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Liaison, 4 septembre  2003

De fourmis et de feu

Tchau Brésil!

En mai dernier, un groupe formé de onze finissantes et finissants en biologie (écologie) s'envolait pour la ville de Recife, au Brésil, dans le cadre d'un projet parrainé par Écologie sans frontières (ESF). Non pas pour se payer du bon temps, mais pour participer à un projet de coopération internationale destiné à secourir la forêt brésilienne. Au terme d'un séjour qui a duré trois mois et demi, trois d'entre eux nous livrent leurs impressions, nous présentent leur vision personnelle de l'aventure qu'ils ont vécue dans le pays.

Ce que les fourmis m'ont appris (Mariève Jutras)

Comment raconter en quelques lignes ce que j'ai pu vivre en trois mois et demi. Personne ne peut vraiment comprendre mon expérience, sauf les dix autres personnes avec qui j'ai partagé cette aventure. Et là encore, on a tous une perception différente de notre voyage. Ni les mots ni les photos ne pourront rendre à leur juste valeur les images que je garde du Brésil. L'odeur particulière, pour ne pas dire désagréable, que l'on constate à tout moment à l'extérieur, les trottoirs parsemés de trous, le bruit continuel des autobus et des crieurs de kombis, la peur de sortir seul le soir, la misère à tous les coins de rue, ne sont que quelques exemples du quotidien auquel nous avons été confrontés.

Malgré tout, les Brésiliens sont souriants et accueillants. Une soirée où règne l'ambiance typiquement brésilienne n'a pas son pareil. La musique et les danses traditionnelles sont particulièrement rythmées, et il n'y a rien de mieux qu'un bon caípirina après s'être déhanché en dansant le forró. Les paysages sont grandioses avec les cocotiers alignés sur les plages, les levers de soleil sur l'océan et les dunes de sable blanc.

Le travail accompli là-bas aura été bien plus formateur sur le plan personnel que sur le plan académique. Mon projet de recherche sur les fourmis coupeuses de feuilles m'aura permis de constater une fois de plus que la recherche ne fait pas partie de mes plans futurs, bien que je sois très fière de l'avoir réalisé. Le travail en communauté dans les écoles défavorisées était pour moi une expérience nouvelle, que je n'aurais pas faite par moi-même si j'avais été seule. Cette courte rencontre avec des enfants pauvres aura été bien gratifiante. Quoi qu'il en soit, ce stage m'aura fait vivre pendant une courte période une expérience enrichissante.

Danser comme le feu (Patrice Laliberté)

Fermez les yeux. Imaginez. Il est 20 h, la nuit est tombée depuis déjà deux heures. Vous êtes sur une place publique d'environ 150 m sur 200 m. Tous les immeubles qui l'entourent sont de vieux bâtiments issus de la colonisation portugaise. L'église São Pedro construite entre 1728 et 1782 les domine avec ces deux hauts clochers. Sur cette place, un millier de Brésiliens dansent sur des rythmes afro-brésiliens qui émanent de la scène. Vous êtes au Patio São Pedro.

L'évènement, qui a lieu tous les mardis soir, donne lieu à des scènes surprenantes. Les gens dansent sur les airs du Cocô de Ciranda, tous en cercle, main dans la main avec des inconnus. La musique : des chants africains accompagnés de percussions aux rythmes endiablés. Jusqu'à une trentaine de musiciens occupent la scène, tous vêtus de couvertures et de vêtements simples. À l'occasion, on assiste à des combats de capoeira, un art martial où les combattants envoient des coups qui n'atteignent jamais leur cible.

Lors de ces soirées, il ne faut pas oublier d'aller faire un tour à l'une des plus vieilles cachaçarias du coin, où l'on vous sert la dose de cachaça (2 ou 3 onces d'eau-de-vie) ou le caldo de feijão (breuvage fait à partir de haricots noirs). Seulement 0,50 centavos (25¢).

Vous vous en doutez, ces mardis soir où l'on danse comme le feu auront donné du piquant à l'aventure que nous avons vécue ici, au Brésil. Si jamais vous passez dans le coin, n'oubliez pas de faire un tour à la Terça Negra (les mardis noirs), ça vaut le déplacement!

Formateur et stimulant (Valérie Dufour)

Après toutes nos activités extraordinaires (recherche fondamentale dans la Mata Atlantica, observations dans la Caatinga, congrès de botanique pour certains à Bélem en Amazonie, éducation environnementale dans un petit village proche de Recife, découverte de plages de coraux), nous sommes prêts à revenir au Québec avec un bagage renouvelé de connaissances et d'expériences.

Les journées n'ont pas toujours été roses, tout comme les humeurs, mais je crois personnellement qu'un voyage à l'étranger, dans un milieu où l'on parle une autre langue que l'anglais ou le français, est extrêmement formateur et stimulant. Les valeurs se remettent à leur place, les comportements se justifient, les mises au point s'effectuent et les idées se replacent. En voyageant, en sortant du Québec, en quittant ceux qu'on aime, on réalise "qu'on est don ben au Québec", avec nos quatre belles saisons, avec notre luxe d'avoir tant d'espace, notre famille, nos amis, notre tendre moitié qui nous y attend. On a la chance d'habiter dans un pays où les services de santé sont accessibles, et où la corruption n'est pas monnaie courante.

Mon stage au Brésil fut une expérience enrichissante et grandissante. La rencontre de deux cultures a provoqué certaines adaptations, mais la découverte respective d'une autre façon de vivre s'est déroulée dans l'amitié et la compréhension et j'ai hâte de revivre une autre expérience aussi constructive que celle-ci!

Valérie Dufour , Mariève Jutras et Patrice Laliberté

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