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Liaison, 18 septembre 2003
Nouveautés disques
Buscemi, Camino Real
Irritant serait
probablement le terme qui décrirait le mieux mon premier contact avec
Buscemi. En insérant le disque compact dans le lecteur de mon ordinateur,
un programme s'installe de son propre chef. Comme si Winamp ou Windows
Media ne suffisait pas… Mais, bon, passons!
Buscemi est en fait le nom de scène d'un Belge, mixmaster, de son vrai
nom Dirk Swartenbroekx (on comprend pourquoi "Buscemi"!). Le
style musical? Le terme techno conviendrait assez bien, avec des accents
electro beat. La musique attaque, passant brusquement d'un rythme plutôt
relaxe à un tempo presque effréné. Autre irritant: la répétition; à
la quatrième, j'ai décroché. D'autant plus que pendant la septième
pièce, la musique m'a laissé croire que je venais de défoncer mes
boîtes de son. Seul dans mon bureau, l'ambiance n'y était pas.
Peut-être que l'atmosphère du KUDSAK aurait mieux convenu… Même si ce
genre musical n'est pas de mes favoris, je crois tout de même que le
produit conviendra aux amateurs du genre.
Pete Yorn, Day I Forgot
L'installation de
gadgets est devenue un standard dans l'industrie du disque. À l'insertion
de ce disque, un nouveau programme s'est installé. Moi qui venais tout
juste de reformater mon système…
Day I Forgot, lancé le 15 avril, est le deuxième album de Pete
Yorn. Son rock évoque différentes "saveurs". Les premières
pièces m'ont propulsé dans mes souvenirs. Des images de Neil Young puis
de Bob Dylan me sont revenues par le côté folk des pièces. Deux
pièces, Turn of the Century et Pass me by, ont quant à elles une couleur
Cold Play, dans ses passages intimes, une musique très actuelle. À ma
grande surprise, je me suis mis à goûter son rock, qui "prend de la
place" mais qui n'est toutefois pas écrasant. On peut même lui
trouver un style troubadour, à ce guitariste ambidextre qui touche aussi
à la batterie en plus de chanter ses propres textes. Une belle surprise!
Un rock assez soft, qui devrait faire un bon bout de chemin.
Paris under a groove
Aux premières
notes, mon niveau de stress est tombé… Enfin du jazz. À vrai dire, c'est
plus un jazz funk ou, même électronique, mais à mon oreille, ça colle.
L'album nous fait découvrir six jeunes musiciens français, même si tout
le matériel est publié en anglais. Mondialisation, quand tu nous tiens…
Onze des seize pièces (toutes portant un titre anglais) m'indisposent. L'écoute
ramène une impression de Buscemi, mais finalement, c'est probablement le
ton funk qui fait son chemin et qui devient un standard… Mon oreille est
encore trop tendre pour le techno… Bon! Le handicap du CD, c'est le
collage. Ce n'est pas le genre de jazz qui me fait vraiment vibrer. Par
exemple, dans la pièce Funky House Hoover, le côté techno gomme tout
et, une fois par minute, une intervention vocale totalement détachée de
la phrase musicale nous fait décrocher. C'est en fait un jazz d'après-midi…
Ce ne sont pas des titres qui vont marquer la musique jazz funk, mais je
crois que nous devrions retrouver certains de ces musiciens sur des albums
plus personnels dans le futur.
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