8 juillet 2004 (no 20)
10 juin 2004 (no 19)
20 mai 2004 (no 18)
29 avril 2004 (no 17)
8 avril 2004 (no 16)
18 mars 2004 (no 15)
4 mars 2004 (no 14)
19 février 2004 (no 13)
4 février 2004 (no 12)
22 janvier 2004 (no 11)
8 janvier 2004 (no 10)
>11 décembre 2003 (no 9)
27 novembre 2003 (no 8)
13 novembre 2003 (no 7)
30 octobre 2003 (no 6)
16 octobre 2003 (no 5)
2 octobre 2003 (no 4)
18 septembre 2003 (no 3)
4 septembre 2003 (no 2)
21 août 2003 (no 1)
1993-1994 à 2003-2004

Liaison région

Calendrier des parutions 2004-2005

Liaison sort du campus
Liaison a besoin de vous
Liaison vous rend service
Liaison vous publie
Liaison parle de vous

L'équipe de Liaison
Information sur Liaison
Pour nous joindre


 

 


 

Liaison, 11 décembre  2003

Le temps des fêtes

Psychologue invitée : Johanne Bernatchez

Pour la plupart des gens, la période des fêtes se vit de façon effrénée et épuisante. Pourquoi en est-il ainsi?

En effet, pour la plupart des gens, la période des fêtes correspond à une bousculade de partys, réceptions, soupers, tant dans les familles que dans les différents milieux où nous évoluons; sans compter la période des préparatifs précédant toutes ces festivités : courses folles pour les emplettes, préparation des victuailles, décorations, etc. Ouf! Pourquoi, en effet, agissons-nous ainsi? Les raisons sont probablement multiples. Pour certains, il s'agit d'une période où la recherche de gratifications ou de compensation domine. On cherche ainsi à contrebalancer les irritants du quotidien, voire les frustrations, ou encore les restrictions imposées tout au long de l'année, en se lançant dans l'autre extrême des excès, que ce soit dans les achats, la nourriture ou l'alcool. Pour d'autres, cette période correspond à une série de devoirs et d'obligations considérés comme incontournables : obligation d'aller au «5 à 7» du patron, obligation d'offrir des cadeaux, obligation d'aller dans la belle-famille, etc. Pour d'autres encore, la période des fêtes en est une où les traditions familiales implantées depuis longtemps déterminent les activités, avec peu de possibilité pour reconsidérer l'ensemble. Sûrement que bien d'autres raisons encore peuvent expliquer pourquoi nous nous embarquons ainsi dans un tourbillon qui ne se termine parfois que la veille du retour au travail.

Dans ce contexte, n'est-il pas permis de se demander si les gens profitent vraiment de cette période?

Probablement que la plupart des gens en profitent, parce qu'après tout, c'est une période qui se veut de réjouissances. Mais probablement aussi que certains en profitent plus que d'autres.

Je conçois aisément que les personnes qui abordent la période des fêtes en considérant leurs désirs et leurs besoins courent la chance de se retrouver, au terme de cette période, enrichis de beaux moments et d'expériences positives de toutes sortes. À l'inverse, ceux qui se laissent entraîner par le flot des diverses activités, sans trop savoir si celles-ci correspondent à ce dont ils ont besoin ou à ce qu'ils désirent vraiment, risquent davantage de terminer leur période de «réjouissances» avec indifférence ou même avec un sentiment d'insatisfaction.

En définitive, plus la période des fêtes se vit dans le respect de notre personne, plus nous en profitons vraiment.

Comment faire, alors, pour que la période des fêtes soit plus profitable?

Peut-être tout simplement en prenant le temps d'abord de se demander «Qu'est-ce que je veux pour cette période? De quoi ai-je envie? De quoi ai-je besoin?». Faire le point sur le dénouement souhaité personnellement au terme de cette période aide déjà à la rendre plus harmonieuse pour soi. Également, prendre le temps de se demander, pour chacune des activités qui se présentent à nous, dans quelle mesure elle nous convient ou non, nous donne encore un peu plus la possibilité de se respecter et de vivre une période bénéfique. Quant aux activités pour lesquelles nous avons l'impression de ne pas avoir le choix, nous pouvons également nous demander : «Est-ce si vrai que je n'ai pas le choix? N'y a-t-il pas une façon de concilier cette obligation et mon désir? Dans le cas où mon choix serait de tenir davantage compte de moi que de me plier à l'obligation, est-ce que je pourrais vivre avec les conséquences de mon choix? Si je choisis de me plier devant l'obligation, quelles raisons en moi me feraient en décider ainsi?» Le fait de prendre le temps de clarifier d'abord pour soi guide ainsi nos choix tout au long de cette période, tout en facilitant également la planification, avec nos proches, de nos activités. Mais plus profondément, dans le geste de se consulter intérieurement, nous exerçons notre liberté de choisir, et ce seul fait amène déjà un sentiment de satisfaction et d'harmonie. Donc, même dans les situations où nous avons l'impression d'aller à l'encontre de ce que nous aurions souhaité, il demeure à l'intérieur de soi une petite zone de réconciliation qui nous permet de vivre une expérience moins pénible. Et puis, cette zone de réconciliation intérieure nous prédispose à plus d'ouverture face à l'activité non désirée, ce qui nous amène parfois à vivre de belles expériences au bout du compte…

Toute notre équipe vous souhaite une harmonieuse période des fêtes!

Propos recueillis par Charles Vincent
en collaboration avec le Service de psychologie et d'orientation

Retour à la une

 

LIAISON est une
publication de
l'Université
de Sherbrooke

 

Rédacteur en chef :
Charles Vincent

Local F1-113,
Pavillon J.-S.-Bourque

(819) 821-7388

Liaison@USherbrooke.ca