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Liaison, 13 novembre  2003

 

 

 

 


L'élastique de la flexibilité étiré…

Les étirements avant une séance d'entraînement semblent aussi naturels que les pommes dans un verger. Pourtant les recherches s'accumulent et de nouvelles pratiques dans des clubs professionnels européens et australiens bousculent les habitudes de bien des entraîneurs à l'égard des exercices d'assouplissement en prélude à l'entraînement ou à la compétition.

L'entraîneur émérite de nombreux athlètes olympiques et paralympiques, Jean Laroche, qui n'a plus besoin de présentation à Sherbrooke, est venu partager son expérience et ses nombreuses lectures sur le sujet avec plusieurs de ses pairs il y a deux semaines, en marge de la Semaine québécoise des entraîneurs.

S'exprimant sans ambages, il n'a pas ménagé son auditoire en soulignant que les étirements statiques en début d'entraînement ou encore avant une épreuve ou une partie pouvaient souvent avoir l'effet inverse de celui qu'on escompte, c'est-à-dire de prévenir les blessures. En fait, il peut être plus dangereux d'en faire que de s'en priver, car la flexibilité a pour effet d'endormir la musculature et de diminuer sa capacité à exploser en pleine action. Il s'est cependant empressé d'ajouter que la nature du sport pratiqué peut faire grandement varier la pertinence des exercices d'étirement en guise de préparation du corps à la compétition.

«Les gymnastes, les patineuses artistiques ou encore les gardiens de but au hockey doivent effectuer des mouvements d'étirement avec pleine amplitude à l'échauffement, car ces athlètes auront à faire de même dès qu'ils seront à l'œuvre dans un contexte de compétition. Par contre, le joueur de volley-ball ou encore le spécialiste du saut en hauteur seront grandement pénalisés par la perte de force qu'engendreront les étirements sur sa musculature», soutient Laroche.

Est-ce à dire que la flexibilité n'a plus sa place dans le vécu d'un athlète. «Non!», rétorque l'éducateur physique, mais il faut savoir l'adapter à la situation spécifique de l'athlète et l'insérer au bon moment dans les étapes de préparation. «Rabattre les étirements systématiquement à la fin des séances d'entraînement pourra affecter le délai de récupération. Par exemple, si l'athlète a une compétition dès le lendemain, il faudra éviter les étirements, à moins qu'ils soient effectués avec modération et avec des amplitudes sous-maximales», rappelle-t-il.

L'entraîneur de l'équipe canadienne d'athlétisme a aussi fait un plaidoyer pour l'activation la plus spécifique possible en fonction des mouvements que la compétition dictera. Selon lui, même les exercices d'assouplissement doivent être intégrés à des séquences de mouvements les plus réalistes possibles par rapport à la prestation qui sera faite en compétition.

Que peut-on conclure de tout cela. Ne surtout pas envoyer le balancier à l'autre bout et rayer le mot flexibilité des plans d'entraînement. Il faut plutôt se souvenir de ce que peut provoquer comme effet l'étirement sur un muscle et agir spécifiquement afin de maximiser les chances de réussite de l'athlète.

Notons en terminant que les entraîneurs du Vert & Or Glenn Hoag (volley-ball masculin) et Wilson St-Jean (football) ont également agi à titre de conférenciers lors de cette activité de perfectionnement tenue à la polyvalente du Triolet le 28 octobre. Ils ont abordé les déterminants de la performance sportive et le développement de l'agilité et de la vitesse. Sylvie Béliveau, une diplômée de l'Université de Sherbrooke qui a déjà dirigé l'équipe féminine nationale de soccer, a pour sa part animé un atelier sur le sport au féminin et l'influence des facteurs sociaux sur la pratique du sport chez les fillettes et les jeunes femmes.

R. R.

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