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Liaison, 4 mars 2004
L'entente signée par le SCCCUS et l'Université
Les deux parties se disent très satisfaites
CHARLES VINCENT
L'entente de principe conclue entre l'Université et le Syndicat des
chargées et chargés de cours (SCCCUS) a été entérinée par les membres dans
une proportion de 86 % lors de l'assemblée générale extraordinaire qui
s'est tenue le 22 février. L'entente négociée à la satisfaction des deux
parties accorde aux quelque 2000 membres du SCCCUS la meilleure échelle
salariale parmi les chargés de cours des universités québécoises, de même
que des meilleures conditions de travail. Les chargés de cours à forfait
obtiennent pour leur part des mesures sociales semblables aux autres
employés. Mais, de l'avis du Syndicat, c'est particulièrement au niveau de
«la reconnaissance de leur contribution essentielle à l'enseignement
universitaire» que se sont faits les gains majeurs.
«C'est une journée qui marque une reconnaissance tangible du travail et
de la riche contribution des chargées et chargés de cours à l'enseignement
universitaire, indique la présidente du SCCCUS, Manon Saint-Cyr. Par cette
entente, les membres du SCCCUS ont notamment obtenu l'agrégation de leur
statut, un état unique au Québec. Les chargés de cours qui ont donné plus
de 40 cours pourront demander leur agrégation, une distinction honorifique
qui vise à souligner leur «carrière significative», mais aussi à les
assurer d'une meilleure intégration dans la gestion départementale. «Il
était temps de corriger cette injustice, ajoute Manon Saint-Cyr, puisque
les chargés de cours assurent l'enseignement de 70 % des cours de premier
cycle et 56 % des trois cycles.»
L'entente de principe, qui dotera les syndiqués d'une convention
collective valide jusqu'au 31 décembre 2007, prévoit également
l'instauration d'une échelle salariale fondée sur le niveau de scolarité
et l'ancienneté. Il s'agit de la première échelle salariale pour le SCCCUS
dont les membres étaient jusqu'alors payés à salaire fixe. Les chargés de
cours recevront une augmentation moyenne de 6,76 % à compter du
1er janvier 2004 et une seconde de 1,46 % le 1er juin 2005, pour un total
de 8,22 %.
Les chargés de cours à forfait profiteront quant à eux d'une hausse
moyenne de 13 %. Ils bénéficieront également «d'améliorations notables» en
matière d'avantages sociaux tels que les assurances collectives,
l'allocation de départ à la retraite et la disponibilité des locaux.
Autant de mesures qui traduisent une volonté de la part de la direction de
l'Université de consolider le modèle des chargés de cours à forfait.
«La négociation s'est déroulée dans la bonne entente, soulignent à
l'unisson François Perron, vice-président à la convention collective, et
Marc Roberge, vice-président aux membres. Nous sommes très satisfaits.»
Pour sa part, le vice-recteur à la communauté universitaire, Jean Desclos,
est d'avis que cette entente souligne l'importance accordée aux chargés de
cours. «Il s'agit d'un renversement d'une certaine mentalité qui les
identifiait comme un mal nécessaire. Dans notre esprit, les chargés de
cours sont complémentaires et leur rôle est essentiel.»
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