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Liaison, 22 janvier 2004
Changement de garde à la direction
de la Faculté de médecine
CHARLES VINCENT
La nomination d'un nouveau doyen à la Faculté de médecine a provoqué un
changement de garde au sein de la direction facultaire. La nouvelle équipe
compte maintenant sept nouveaux visages. En plus du doyen, Réjean Hébert,
six nouveaux vice-doyens ont été nommés, soit Lise Talbot, Nicole
Gallo-Payet, Jocelyne Faucher, François Lajoie, Claude Asselin et Gilles
Faust. Un seul vice-doyen, Paul Grand'Maison, a appartenu à l'ancienne
administration. Cette équipe, dont les membres ont été triés sur le volet,
aura du pain sur la planche. Les défis et les opportunités qui attendent la
Faculté sont nombreux, et le doyen entend bien les relever.
L'une des premières actions que le nouveau doyen a posées en entrant en
fonction, le 1er janvier, fut de créer quatre nouveaux postes de vice-doyens.
La Faculté compte maintenant des vice-décanats aux sciences infirmières, aux
études supérieures et à la vie étudiante ainsi qu'un vice-décanat exécutif.
Ces postes viennent s'ajouter à ceux de secrétaire ainsi que de vice-doyens
à la recherche, aux études médicales prédoctorales et aux études médicales
postdoctorales. En créant ces nouveaux postes, le doyen a voulu donner une
entrée au cabinet à des secteurs en expansion et permettre à la direction
d'agir promptement dans des domaines-clés de la vie facultaire.
Quatre nouveaux postes
C'est la directrice du Département des sciences infirmières, Lise Talbot,
qui s'est vu confier le vice-décanat aux sciences infirmières. «Lise Talbot
aura notamment pour mandat de trouver une structure originale qui va
permettre aux sciences infirmières de continuer à se développer tout en
restant intégrées à la Faculté, explique le doyen Réjean Hébert. En effet,
précise-t-il, ce secteur est en pleine croissance, avec notamment un taux
d'inscriptions sans cesse en hausse. Or, il apparaît évident que la
structure départementale actuelle ne favorise plus son développement.» Une
des idées actuellement sur la table est la création, au sein même de la
Faculté, d'une École des sciences infirmières.
C'est parce que le secteur des études supérieures offre des perspectives
de développement intéressantes et qu'il apparaît comme un secteur en soi que
le doyen l'a extrait du vice-décanat à la recherche et aux études
supérieures pour en faire un vice-décanat à part entière. Ce dernier sera
dirigé par Claude Asselin, à qui le doyen a notamment demandé de resserrer
les liens entre les centres et les équipes de recherche du réseau. Claude
Asselin va également développer des nouveaux programmes multifacultaires
dans des domaines d'avenir comme l'éthique clinique, l'économie de la santé,
la biostatistique, la bio-ingénierie et l'informatique médicale.
La présence d'un vice-doyen exécutif permettra au doyen de se consacrer
davantage au développement de la Faculté et aux relations avec l'Université
et le réseau. Le poste a été confié à Gilles Faust, qui en plus d'être
médecin, est titulaire d'un MBA. C'est lui qui sera chargé de la gestion du
corps professoral et du fonctionnement quotidien de la Faculté. Il
s'occupera par exemple du recrutement, du perfectionnement, de l'avancement
et des départs à la retraite des professeurs, de même que de la gestion des
locaux et des installations. Il aura aussi la tâche d'opérer le virage
technologique, un projet cher au doyen.
«Les étudiantes et étudiants constituent notre raison d'être, explique
Réjean Hébert. Et, en ce sens, il est très important d'aménager des canaux
de communication formels et informels entre eux et la Faculté.» C'est la
raison pour laquelle il a créé un vice-décanat à la vie étudiante, une
fonction qui sera exercée par Jocelyne Faucher, également secrétaire de la
Faculté. À ce dernier titre, elle aura pour mandat de moderniser les
processus internes et d'accroître le rayonnement des chercheuses et
chercheurs de la Faculté. «Notre Faculté est l'une des plus performantes et
novatrices en Amérique du Nord, mais elle n'est pas encore reconnue à sa
juste valeur, indique le doyen. C'est un secret malheureusement bien gardé
qu'il nous faudra ébruiter.»
Des défis tous azimuts
Il n'y a pas qu'au sein de ces quatre nouveaux secteurs de la direction
facultaire que les défis sont considérables. Le vice-doyen aux études
médicales prédoctorales, Paul Grand'Maison, s'est vu confier l'important
dossier de la décentralisation de la formation médicale. Dans un avenir
rapproché, la Faculté entend créer des campus satellites là où elle possède
déjà des centres affiliés, à Longueuil, Saguenay et Moncton. «Cette
politique vise à nous permettre de mieux répondre à notre mission sociale de
former des médecins en région, explique le doyen. Avec de tels campus, on
devrait être en mesure d'accroître le pouvoir de rétention et le sentiment
d'appartenance aux régions.»
Dans le domaine des études postdoctorales, le vice-doyen François Lajoie
devra relever le défi d'harmoniser la pratique de la médecine aux attentes
de la population. «Dans un monde où les connaissances sont continuellement
renouvelées, il est essentiel de former les futurs médecins à baser leur
pratique sur des données probantes et à interpréter rigoureusement les
résultats de la recherche, indique Réjean Hébert. Avec l'accès du public à
l'information médicale via Internet, le rôle du médecin deviendra de plus en
plus celui d'intermédiaire entre les besoins du patient et les connaissances
médicales.» Par ailleurs, les médecins devront de plus en plus intervenir
dans le cadre d'une pratique ambulatoire, et leur formation devra les
préparer en conséquence.
En matière de recherche, finalement, la vice-doyenne Nicole Gallot-Payet
devra consolider les acquis. «Dans ce domaine, la Faculté a connu une
importante croissance au cours des dernières années, il importe maintenant
de poursuivre sur cette lancée et d'essayer de tirer profit au maximum de
toutes les occasions, indique le doyen. Nous devons aussi réfléchir au
volume d'activités de recherche et au nombre de chercheurs que notre faculté
peut soutenir.» À ce propos, la vice-doyenne devra consolider les équipes
actuelles, examiner les créneaux intéressants et convenir d'un plan de
développement intégrant les centres de recherche clinique.
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Le doyen de la Faculté de médecine, Réjean Hébert, a procédé à un
changement de garde au niveau de la direction facultaire. Les défis
et les opportunités qui attendent la nouvelle équipe sont nombreux.
Photo : Archives Liaison |