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Liaison, 13 novembre 2003
Ces enfants malades de leurs parents
Le corps d'un
enfant – même devenu adulte – peut-il exprimer un traumatisme de
l'histoire parentale? Nous portons sans arrêt les problèmes non dits, non
résolus de notre enfance et de notre famille, les deuils non faits, les
traumatismes non «digérés». Il est alors nécessaire de «sortir le cadavre
du placard», d'enterrer les morts proprement, de se débarrasser du «froid»
que l'on porte dans son corps ou dans son cœur. Ghislain Devroede et Anne
Ancelin Schützenberger expliquent comment ces traumatismes se transmettent
de génération en génération, produisant des séquelles non seulement
psychologiques, mais aussi somatiques.
Le livre s'appuie sur les résultats d'études scientifiques et sur les
observations que les auteurs ont pu faire dans leur pratique. Il comporte
des faits avérés, prouvés, irréfutables, mais aussi, lorsque les données
fiables font défaut, des pistes, des intuitions, des hypothèses.
L'objectif des auteurs n'est pas de culpabiliser les parents, au
contraire. Ils veulent plutôt montrer que nous sommes tous héritiers de
nos ancêtres, qui nous ont légué des chromosomes, mais aussi des us et
coutumes, des croyances, des comportements. Et parfois, il arrive que ces
comportements se traduisent dans une symptomatologie où notre corps
devient porte-parole de la souffrance de nos ancêtres.
Ghislain Devroede, chirurgien, professeur à l'Université et spécialiste
des troubles digestifs, est également l'auteur du best-seller Ce que les
maux de ventre disent de notre passé (réédité simultanément dans la
collection Petite Bibliothèque Payot).
Ghislain Devroede et Anne Ancelin Schützenberger, Ces enfants
malades de leurs parents, Éd. Payot, 2003, 180 p.
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