8 juillet 2004 (no 20)
10 juin 2004 (no 19)
20 mai 2004 (no 18)
29 avril 2004 (no 17)
8 avril 2004 (no 16)
18 mars 2004 (no 15)
4 mars 2004 (no 14)
>19 février 2004 (no 13)
4 février 2004 (no 12)
22 janvier 2004 (no 11)
8 janvier 2004 (no 10)
11 décembre 2003 (no 9)
27 novembre 2003 (no 8)
13 novembre 2003 (no 7)
30 octobre 2003 (no 6)
16 octobre 2003 (no 5)
2 octobre 2003 (no 4)
18 septembre 2003 (no 3)
4 septembre 2003 (no 2)
21 août 2003 (no 1)
1993-1994 à 2003-2004

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

Liaison sort du campus
Liaison a besoin de vous
Liaison vous rend service
Liaison vous publie
Liaison parle de vous

L'équipe de Liaison
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 19 février 2004

 

 

La ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp (au centre), a remis au recteur la subvention de 650 000 $ en présence des professeurs responsables du Dictionnaire québécois, Pierre Martel et Hélène Cajolet-Laganière.

Photo : Archives Liaison

 


Une subvention de 650 000 $ pour le Dictionnaire québécois

Les Québécoises et Québécois pourront consulter un tout nouveau dictionnaire décrivant le français standard en usage au Québec dans moins de trois ans. La ministre de la Culture et des Communications, Line Beauchamp, a remis le 17 février le second versement d'une subvention totale de 650 000 $ à une équipe de recherche de l'Université afin de poursuivre la réalisation de cet outil langagier unique.

CATHERINE LABRECQUE 

L'équipe de recherche est dirigée par les professeurs Hélène Cajolet-Laganière et Pierre Martel, de la Faculté des lettres et sciences humaines, en collaboration avec Chantal-Édith Masson, pour la partie informatique, Louis Mercier, pour le vocabulaire relatif à la faune et à la flore, Michel Théoret, pour les aspects normatifs et grammaticaux, et Jean-Claude Boulanger, de l'Université Laval, pour les aspects lexicographiques.

La publication du dictionnaire est prévue pour la fin de l'année 2006 et son coût de réalisation est estimé à quelque dix millions de dollars. «La création d'un dictionnaire usuel du français conçu par et pour des Québécois représente une étape indispensable à la reconnaissance de notre identité linguistique et culturelle. Nos usages spécifiques, tout comme ceux des autres États de la Francophonie, font la richesse du français et constituent un patrimoine qui doit être diffusé et éventuellement partagé par l'ensemble des communautés francophones», a affirmé la ministre Line Beauchamp.

«La subvention du gouvernement du Québec contribue à valoriser notre langue, non seulement pour l'identité d'un peuple et de sa culture, mais aussi comme pièce maîtresse du savoir à découvrir et à partager qui constitue la mission même de l'Université», a indiqué le recteur Bruno-Marie Béchard.

Pour les professeurs, cette nouvelle somme d'argent permettra de faire avancer leurs travaux et, à terme, d'atteindre leurs objectifs : «Nous travaillons depuis plusieurs années à produire un dictionnaire qui vient combler un vide et qui répond à un besoin de communication de plus en plus pressant au Québec, au Canada et ailleurs dans la francophonie. Il s'agit de mettre à la disposition de la population un dictionnaire complet du français, intégrant en outre les référents culturels des Québécois et Québécoises et décrivant le bon usage du français au Québec. Cet ouvrage comprendra de nombreux exemples tirés d'un corpus de quelque 50 millions de mots et de plus de 10 000 textes différents représentatifs du français standard en usage au Québec. Il comprendra également des citations d'auteurs et d'écrivains du Québec, mais également de la France et d'ailleurs dans la Francophonie.»

Les Québécois sont les plus grands consommateurs de dictionnaires dans la Francophonie et ils achètent annuellement à eux seuls environ 200 000 dictionnaires. Les dictionnaires existants sont souvent rédigés en France et décrivent naturellement les réalités langagières françaises, comme black-bass pour achigan, moufle pour mitaine, ferry-boat pour traversier, palet pour rondelle, etc., et non celles du Québec. «À l'heure actuelle, nos mots, ou sens ou expressions sont parfois absents ou mal décrits dans les dictionnaires français. Pourtant des milliers de mots font état de notre manière d'être, de penser et de vivre. Plusieurs de ces mots doivent être décrits en tenant compte de notre réalité à nous. Des termes comme acériculture, airelle, canneberge, avironner, canot, embâcle, endimancher, lédon (thé du Labrador) ou pisciculture doivent être décrits en tenant compte de notre usage linguistique et de nos référents québécois», expliquent les auteurs.

Le futur dictionnaire de quelque 2500 pages comportera environ 60 000 articles. Il sera disponible en version imprimée et électronique. La production de cet ouvrage est entièrement informatisée et est réalisée grâce à une plate-forme informatique tout à fait originale de traitement dictionnairique. Cet outil constitue un important projet d'innovation technologique susceptible de générer plusieurs transferts dans le domaine des industries de la langue. Des produits dérivés du dictionnaire seront également proposés en vue du développement des logiciels de correction orthographique, de dictée et de navigation vocales et autres logiciels de traitement de l'information textuelle mieux adaptés à notre réalité langagière.

L'équipe qui mène le projet est constituée de 12 professeurs spécialistes de diverses universités et de plus de 30 professionnels de recherche, linguistes et informaticiens, spécialement formés pour effectuer les tâches exigées par le projet.

Le dictionnaire sera utile à un large public, notamment aux étudiantes et étudiants des niveaux secondaire, collégial et universitaire, ainsi qu'à toute personne qui a besoin de consulter un dictionnaire de langue, que ce soit au Québec, au Canada ou à travers la Francophonie.

Retour à la une

 

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca