|
Liaison, 18 mars 2004
Premier Bar des sciences à Sherbrooke
OGM : Une affaire de société ou d'éducation?
Le premier Bar des sciences de Sherbrooke se tiendra le 6 avril à 17 h
au Loubard, situé au 360 de la rue Frontenac, et il aura pour thème : Les
OGM, une affaire de société ou d'éducation?
Ce Bar des sciences s'adresse aux enseignantes et enseignants, parents,
citoyennes et citoyens sensibles à la santé de la société dont ils font
partie, bref tous ceux qui se sentent une responsabilité d'éducateur.
Lucie Riffon, de la radio communautaire CFLX, animera l'événement. Les
panélistes seront Carole Beaulieu, biologiste, et Alain Létourneau,
philosophe, tous deux professeurs à l'Université de Sherbrooke, de même
que Charles Mercier, membre de l'Union paysanne.
Le Bar des sciences se tiendra dans la foulée des débats du jour de la
Chambre des communes sur les organismes génétiquement modifiés (OGM). En
plus d'expliquer ce que sont les OGM, les panélistes se questionneront
davantage sur la responsabilité du public à l'égard des OGM, qui prennent
de plus en plus de place dans les recherches faites en laboratoire. Les
citoyens sont-ils en mesure d'exercer un jugement critique sur les OGM?
Les éducateurs ont-ils un rôle à jouer dans la compréhension de ce
phénomène auprès des jeunes?
Le Bar des sciences de Sherbrooke est une initiative d'un groupe de la
Faculté d'éducation qui souhaite ainsi favoriser un contact plus direct
entre les chercheurs et le public. Cet événement est réalisé avec le
soutien de l'École en chantier, de la Faculté d'éducation et de la
collaboration unique du Conseil du loisir scientifique de l'Estrie.
«Nous entendons souvent des gens de notre entourage mentionner leur peu
d'intérêt pour les sciences, prétextant que ce n'est que pour une élite ou
pour les personnes en sarrau blanc. Qu'on se détrompe! Le public a son mot
à dire sur les développements scientifiques qui, d'une façon ou d'une
autre, arrivent toujours à toucher à notre quotidien. C'est pourquoi il
est primordial que monsieur et madame tout-le-monde puissent s'informer de
ces développements et avoir une occasion de dire ce qu'ils en pensent»,
affirme Guylaine Coutu, l'une des organisatrices du Bar des sciences de
Sherbrooke.
Inspirés des cafés philosophiques, les bars des sciences existent
depuis une demi-douzaine d'années en France. Au Québec, ils ont pris place
depuis environ un an et demi. On en retrouve un peu partout dans le
monde : Maroc, Roumanie, Danemark, Italie, Allemagne, Angleterre, Espagne,
Argentine et même Cameroun. Le concept consiste à réunir des gens dans un
lieu convivial et décontracté, un bistro ou un bar faisant très bien
l'affaire. Quelques panélistes sont invités pour fournir des informations
et échanger des idées sur un thème précis alors qu'un animateur s'assure
de faire le relais entre les spécialistes et le public. Ainsi, la
discussion prend place et le débat s'installe.
À l'occasion du premier Bar des sciences de Sherbrooke, il est
préférable de réserver sa place en contactant Sophie Barrette,
coordonnatrice de l'École en chantier, au 821-8000 poste 5029.
Retour à la une
|