous étudiants de cinquième session en génie informatique, se sont inscrits à un programme de l'Agence spatiale européenne qui offrait la possibilité aux étudiants universitaires de réaliser un projet de conception relié à l'aérospatiale et de le tester lors d'une expérience de vol parabolique. Il y a environ un mois, l'équipe de Sherbrooke apprenait qu'elle faisait partie des deux seules équipes canadiennes sélectionnées.

Montagnes russes

François Pomerleau, dont l'expérience en aérospatiale le motive à faire carrière dans ce domaine, explique le choix du projet : «Nous avons opté pour un concept d'écran d'ordinateur pouvant tourner sur lui-même dans les trois axes et qui, sans être fixé nulle part, pourrait garder une orientation donnée. L'écran pourrait en tout temps demeurer dans le champ de vision d'un astronaute, même si l'écran se déplace dans la station spatiale internationale.» Cet audacieux objectif constitue également le projet de session d'un cours suivi par les étudiants à la Faculté de génie. Mis à part de nombreuses heures de travail intensives, le projet demande aux étudiants de se surpasser pour concevoir un nano-satellite capable de se stabiliser en rotation. Des objets pourraient s'attacher au satellite, comme un écran d'ordinateur ou une lampe.

Du 11 au 14 mars, l'équipe était de passage en Hollande pour participer à une séance d'information. Les aspects sécurité, technique et scientifique ont été abordés en vue de l'expérience ultime en juillet. «Dans quelques semaines, des employés de la compagnie de l'avion dans lequel nous vivrons l'expérience inspecteront notre montage. Nous partirons ensuite pour 10 jours à Bordeaux au début juillet.» Afin de se familiariser avec les sensations fortes, l'équipe passera la première journée dans les montagnes russes. Puis, les membres vivront l'expérience sans doute inoubliable à l'aéroport de Bordeaux à bord d'un Airbus, pendant un vol de deux heures. «Pour créer l'effet voulu, la manœuvre consiste essentiellement à donner une poussée à l'Airbus, incliné à environ 45 degrés, afin de ralentir les moteurs. Cette manœuvre nous procurera 25 secondes d'apesanteur et se répétera une trentaine de fois.» Cette méthode constitue la façon la plus efficace de reproduire sur terre la même sensation qu'éprouvent les astronautes dans la station internationale.

Faire ses preuves

Lors du test, le prototype devra faire ses preuves. L'équipe attachera d'abord le satellite au centre de l'avion, puis le libérera pendant les périodes d'apesanteur. S'il réagit comme prévu, le nano-satellite se stabilisera à la position demandée. Des capteurs mesureront la vitesse et la position de rotation. Malgré les inconvénients que plusieurs personnes éprouvent en étant d'apesanteur, les étudiants admettent avoir très hâte au mois de juillet : «Nous nous savons privilégiés de pouvoir vivre cette expérience! C'est une chance unique!», lance François Pomerleau.

Ce projet nécessite des compétences en électrique, en informatique et en mécanique, en plus de certains concepts en aérospatiale. Ces connaissances permettront de relever des défis de conception : «Nous devons entre autres concevoir un satellite le plus petit et le plus léger possible. Selon nos prévisions, il pèsera environ trois kilos et mesurera 17 cm sur 17 cm. Concevoir le prototype en trois mois constituera un véritable tour de force!», admet François Pomerleau. Les étudiants reçoivent de l'aide de Philippe Mabilleau, Charles-Antoine Brunet et Jean de Lafontaine, professeurs au Département de génie informatique et de génie électrique, ainsi que du soutien du Département de génie mécanique.

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