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Liaison, 13 novembre  2003

Des maths à Moscou 

Sébastien Labbé aime faire parler les chiffres. Étudiant au baccalauréat en mathématiques, il avoue regarder mathématiquement le monde qui l'entoure. En voiture, par exemple, il s'amuse à trouver des formules qui pourraient unir les chiffres des plaques d'immatriculation des véhicules roulant devant lui. Une activité qui lui a d'ailleurs valu le surnom de «729», chiffre apparemment évocateur qui figurait sur l'une des nombreuses plaques rencontrées à ce jour. Unique récipiendaire de la bourse canadienne «CRSNG-SMC Math à Moscou» décernée cet automne, Sébastien Labbé se rendra au mois de février dans la capitale russe pour faire parler les mathématiques en compagnie de collègues et de sommités provenant de partout dans le monde.

CHARLES VINCENT 

Lorsqu'il était cégépien, Sébastien jonglait avec l'idée de suspendre ses études pour voyager. «C'est important pour moi d'entrer en contact avec d'autres cultures», explique-t-il. Il fut ravi de savoir qu'il pouvait, tout en complétant son programme de mathématiques à l'Université de Sherbrooke, réaliser une partie de son cursus à l'étranger. C'est dans cet esprit qu'il s'est inscrit à l'UdeS et qu'il a demandé la bourse «CRSNG-SMC Math à Moscou». Pourquoi avoir choisi cette bourse et par le fait même Moscou? «Parce que l'enseignement des mathématiques y est de très haute qualité, précise-t-il. À l'Université indépendante de Moscou, où se déroulera mon stage, je pourrai améliorer mes aptitudes en mathématiques à un rythme très rapide.»

D'une durée de quatre mois, le stage permettra à Sébastien de côtoyer des étudiantes et des étudiants issus des quatre coins du monde et de recevoir l'enseignement de professeures et de professeurs dont la renommée n'est plus à faire. «Sébastien évoluera dans un milieu riche, indique Jacques Dubois, professeur au Département de mathématiques de la Faculté des Sciences. Il va se retrouver avec la crème de la crème, tant en ce qui a trait aux étudiants qu'aux professeurs.» Et c'est précisément ce que cherchait l'étudiant qui n'a même pas réfléchi encore à ce qu'il fera de ses temps libres, une fois installé au pays des tsars. Il sait cependant qu'il va s'inscrire à un cours de russe, même si les cours qu'il suivra vont se donner en anglais. 

Une vie active

Carrément accro aux mathématiques, ce qui l'oblige à passer des heures et des heures assis à son bureau, la tête plongée dans ses livres, Sébastien essaie néanmoins de mener une vie active. «J'ai deux passions dans la vie, avoue-t-il, les maths et le frisbee.» C'est ainsi qu'il consacre plusieurs heures par semaine à la pratique du «Ultimate Frisbee», un sport d'équipe pas très connu qui rappelle (très) vaguement le football, l'équipement et les contacts en moins. La discipline a d'ailleurs été présentée cet automne aux spectateurs qui assistaient à un match à domicile de l'équipe de football Vert & Or. Sébastien était des participants, avec les autres membres de son équipe, qui s'est classée pour les Championnats canadiens.

Quoi qu'il en soit, si la passion du frisbee est bien réelle, c'est celle des mathématiques qui prend le haut du pavé. Au cours des dernières années, Sébastien a participé à de nombreux concours reliés aux mathématiques. En 2002 seulement, il a obtenu la 3e place au Concours de l'Association des mathématiques du Québec, terminé 42e à celui de l'American Invitational Mathematics Examination et obtenu une 545e place au prestigieux concours international Putnam. Sa carte de route est impressionnante, surtout lorsqu'on considère qu'il n'a pas encore complété la première moitié de son baccalauréat. Il faut dire que Sébastien se frotte aux mathématiques depuis plusieurs années, et qu'il a toujours eu un faible pour les problèmes corsés.

Alors qu'il n'était encore qu'au collégial, Sébastien travaillait déjà sur la théorie des nœuds, une théorie dont le niveau de complexité est plutôt relevé. Il a d'ailleurs eu la chance d'échanger avec la spécialiste québécoise en la matière, Christiane Rousseau, dans le cadre du Camp de l'Association des mathématiques du Québec auquel il a participé à l'été 2002. Fort de cette expérience, Sébastien a accepté l'hiver dernier l'invitation d'un de ses professeurs de mathématiques à présenter une conférence sur cette théorie des nœuds. Si sa participation au Camp de mathématique l'a conforté dans son projet de devenir mathématicien, la conférence qu'il a donnée lui a fait comprendre qu'il souhaitait éventuellement enseigner.

Sébastien Labbé sera-t-il professeur un jour? Quand on lui pose la question, il nous renvoie à une phrase qui l'a marqué au point de l'inscrire sur la porte de son bureau : «Je n'ai pas besoin de savoir où je vais pour apprécier la route sur laquelle je suis.» Mathématicien, certes, mais aussi philosophe!

 


Sébastien Labbé a deux grandes passions : les mathématiques et le frisbee. Dans quelque temps, il pourra les actualiser au pays des tsars puisqu'il s'y rendra pour suivre des cours à l'Université indépendante de Moscou.

Photo SSE : Roger Lafontaine

 

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