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Liaison, 5 février 2004

L'Université au temps des soutanes

Robin Renaud 

Dès sa fondation en 1954 et jusqu'au début des années 1960, l'Université s'est imprégnée d'une stricte tradition catholique. Le début des cours est marqué par la récitation du Notre Père et la très grande majorité des professeurs sont des religieux. «Il faut dire que les notables locaux qui ont souhaité la fondation de l'Université tenaient pour acquis que l'éducation, c'était une affaire de curés», raconte l'abbé Antoine Sirois, qui a été secrétaire général de l'Université de 1960 à 1965, et plus tard professeur de littérature.

Il n'est donc pas étonnant que le milieu d'affaires local se soit associé dès le départ à l'archevêque Georges Cabana pour faire pression sur le gouvernement Duplessis afin de réclamer qu'il modifie les statuts du Séminaire Saint-Charles-Borromée, créant ainsi l'Université de Sherbrooke.

Au printemps 1954, le Séminaire devient officiellement l'Université. Les deux institutions partagent la même charte légale pendant six ans. Or, les statuts qui régissent alors l'Université prévoient essentiellement que l'administration soit l'affaire du clergé.

Comme c'est la tradition au Séminaire, il va de soi que les prêtres enseignant à l'Université auront droit à une résidence sur le campus. La maison des prêtres – l'actuel pavillon J.-S.-Bourque – est l'un des premiers bâtiments à être construits. Des professeurs et administrateurs issus du clergé y logent dans des suites comportant bureau de travail, chambre à coucher et salle de bain. Des religieuses de la communauté des Petites Sœurs de la Sainte-Famille occupent une aile de ce bâtiment et travaillent au service des prêtres.

Témoin de cette époque, l'abbé Antoine Sirois raconte que lors de son embauche à titre de secrétaire général en 1960, on lui assigna un bureau situé au centre social. Ce bureau, ainsi que celui du recteur Irénée Pinard, comportait une suite dans laquelle il y avait une armoire-lavabo et un canapé-lit. Bref, les membres de l'état-major de l'Université occupaient des bureaux qui étaient aussi leur lieu de résidence! «À neuf heures le matin, je fermais mon canapé-lit et je pouvais recevoir des visiteurs», relate Antoine Sirois.

À la fin des années 1960, le nombre de prêtres au sein du corps professoral a grandement diminué. L'Université change la vocation de la résidence des prêtres pour y installer divers bureaux. Reste que les années 1970 témoignent encore d'une tradition religieuse très vivante : la liturgie demeure présente sur le campus et on célèbre même des messes de minuit à la grande salle. L'Université compte aussi des groupes de réflexion chrétiens, et des centaines d'étudiants prennent part à la Montée à Saint-Benoît-du-Lac, une retraite annuelle très courue.

En mars 1975, une page importante de l'histoire de l'Université est tournée. Vingt et un ans après sa fondation, l'Université se donne un premier recteur laïc : Yves Martin succède à Mgr Roger Maltais.


À la fin des années 1950, Mgr Irénée Pinard montre l'évolution du chantier du futur campus à Alvarez Vaillancourt, l'un des responsables de la campagne de financement qui rendra possible la construction de plusieurs des premiers pavillons du campus.

 


Ce membre de la communauté des Frères du Sacré-Cœur fait partie des premiers professeurs de sciences de l'Université. Quelques années avant la fondation de l'Université, cette communauté, avec en tête le frère Théode, offrait des cours de première année universitaire en sciences et en génie à l'École supérieure de Sherbrooke devenue aujourd'hui le centre de formation Saint-Michel.

 


Même si la présence de religieux décline sur le campus dans les années 1970, la Montée à Saint-Benoît-du-Lac est une tradition bien ancrée au sein de la communauté universitaire. Cette retraite annuelle a lieu à l'automne et attire bon an mal an des centaines d'étudiants.

 


En 1956, à l'occasion de la confirmation d'une subvention de 750 000 $ à la future Faculté des sciences, le premier ministre Maurice Duplessis signe le livre d'or sous le regard enthousiaste de Mgr Georges Cabana. À l'arrière, on aperçoit Albert Leblanc, le sénateur Paul Desruisseaux, Gaston Desmarais et Jacques Lemieux.

 


À l'origine, le pavillon aujourd'hui nommé John-S.-Bourque
était la résidence des prêtres enseignants et administrateurs de l'Université.
On y trouvait une série de suites particulières pour chacun
des ecclésiastiques qui y vivaient ainsi que des salles communes
pour les repas et un salon doté d'un téléviseur.
Le pavillon comportait aussi une chapelle.

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