Liaison, 4 mars 2004
Le PAS 2001-2005
Trois ans plus tard
ROBERT DE GRANDPRÉ
Élaboré au terme d'une réflexion approfondie et de consultations, le Plan
d'action stratégique 2001-2005 (PAS) est un véritable plan de match pour la
communauté universitaire. Il actualise la mission, les valeurs, la vision et
le développement de l'UdeS et pose des jalons pour la positionner
avantageusement dans la société du savoir.
En cette troisième année du PAS, nous avons demandé à la direction de
l'Université de faire le point et de présenter les acteurs de ce chantier
collectif qui a changé nos façons de faire. Ce premier article, sous forme
d'entrevues, sera suivi d'une série sur l'ensemble des réalisations du PAS.
Martin Buteau, secrétaire général et vice recteur aux ressources
informationnelles – Nous avons entrepris le PAS dans un esprit de
complémentarité. Les défis transversaux, qui impliquent plusieurs services
et souvent l'ensemble des facultés, nous ont amenés à nous parler davantage
et à accentuer les échanges entre ces unités et entre les membres de la
direction.
Denis Marceau, vice-recteur à l'enseignement – Nous avons
développé une synergie nouvelle en instituant la Table des quinze qui réunit
régulièrement les doyens, la doyenne et le Comité de direction. Le Comité de
direction a complété une première puis entrepris une deuxième tournée de
tous les départements pour faire le point sur les préoccupations des
professeures et professeurs et sur les perspectives départementales et
universitaires afin de consolider la vision de l'Université.
Martin Buteau - Les résultats sont là pour en témoigner. La
réputation de l'UdeS n'a jamais été aussi forte, ce qui s'est notamment
traduit par une hausse spectaculaire des demandes d'inscription à tous les
cycles. Il reste encore des choses à faire, comme améliorer dans la
prochaine année l'infrastructure technologique qui permettra à nos
étudiantes et étudiants de mieux collaborer entre eux et avec leurs
professeures et professeurs. Nous sommes à valider des projets pilotes afin
de développer une vision concertée sur les moyens à mettre en place
d'ici 2005.
Denis Marceau - Nous sommes très engagés dans une vaste réflexion
sur les arrimages DEC-bac au niveau provincial. Nous pourrons définir une
orientation institutionnelle d'ici la fin avril. Les structures d'accueil
des nouveaux étudiants et étudiantes du premier cycle ont été améliorées
pour favoriser une meilleure rétention. Aujourd'hui, ces actions
d'intégration portent fruit et les réussites obtenues en biologie et en
droit, notamment, en témoignent.
Nous avons balisé des pistes pour assurer la gouvernance
interdisciplinaire ou multifacultaire et la qualité des programmes,
notamment ceux de maîtrise et de doctorat en gérontologie. Nous avons aussi
formé un comité d'usagers et d'usagères du régime coopératif pour améliorer
le rapport de stage et l'application de la règle des deux stages.
Bruno-Marie Béchard, recteur - Le PAS n'est pas un plan coulé dans
le béton : il s'inscrit dans une démarche qui s'ouvre sur une perspective
plus vaste. Il oriente nos actions pour réaliser des objectifs communs.
Ainsi, en consacrant chacun une partie de notre énergie et de nos
compétences dans le sens de l'intérêt commun, nous arrivons à faire de très
grandes choses!
La flexibilité du PAS traduit une volonté de progresser en dépit des
obstacles et des résistances qui sont le lot de tout changement. La
réalisation des programmes implique des interactions concertées qui passent
par l'appropriation du PAS à tous les niveaux, et davantage du bas vers le
haut que l'inverse. Tous et chacun sont interpellés pour innover dans leurs
façons de résoudre des problèmes humains, relationnels ou structuraux. Il en
résulte une cohésion hors du commun : on n'a jamais vu autant de plans
d'action facultaires qui s'inspirent du PAS pour réviser les acquis et
consolider une vision institutionnelle novatrice et originale.
Edwin Bourget, vice-recteur à la recherche – Le PAS transforme
notre manière de travailler ensemble et fait même ressurgir d'autres
chantiers. Il nous a permis de créer les conditions d'une interaction
fructueuse pour l'avenir.
Jean Desclos, vice-recteur à la communauté universitaire – Nous
avons entrepris plusieurs chantiers, notamment sur le harcèlement et la
qualité de vie au travail. Notre action initiale, qui était de porter plus
d'attention aux personnes, a évolué pour inclure leur milieu de vie. Nous
avons commencé à doter les Ressources humaines d'outils de gestion mieux
intégrés pour soutenir cette orientation. Une nouvelle cible s'est ajoutée :
la concertation travail-famille. Il nous faut aussi développer une culture
de présence auprès de nos gens et favoriser davantage la réussite des
étudiantes et étudiants.
Edwin Bourget – Le PAS traduit un mode de gestion orienté
davantage sur le service et le soutien. Nous offrons un meilleur encadrement
pour les nouveaux professeurs qui font de la recherche. Nous avons pris le
leadership de plusieurs actions avec des résultats probants en termes
d'amélioration des services à la communauté, notamment au Bureau de liaison
entreprises-Université (BLEU) et au Service de la recherche et de la
création. L'embauche de centaines de nouveaux professeurs au cours des
dernières années a entraîné une augmentation de 45 % des contrats de
recherche en deux ans. Nous avons aussi enregistré une hausse significative
du financement de la recherche : 20 % par année depuis cinq ans!
L'Université s'est faite plus présente à Sherbrooke et dans la région. À
preuve : la nomination d'un vice-recteur adjoint à l'action stratégique,
Jean-Pierre Bertrand, la fondation d'organismes comme le MSBI pour valoriser
les fruits de la recherche, la création d'Alliance Novare avec l'Université
Bishop's, la ville de Sherbrooke et les gens d'affaires de la région pour
faciliter le démarrage d'entreprises de pointe en technologies.
L'Université participe davantage aux tables de concertation provinciales
sur les études supérieures et la recherche. Je participe à une vingtaine de
conseils d'administration d'organismes, ce qui favorise le réseautage et les
partenariats de recherche pour l'Université.
Le nombre de chaires de recherche est passé de sept en juin 2001, à 38 en
février 2004, pour un objectif de 50 en juin 2005. Elles ont un impact
majeur sur la recherche et favorisent l'accueil d'étudiantes et d'étudiants
des cycles supérieurs et la rédaction des mémoires et des thèses.
Luce Samoisette, rectrice adjointe et vice-rectrice à
l'administration - Et pour assurer la recherche, l'enseignement et la
qualité de vie étudiante dans la communauté universitaire, il faut du
soutien. Le PAS comporte aussi des actions visant à améliorer les
infrastructures et les équipements. C'est un travail d'arrière-scène
essentiel au bon fonctionnement d'ensemble.
Martin Buteau - Ce n'est pas le premier plan stratégique de
l'Université et le passé en a vu d'autres. Mais c'est certainement le
premier qui se réalise aussi concrètement. Pour toutes nos actions, c'est
devenu un réflexe de se demander comment elles s'inscrivent dans le PAS.
Bruno-Marie Béchard - C'est aussi ce qu'on espérait. Le PAS a
l'avantage d'incarner une vision concrète et réalisable du changement qui
facilite l'atteinte d'objectifs majeurs. Même si on n'a pas progressé à la
même vitesse sur tous les fronts, on est plus avancé qu'on avait prévu au
calendrier. Et ça, c'est une bonne mesure de notre engagement collectif
envers la nouvelle université que nous sommes à bâtir! Ce qui me réjouit,
c'est que les actions du PAS traduisent les valeurs et la riche tradition de
l'Université et aussi celles qui lui permettront d'assurer sa pérennité.
Le PAS compte quatre grandes orientations :
accroissement notable des partenariats de choix de l'Université, de son
pouvoir d'attraction, de son rayonnement et du sentiment d'appartenance
des membres de la communauté. Il incorpore les engagements électoraux
pris par le recteur dans Ensemble, osons! ainsi que ceux du Contrat de
performance, conclu avec le gouvernement québécois, et du Plan
stratégique de recherche et d'enseignement adopté en 2000. Pour chaque
orientation du PAS, des stratégies, des cibles et des actions ont été
établies et des responsabilités ont été identifiées à tous les niveaux
de l'institution. |
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