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Liaison, 27 novembre  2003

 

 

Marie-France Lambert et Valérie Blais interprètent respectivement Magdelon et Cathos.

 


Les précieuses ridicules

Intemporelle superficialité 

MARIE FERLAND 

Le 9 décembre, la salle Maurice-O'Bready présente Les précieuses ridicules, une farce brillante et corrosive de Molière, produite par le théâtre du Nouveau Monde et mise en scène par Paul Buissonneau.

Il a monté des œuvres d'une multitude d'auteurs du répertoire et pourtant, c'est la première fois que Paul Buissonneau s'attaque à Molière. Étonnant, puisque les deux hommes ont à prime abord plusieurs points communs : la verve, le sens de la répartie et du comique… S'il ne s'est pas penché plus tôt sur l'œuvre du dramaturge, c'est qu'il croit qu'à trop vouloir faire de la comédie, on s'en éloigne. Et faire rire pour faire rire, il n'en a rien à faire! Mais rien à craindre, la mise en scène de Paul Buissonneau s'éloigne en tous points de l'humour gratuit.

Laissez-vous transporter dans un univers où chacun des personnages est éconduit, humilié, ridiculisé, bref, renvoyé à sa superficialité. Rencontrez deux petites provinciales imitant bien maladroitement les manières des grandes dames, alors qu'elles débarquent à Paris en quête de princes charmants et de succès mondains. Assistez à la série de quiproquos qui s'ensuit alors que les deux «intruses» refusent d'épouser deux honnêtes prétendants au détriment de tapageurs galants enrubannés qui sont (horreur!), les valets des premiers…

Pour porter à la scène cette comédie du genre humain, dans ce qu'il a de faiblesses et de travers, le metteur en scène s'est entouré d'une solide équipe d'interprètes : Marie-France Lambert (Magdelon), Valérie Blais (Cathos) et France Arbour (Marotte), ainsi que Pierre Collin (Gorgibus), Jean Marchand (La Grange), René Gagnon (Du Croisy), Stéphane Breton (Mascarille), Denys Paris (Jodelet) et Claude Gai (Almanzor). Avec eux, Paul Buissonneau a recherché la vérité dans chacune des situations, évitant le jeu comique, lequel est venu de lui-même au fur et à mesure que les comédiens se fondaient à la vie intérieure de leur personnage. Il en résulte bien davantage qu'une comédie, mais une œuvre d'une superbe complexité.

Satire d'un mouvement intellectuel et artistique propre aux salons parisiens du XVIIe siècle, hauts lieux des intellectuels et artistes «branchés», Les précieuses ridicules est la troisième pièce de Molière. Présentée pour la première fois le 18 novembre 1659, l'œuvre traite des rapports de pouvoir que l'on retrouve à toutes les époques. La nôtre n'y échappant pas, plusieurs d'entre nous devraient se reconnaître dans cette peinture de mœurs aussi cruelle que comique.

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