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Quelques-uns des artisans du grand virage vert de l'Université
de Sherbrooke. De gauche à droite, René Alarie, directeur du Service des
immeubles, Marc Drouin, chef du Secteur Santé, sécurité et environnement
en milieu de travail et d'études, et Patrice Cordeau, conseiller en
prévention et en environnement. |
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Le grand virage vert de l'UdeS : main dans la main
avec les partenaires régionaux
CHARLES VINCENT
Au cours de la dernière année, l'Université de Sherbrooke a entrepris
un grand virage vert, de concert avec plusieurs partenaires locaux. Elle s'est
dotée d'un Observatoire en environnement et en développement durable, a
fait des pas de géant en matière de gestion des matières résiduelles, a
favorisé l'élimination des engrais chimiques pour les travaux d'entretien
paysager et a multiplié les activités de formation et de sensibilisation
à l'environnement. La campagne qu'elle a menée en faveur de la
récupération sur les campus et son Centre de formation en environnement
ont d'ailleurs été finalistes pour les Phénix de l'environnement, prix
décernés par le ministère de l'Environnement du Québec.
En octobre, l'Université a créé le premier Observatoire de l'environnement
et du développement durable. La mission du nouvel institut est de regrouper
les forces vives de la recherche en environnement provenant de différentes
disciplines et institutions d'enseignement régionales, soit l'Université
Bishop's, le Collège de Sherbrooke et bien sûr l'UdeS. Réduction des gaz
à effet de serre, protection de la couche d'ozone, sauvegarde de la
biodiversité, autant de questions qui paraissent insolubles en raison de
leur grande complexité. Autant de problèmes qui ne trouveront de solutions
que par une plus grande concertation entre les chercheuses et chercheurs des
différentes disciplines. Au fil des prochaines années, l'Observatoire
devrait contribuer à faire de Sherbrooke un centre névralgique de la
recherche en environnement.
Lancée également à l'automne, la campagne de sensibilisation au
recyclage baptisée "ATTENTION! CampUS qui récupère" visait à
détourner un maximum de matières résiduelles des sites d'enfouissement.
Elle a généré plusieurs actions des plus bénéfiques, comme la mise en
place d'un programme de récupération du plastique, du verre et du métal (PVM).
Ce programme est unique au Québec, entre autres parce qu'il repose sur un
partenariat avec l'entreprise privée, en l'occurrence Cascades, qui a
investi plus de 20 000 $ dans le projet. Elle recouvrera cette
somme au cours des quatre prochaines années grâce aux bénéfices
associés à la récupération du papier carton sur les campus de l'Université,
dont le volume annuel est évalué à 175 tonnes. Depuis le début du
projet, en octobre 2002, environ 1 tonne de PVM a été récupérée chaque
mois.
La campagne "ATTENTION! CampUS qui récupère" a aussi
favorisé l'instauration d'un programme de valorisation de la matière
organique. Depuis juin, les résidus de cuisine provenant de la préparation
des repas sont récupérés à la cafétéria centrale dans le cadre du
projet pilote de collecte à trois voies de la Ville de Sherbrooke. Tout ce
qui est épluchures de légumes et de fruits, huiles de cuisson ou repas
invendus est composté par Fertival, une entreprise de la région. Ce
traitement particulier permet de détourner annuellement plusieurs tonnes de
matière organique des sites d'enfouissement. Ce qui n'est pas sans
conséquence pour l'environnement puisque les matières organiques sont la
principale source de biogaz, dont certains, comme le méthane, sont de
puissants gaz à effet de serre.
Le virage vert est à ce point ancré à l'Université de Sherbrooke que
même l'équipe de l'entretien paysager a mis la main à la pâte, en
travaillant elle aussi à faire du campus un lieu plus respectueux de l'environnement.
Depuis le printemps, les préposés au terrain ont réduit leur usage d'engrais
chimique de manière considérable et d'ici un an, ils n'utiliseront plus
que des engrais naturels, comme le fumier de poule et le maïs concassé.
Finalement, depuis près de 30 ans, le Centre de formation en
environnement de l'Université contribue, par la formation de nombreux
professionnels de l'environnement et par le maintien de liens privilégiés
avec divers organismes, à la prévention en matière d'environnement et à
la protection de l'environnement. Au cours de la dernière année, le Centre
s'est doté de nouveaux outils pour continuer à exercer une influence
positive sur la société et pour contribuer à sa façon aux objectifs du
développement durable. Il a entre autres, créé un nouveau microprogramme
de gestion intégrée de l'eau. De plus, il collabore chaque année avec l'Association
des étudiantes et étudiants de la maîtrise en environnement à l'organisation
d'un colloque qui attire des centaines de participantes et participants, et
ce depuis 16 ans. Pour la dernière année scolaire, le Centre a attiré
plus de 200 nouveaux étudiants réguliers.
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