S'investir dans un projet plus grand que soi
MARIE-CLAUDE COPPEX
Ils ont rêvé d'entraide humanitaire. Ils se
sont vus bâtisseurs. Ils aspirent à une mondialisation d'un autre genre.
David Baril, Vincent Beaudette, Marie-Andrée Beau-doin, Vincent de Roussan,
Clément Fortin, Simon Gagné et Benjamin Rouette, du Groupe de coopération
internationale de l'Université de Sherbrooke (GCIUS), sont en train de
transformer leur rêve en une réalité imminente. Dans six mois, ils
s'envoleront pour Lima, plus précisément pour Collique, sa banlieue. Leur
mandat : agrandir de 25 % la surface du premier étage d'un centre de santé
géré par l'organisme communautaire Ayni Salud et édifier deux étages
supplémentaires devant servir de dispensaire pour les gens dans le besoin et
les femmes battues.
Une structure d'encadrement consolidée
«L'intérêt pour ce projet est multiple,
commentent les étudiants enthousiastes. Tout d'abord, nous gérons de manière
autonome toutes les phases de réalisation du projet : de sa sélection
jusqu'au travail sur le chantier en passant par la constitution du dossier
de stages, la conception, les formations annexes et le financement. Ensuite,
la structure d'encadrement s'améliore d'année en année. On nous explique pas
à pas chacune des étapes à suivre de manière à ce que nous n'ayons pas à
repenser le processus de préparation. Nous pouvons ainsi consacrer plus de
temps à une formation spéciale qui nous permettra d'étudier, une fois sur
place, de nouvelles orientations ou d'autres projets qui assureront la
continuité du GCIUS.
«Enfin, cette expérience est une occasion de
promouvoir la coopération et l'entraide par le biais de la science
appliquée. Elle nous permet d'exprimer d'autres valeurs que celles de
compétitivité et de matérialisme que véhicule notre société. Elle démontre
que, même de nos jours, la possibilité de s'engager pour des causes existe.»
Sur le chantier de Collique, ils ne seront
ni consultants ni contremaîtres. Les membres du GCIUS abordent l'expérience
dans le respect du savoir local. Ils s'efforceront d'apprendre dans une
atmosphère de transfert de connaissances. Avec l'intense préparation qu'ils
suivent en ce moment, ils espèrent pouvoir ainsi se glisser sans heurts dans
la culture de leurs hôtes.
Des soutiens indéfectibles
Cette aventure n'est possible que grâce au
soutien constant de deux acteurs importants : les partenaires financiers et
les responsables de la Faculté de génie. Ceux-ci sont convaincus que de tels
projets favorisent le rayonnement de la Faculté et de l'Université dans
l'ensemble du Canada.
Quant aux partenaires financiers, notamment
le Carrefour de solidarité internationale de Sherbrooke, ils sont
indispensables puisqu'ils fournissent le tiers des ressources nécessaires.
Le reste, soit 80 000 $, est pris en charge par les étudiants eux-mêmes. Si
vous voyez des étudiants fouiller dans les poubelles des environs à la
recherche de bouteilles et de canettes vides, si vous les rencontrez à
l'emballage des marchandises dans les épiceries, si vous les entendez
interpeller la foule d'un kiosque à loterie, vous saurez que ce sont les
membres du GCIUS et leurs amis qui font appel à votre générosité.
Ils vous invitent à une conférence de
presse, le jeudi 11 mars à 12 h 30, à la salle 5001 de la Faculté de génie.
La semaine après la relâche, à midi, le GCIUS tiendra un kiosque à loterie
au Pavillon multifonctionnel.
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