L'expérience brésilienne ramenée à Sherbrooke
ÉMILIE BÉLAND
Journaliste étudiante
Récemment avait lieu une présentation fort intéressante et sympathique
sur le projet Brésil 2003 réalisé par un groupe d'Écologie sans frontières (ESF).
L'assistance a pu écouter les récits de voyage des onze étudiantes et
étudiants d'écologie qui ont vécu trois mois dans le plus grand pays
d'Amérique latine. Leur travail comprenait deux volets : une étude sur la
conservation de la forêt amazonienne, le projet Serra Grande et l'éducation
des jeunes sur la question de l'environnement. Au-delà de l'expérience de
travail à l'étranger, le stage au Brésil a permis à tous les participants et
participantes de découvrir une autre culture.
Une richesse de découvertes
Le projet Brésil 2003 avait plusieurs objectifs. Comme tous les stages d'ESF,
il visait à faire vivre aux participantes et participants une expérience de
coopération internationale. En ce qui concerne plus spécifiquement le
Brésil, les étudiantes et étudiants ont acquis de l'expérience en milieu
scientifique et ont appris à connaître le milieu communautaire brésilien en
mettant à profit leurs connaissances en écologie.
Le travail de recherche s'est fait par la participation au projet Serra
Grande. Les jeunes chercheurs ont pu constater l'étendue du problème de
déboisement dans ce pays en survolant les forêts en hélicoptère. Ils ont
aussi été plongés directement dans la nature pendant quelques semaines et
certaines participantes ont pu se rendre aux portes de l'Amazonie après
36 heures d'autobus!
L'un des plus grands chocs culturels pour beaucoup de participants a été
de constater à quel point la plupart des Brésiliens vivent dans la pauvreté.
Le travail communautaire dans les écoles a dû être adapté en conséquence de
ces conditions. Comme l'a expliqué Karen-Ann Page : «On voulait montrer aux
enfants la différence entre les écosystèmes brésiliens et québécois, mais
ils n'étaient pas rendus là. On a plutôt donné des cours sur l'hygiène, par
exemple. On a vraiment vu la différence entre les classes riche et pauvre du
Brésil.»
Plus qu'une simple expérience de travail
Le groupe est unanime sur la richesse de l'expérience vécue et encourage
quiconque à tenter sa chance. Francis Deschênes, un des participants,
rappelait que le stage comprenait deux volets : un échange culturel et une
expérience de travail. «Sur le plan professionnel, il s'agissait pour
certains d'une première expérience de recherche. On a pu établir des
contacts; certains pensent même à y retourner pour faire une maîtrise. Sur
le plan personnel, ce fut l'apprentissage d'une nouvelle langue, la
découverte d'une autre culture et l'adaptation à la dynamique de vie de
groupe.»
À la fin de la présentation, visiblement heureux de l'expérience au
Brésil, le groupe d'étudiants a remis des fleurs et un cadeau à Colette
Anseau, cofondatrice d'ESF avec André Nuyt. Ceci afin de la remercier, de la
part des étudiantes et des étudiants passés, actuels et futurs, de leur
permettre de vivre une telle expérience personnelle et professionnelle.
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