|
Liaison, 30 octobre 2003
Trois figures de la sorcellerie à la Renaissance :
l'enfant, le prêtre et sainte Anne
À l'approche de l'Halloween, trois conférences de circonstances (vingt
minutes chacune environ) seront présentées à l'Agora du Carrefour de
l'information (Pavillon central), le jeudi 30 octobre, de 19 h à 20 h 30.
Les présentations seront suivies d'une période de questions. Les enfants
sorciers à la Renaissance avec Hélène Hotton, doctorante en littérature à
l'Université de Montréal. Le rôle des enfants accusés de sorcellerie à la
Renaissance en est un des plus problématiques : totalement absents des
procès pour sorcellerie avant 1500, les enfants deviennent pourtant, à la
fin du XVIe siècle, les figures centrales d'une série de persécutions
contre ce que l'on appelle alors, les "races de brûlés". Cette
communication s'intéressera donc à la figure de l'enfant-sorcier telle que
développée par les traités de démonologie ainsi qu'aux dangereux concepts
d'hérédité sorcière et de "Mal inné" qu'elle a servi à construire.
Les prêtres sorciers à la Renaissance avec Patrick Snyder, professeur à
l'Université de Sherbrooke. En 1609, le juge laïc Pierre de Lancre,
mandaté par le pouvoir royal au pays du Labour pour pourchasser et
expurger ce pays de la contamination des femmes sorcières, ose accuser des
prêtres et les condamner au bûcher. Quelles sont les accusations portées
contre ces prêtres? Sont-ils dénoncés par leurs paroissiennes comme des
alliés de Satan? Le prêtre doit-il se soumettre à la justice laïque?
Sommes-nous face à un nouvel ordre du monde, du pouvoir?
Et si sainte Anne était une sorcière? avec Denise Lamontagne,
professeure à l'Université de Moncton. Comment en est-on arrivé à faire de
la grand-mère de Jésus une sorcière? Du baiser parfait à la castration de
son petit-fils, les images représentant sainte Anne étonnent!
Retour à la une
|