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Liaison, 13 novembre  2003

 

 

Sébastien Lebel-Grenier, Louis Marquis et France Mainville, de la Faculté de droit, ont organisé un colloque sur les biotechnologies et les conflits armés, qui avait lieu le 28 octobre et qui a attiré 150 participantes et participants et des conférenciers internationaux.

Photo SSE : Roger Lafontaine

 


La face cachée du droit et des biotechnologies

CATHERINE LABRECQUE

L'année dernière, le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) lançait un appel aux autorités politiques, aux milieux industriels et scientifiques afin qu'ils se penchent sur les questions relatives aux dangers des biotechnologies. Fidèle à son dynamisme, la Faculté de droit a été la première à répondre à cet appel. La proposition était de taille : réunir des sommités internationales à Sherbrooke et tenir un colloque sur un des enjeux les plus criants de l'heure, soit les biotechnologies et les conflits armés. Le 28 octobre, a donc eu lieu le colloque international Armes, biotechnologies et humanité. La Faculté s'est transformée en lieu de discussions où plus de 150 participantes  et participants des domaines juridique, scientifique et éthique se sont penchés sur des questions comme l'utilisation de la vaccination à des fins hostiles, la recherche qui peut aboutir à des résultats imprévus, mais dangereux et des agents biologiques qui pourraient détruire les productions agricoles et les infrastructures commerciales.

Pourquoi à Sherbrooke?

Pourquoi tenir un colloque d'une telle envergure à la Faculté de droit? «Cela reflète exactement ce que nous sommes, répond le doyen de la Faculté, Louis Marquis. Nous travaillons de façon ardue pour offrir aux étudiants des expériences hors du commun. Conjointement avec la Faculté des sciences, la Faculté de droit offre le programme de droit avec cheminement en biotechnologie. Unique au Canada, ce programme vise à mieux cerner les problématiques soulevées par l'essor des biotechnologies. Nous sommes donc déjà conscientisés à cette problématique.»

Selon France Mainville, le sujet des biotechnologies devrait être débattu à l'échelle canadienne. «Cela permet de lancer un débat de société et d'approfondir les liens avec le Comité international de la Croix-Rouge, avec qui nous avons organisé le colloque», explique la directrice du Centre de développement professionnel de la Faculté. Le colloque a été organisé de concert avec les étudiantes et étudiants de la Faculté. Une trentaine d'entre eux ont supporté la logistique et quatre remettront un rapport synthèse au Comité international de la Croix-Rouge, à Genève. «Ce colloque visait notamment à démontrer l'apport du droit dans les grands enjeux et débats contemporains. Dans ce cas, le droit avait un rôle de leadership davantage que de soutien aux autres disciplines», explique Sébastien Lebel-Grenier, directeur du programme de droit transnational.

Pas de solution magique

Le colloque explorait trois aspects : la réalité de l'utilisation offensive des biotechnologies, les défis posés par la recherche, et la régulation des biotechnologies en vue du respect du droit international. «Le colloque a permis de constater qu'il n'y a pas de solution magique pour mettre fin aux utilisations néfastes des biotechnologies. Le rôle de l'Université est de sensibiliser les étudiants afin qu'ils comprennent que les résultats de leurs recherches peuvent être utilisés à des fins hostiles. Par exemple, des chercheurs qui étudient un virus peuvent faire des découvertes qui rendront service à l'humanité. D'un autre côté, il est important de se demander si les souches de ces virus sont conservées d'une manière sécuritaire. Il pourrait être alarmant que ces souches puissent tomber entre des mains hostiles. Une fois les recherches en biotechnologie aboutissant à des découvertes, les chercheurs doivent avoir le réflexe de se propulser dans le temps et de réfléchir aux portées hostiles», affirme France Mainville.

Quelles seront les suites du colloque? «Les contacts avec des intervenants du CICR permettront éventuellement de faire venir à Sherbrooke des experts dans le cadre du programme de droit transnational.» Sébastien Lebel-Grenier travaille également au sein d'un projet avec le CICR qui vise à établir des normes de conduite pour les scientifiques relativement à leurs découvertes en biotechnologie. «Encore à l'état embryonnaire, un autre projet consiste à faire de l'Université un laboratoire pour la mise en œuvre de ces normes de conduite», explique-t-il.

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