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Soirée de théâtre Les Mille feux
Stimuler l'imaginaire
JULIE LISI
Journaliste étudiante
Peinture sur corps, échafaudages, chanteurs, pièces
expérimentales et plusieurs autres seront à l'affiche le 9 mars au Centre
culturel pour la soirée de théâtre de la troupe Les Mille Feux.
Les Mille Feux est devenue la troupe de théâtre officielle de
l'UdeS en septembre 2002 sous l'initiative d'Annie Patenaude et de
Frédérique Dubé, qui trouvaient déplorable que l'université n'ait pas sa
propre troupe de théâtre. Dès sa deuxième année d'existence, la troupe a vu
un nombre grandissant d'adeptes joindre ses rangs. Plus de 50 personnes ont
défilé devant le comité de sélection pour tenter d'obtenir un poste. La
mission de la troupe Les Mille Feux n'est cependant pas de choisir les
meilleurs, mais bien «d'avoir du plaisir à travers le théâtre», selon la
directrice Frédérique Dubé. En effet, toute la soirée du 9 mars a été créée
de A à Z par des étudiants : les textes, les décors, la mise
en scène et l'éclairage, de même que le site Internet, conçu par des
étudiants en communication, rédaction et multimédia, et les affiches, créées
par un étudiant photographe et infographiste à ses heures. La troupe a même
eu l'heureuse surprise de se faire offrir par un finissant en musique de
composer la musique pour l'une des pièces!
Ophélie
La soirée commencera par la dramatique La berceuse
impardonnable ou Ophélie du vain plaisir, de Chantal Gagné. Selon Frédérique
Dubé, cette pièce est vraiment profonde : «Elle va déranger par son côté
tabou, ça garroche!» Une soeur aime à la folie son frère Antoine, qui lui
préfère sa copine Charlotte… ou pas? Très centrée sur le texte, qui a
demandé quatre ans d'écriture, Ophélie est la pièce maîtresse de la soirée.
«Pendant des jours, des semaines, des mots, des années, j'ai entendu le
souffle fou d'Ophélie me chuchoter cet amour pour son frère. Parfois, je
fermais les yeux pour mieux l'entendre et alors je percevais tous les
secrets de cet amour véritable.»
Cinq chanteuses, postées sur un énorme échafaudage au fond de
la scène, chanteront durant la pièce sur une musique composée par un
étudiant. Pour ajouter au burlesque, elles seront toutes «habillées» de
peinture sur corps! De plus, l'échafaudage sera une métaphore représentant
un arbre… une véritable oeuvre d'art qui vaut le prix d'entrée!
Faut tu?
Après l'entracte, les spectateurs pourront se
délecter de l'expérimentale Faut tu? écrite par Frédérique Dubé.
L'expérimentation de cette pièce repose essentiellement sur le principe
qu'un seul monologue compose la pièce, mais il est dit par trois acteurs, un
homme et deux femmes, qui forment un seul personnage. «Faut tu?, un dix
minutes de folie… dix minutes où vous ne serez plus capable de rester en
place, de rester calme. Les mots vont vous déranger, vous contrarier, vous
irriter, vous arracher l'âme à force de tourments et d'échos de soi»,
indique Frédérique Dubé.
Rêves inc.
La satirique Rêves inc., de Jean-François Vachon, terminera la
soirée. Cette pièce est davantage centrée sur le jeu des 13 acteurs et la
mise en scène que les deux précédentes, avec aucun noir pour les changements
de décors qui feront plutôt partie intégrante de la pièce. Rêves inc.
devient ainsi très active et constamment en mouvement. Tout un défi pour le
metteur en scène!
Les personnages sont caricaturés au maximum, de la blonde au
gars de la construction macho. Ils tournent tous autour de Jean, simple et
candide, qui se plaît dans sa vie. Arrive la compagnie Rêves inc. qui
propose la réalisation de tous nos rêves les plus fous. L'humour fait partie
intégrante de cette pièce qui fait réfléchir. L'auteur croit d'ailleurs que
«quand les gens rient, les gens comprennent».
La soirée promet donc d'être riche en rebondissements et en
émerveillements. Les organisateurs attendent un minimum de 500 spectatrices
et spectateurs, le nombre d'entrées de la première édition. «Si on
remplissait le parterre, ce serait l'apothéose!», lance la directrice de la
troupe. Les billets, au coût de 8 $, sont en vente à la billetterie du
Centre culturel.
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