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Liaison, 4 septembre 2003
École d'été de chant choral 2003
Un rendez-vous réussi avec Brahms et Schubert
JACQUES DESJARDINS
Collaboration spéciale
Le 5 juillet, près de soixante choristes et chefs de chœur
unissaient leurs voix lors du concert de clôture de l'École d'été
de chant choral 2003. Cette troisième présentation s'est
déroulée sous le signe de la musique romantique allemande avec, en
primeur à Sherbrooke, les Motets opus 29 et opus 74 de Johannes
Brahms et la Sérénade D 921 de Franz Schubert. Cette dernière œuvre,
écrite pour mezzo-soprano et chœur de voix de femmes, a été
interprétée avec brio par Sonia Racine, artiste lyrique de réputation
internationale, et responsable cet été de la classe de chant. Sonia
Racine, Francis Perron au piano, et les chœurs ont été dirigés par le
maestro Fred Stoltzfus, directeur artistique de l'Ensemble Choragos et
professeur de direction et responsable des activités chorales à l'Université
d'Illinois à Champaign-Urbana. La prestation a eu lieu à l'Église
Sainte-Praxède de Bromptonville et a attiré un nombre surprenant de
spectateurs en cette période estivale considérée à tort comme peu
propice à la tenue de concerts de musique classique.
Les participantes et participants sont arrivés à l'École de
musique le 28 juin et ont suivi avec enthousiasme le plan que nous
avions dessiné pour eux. Le soir même, à la toute première
répétition, le courant est passé entre les choristes et notre chef
invité. Dès les premières minutes, tout le monde savait que cette
semaine serait un grand succès. Non seulement les choristes ont-ils tout
donné au cours des répétitions quotidiennes, mais ils se sont investis
totalement dans toutes les activités de la semaine. Chaque après-midi,
Fred Stoltzfus donnait un cours de maître à ses élèves en direction.
La formule prévoyait une période avec chœur témoin et les choristes
ont répondu à l'appel au-delà de nos attentes.
Parallèlement à cette activité, Sonia Racine donnait ses cours de
chant, puis animait l'atelier d'interprétation avec ses élèves. Son
encadrement quotidien a culminé en un récital de groupe qui a démontré
sans l'ombre d'un doute ses talents de pédagogue : toutes ses
élèves sans exception ont fait des progrès remarquables pendant la
semaine.
Le début d'après-midi était consacré au cours d'histoire de la
musique, enseigné cette année par Guy Marchand, musicologue de renom,
qui a travaillé à l'Université de Montréal et aussi à la Société
Radio-Canada comme réalisateur. En outre, sa conférence sur le
romantisme allemand, prononcée dans le cadre de nos activités de fin de
soirée a fait une très forte impression non seulement auprès de nos
participants, mais aussi auprès des mélomanes qui avaient répondu à l'appel
lancé dans nos communiqués. Ces activités se tenaient soit au Carrefour
de l'information, soit à l'Auditorium Serge-Garant de l'École de
musique et comprenaient une conférence, une table ronde, et trois
récitals, dont la prestation mémorable de Sonia Racine dans un programme
d'œuvres de Brahms, Richard Strauss, Gustav Mahler, Dvorak et Berlioz.
Certes, ce fut une semaine inoubliable. Je parle en connaissance de
cause, et au nom de mon collègue Jean Boivin, nous qui avons non
seulement organisé l'École d'été, mais qui avons également
assisté à toutes les répétitions et à toutes les activités de la
semaine –j'ai même enseigné un cours quotidien d'initiation à la
direction pour répondre à la demande– avec, en apothéose, l'honneur
de nous produire au concert de clôture. Pour couronner le tout, j'ai eu
la chance de chanter un solo dans le Gebet (Prière) de Schubert, au tout
début du concert, ce qui équivalait pour moi, en tant que coordonnateur
de l'événement, à recevoir un cadeau aussi merveilleux qu'inattendu.
Vivement qu'arrive l'été 2004 avec la quatrième École d'été
de chant choral! L'invitation est faite à tous ceux et celles qui
souhaitent prendre part à cette grande aventure.
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