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Liaison, 27 novembre  2003

 

 

Philippe Pebay, Denis Beaulieu, Romuald Mugnier et Annie Bourgeois font partie des douze étudiants français et québécois de la première cohorte du programme bi-diplômant en génie mécanique.

Photo SSE : Roger Lafontaine

 


La double vie d'étudiants en génie mécanique 

CATHERINE LABRECQUE 

Du Département de génie mécanique, des étudiantes et étudiants mènent une double vie. Ils poursuivent leur baccalauréat dans deux écoles situées sur deux continents, étudient dans deux programmes similaires et obtiendront en 2005 deux diplômes. La première cohorte du programme bidiplômant en génie mécanique est constituée de cinq Français et de sept Québécois. De retour au Québec depuis septembre, ils s'envoleront de nouveau à l'École d'ingénieurs EPF en France, l'automne prochain. En arrimant deux programmes dans deux systèmes d'éducation complètement différents, le Département de génie mécanique de l'Université a réussi un véritable exploit et devient l'unique département de génie au Québec à offrir un programme bidiplômant pleinement intégré entre deux institutions.

Engouement pour l'international 

Constatant l'engouement des étudiants à l'idée d'effectuer des sessions d'études ou des stages à l'international, Denis Proulx, professeur de génie mécanique et responsable du programme bidiplômant, s'est efforcé de bâtir un programme qui comble l'attente. «Un vrai cauchemar! Deux années ont été nécessaires pour réussir ce tour de force. Les systèmes d'éducation de la France et du Québec sont, à la base, incompatibles. L'année scolaire en France n'est pas divisée systématiquement en sessions comme au Québec. Elle s'échelonne de la fin septembre à la fin juin. En plus, les deux programmes n'offrent pas les mêmes cours», résume-t-il. Ce véritable casse-tête avait amené Denis Proulx à abandonner ses démarches. Pure coïncidence, un dirigeant de l'École d'ingénieur EPF, une école privée axée sur l'international et située en banlieue de Paris, a entendu parler de la réputation du système coopératif de l'Université de Sherbrooke et a voulu arrimer son programme avec celui du Département de génie mécanique. «Avec une administration plus flexible, l'École a accepté tous les compromis. Par exemple, l'École d'ingénieurs devra littéralement bâtir le cours Projet de conception. Afin que les étudiants puissent commencer leurs projets de conception au Québec et le terminer en France, ils devront vraisemblablement travailler sur des projets virtuels. Cela s'ancre de plus en plus dans la réalité du travail international», explique Denis Proulx.

Le programme, actif depuis 2001, se déroule ainsi : une première année à Sherbrooke, avec deux sessions d'études et une de stage, une deuxième année en France, avec des cours, un stage et deux mois libres, une troisième année à Sherbrooke avec deux sessions d'études et une de stage et une quatrième année en France, avec des cours et un dernier stage. Ce cheminement particulier permet aux étudiants de terminer leurs études en juin, soit six mois avant ce que prévoit le cheminement coopératif de l'Université.

Ce programme n'est pas offert à tous les étudiants. «En plus de présenter un excellent dossier scolaire, les étudiants doivent avoir une bonne capacité d'adaptation pour rencontrer les exigences de l'École d'ingénieurs EPF, qui demande une excellente maîtrise du français et de l'anglais, en plus de la connaissance d'une troisième langue», souligne Denis Proulx.

Différentes méthodes d'apprentissage

Les principaux concernés affirment que la motivation s'avère primordiale dans ce programme. «Nous avons plusieurs défis à relever. Par exemple, pour nous trouver un stage, nous avons dû contacter nous-mêmes les entreprises françaises, que nous connaissons très peu. Les stages ne sont pas systématiquement rémunérés et la durée peut varier», explique Annie Bourgeois, qui a fait son stage en gestion de projets, dans une petite PME de Paris. Selon les étudiants, une grande différence entre les deux écoles qu'ils fréquentent provient de l'approche éducative. «La formation à l'Université de Sherbrooke est très pragmatique, tandis que l'École d'ingénieurs EPF offre davantage une formation théorique. Nous avons suivi notamment des cours théoriques de mathématiques. Nous ne pigions rien au début!», s'amuse à dire Denis Beaulieu en prenant un accent français. Cette première cohorte ne regrette certainement pas son choix de programme.  «Nous apprenons à apprendre. Nous serons certainement gagnants de cette nouvelle forme d'apprentissage. En France, les professeurs forment notre esprit!», poursuit-il. Quant aux Français, ils avouent vivre un choc culturel en sol Québécois : «Le Campus constitue une ville dans une ville! Nous ne sommes pas habitués à voir autant de forêts et de grands espaces!», souligne Philippe Pebay. «Les liens entre les étudiants et les professeurs sont beaucoup plus familiers qu'en France», ajoute Romuald Mugnier. Chose certaine, ce cheminement éclaircit leur plan de carrière : «Je rêvais d'une carrière à l'international sans savoir ce que cela signifiait. J'en ai maintenant une meilleure idée», note Annie Bourgeois. Où veulent-ils travailler une fois le programme terminé? «Partout», est la réponse unanime.

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