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L’historienne Andrée Désilets
reçoit la Médaille du jubilé de la reine
CHARLES VINCENT
Le 6 octobre, le doyen de la Faculté des lettres et sciences humaines,
Bernard Chaput, et Antoine Sirois, professeur émérite, retraité depuis 2001,
ont procédé à la remise de la Médaille commémorative du jubilé de la reine
Elizabeth II, octroyée par la gouverneure générale du Canada à la
professeure retraitée du Département d’histoire et de sciences politiques,
Andrée Désilets.
Andrée Désilets a enseigné l’histoire pendant vingt ans au Département
d’histoire et de sciences politiques, avant de prendre sa retraite en 1990.
Elle a consacré ses travaux à l’histoire canadienne, à la biographie
historique et à l’histoire régionale. Elle a dirigé de nombreux mémoires de
maîtrise, collaboré à plusieurs revues et ouvrages, dont le Dictionnaire
biographique du Canada et le Dictionnaire des œuvres littéraires au Québec.
Membre du Groupe de recherche en histoire des Cantons-de-l’Est, elle a
publié plusieurs articles majeurs sur le sujet. Andrée Désilets s’est
également illustrée en-dehors de l’Université. Elle a dirigé de nombreux
organismes voués à l’histoire, dont la Société canadienne d’histoire de
l’Église catholique, la Société d’histoire de Sherbrooke, l’Institut
d’histoire de l’Amérique française et la Revue d’histoire de l’Amérique
française. En 1982, elle a été élue membre de la Société royale du Canada,
et elle a été nommée professeure émérite de l’Université lors de la
collation des grades de l’été 1991.
La remise de la Médaille du jubilé a été l’occasion pour les trois
professeurs qui se sont côtoyés tout au long de leur carrière de se
remémorer quelques souvenirs de leur passage à la Faculté des lettres et
sciences humaines. Bernard Chaput, qui non seulement y enseigne toujours
mais en est le doyen depuis bientôt trois ans, connaît Andrée Désilets
depuis de nombreuses années. Ils ont été engagés au cours du même été, celui
de 1970, et ont participé ensemble au développement de ce qui s’appelait
autrefois le Département de sciences humaines, aujourd’hui celui d’histoire
et de sciences politiques. L’un et l’autre en ont d’ailleurs été directeur.
Quant à Antoine Sirois, il connaît la professeure Désilets depuis fort
longtemps. En plus de l’avoir côtoyée dans les couloirs de la Faculté, il
l’a vue grandir puisqu’ils étaient voisins lorsqu’ils étaient enfants. Tous
trois se sont rappelé les bons moments d’une époque où tout était à
construire, le Québec moderne mais aussi la jeune institution d’enseignement
qu’était alors l’Université de Sherbrooke.
La Médaille du jubilé de la reine commémore le 50e anniversaire du
couronnement d’Elizabeth II. Elle est décernée à des Canadiennes et
Canadiens qui ont fourni un apport significatif à leurs concitoyennes et
concitoyens, à leur communauté ou au Canada, soit en ayant contribué à créer
le Canada d’aujourd’hui, soit en contribuant de manière active à l’avenir du
pays. Pour assurer une juste répartition entre les régions, des organismes
ont été invités à proposer les noms de candidates et candidats. Parmi
ceux-ci se trouve la Société royale du Canada qui a suggéré les noms de dix
personnes (une par province). Andrée Désilets s’est vu remettre l’unique
médaille québécoise, un honneur qui l’a émue. "Ce qui me touche le plus,
c’est d’être la personne choisie par la Société pour représenter le Québec",
a-t-elle indiqué. Également membre de la Société royale du Canada, Antoine
Sirois a été désigné par celle-ci pour remettre la médaille.
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