La salsa : des Caraïbes aux Cantons-de-l'Est
CATHERINE LABRECQUE
Dès les premières notes de piano, dès les premiers tintements de
cloches mélangés à la mélodie des instruments de percussion, le rythme
énergique de la musique des pays chauds prend forme. Musique et danse des
Caraïbes, la salsa occupe aussi une place en Estrie, depuis quelques
années déjà, grâce à l'initiative de diplômées et diplômés de l'Université.
Avec cette musique tantôt torride, tantôt suave, ils font naître une
ambiance tropicale au Centre sportif durant les cours de salsa et lors des
diverses représentations de la troupe sherbrookoise GoSalsa!.
"Ocho!", "Coca-cola!", "Enchufla!", voilà
des termes que l'on peut entendre en pleine rueda, alors qu'un capitaine
appelle de vive voix des figures que tous les couples de danseurs exécutent
en même temps dans un grand cercle. D'où le nom rueda, c'est-à-dire roue
en espagnol. Caractérisée par son côté un peu jazzé, la salsa se danse
en effectuant plusieurs figures et jeux de pas. Le merengue, quant à lui,
est apprécié des danseurs pour le peu d'apprentissage que demandent ses
déplacements latéraux et ses pas empruntés au cha-cha-cha. Finalement, le
bachata est une danse au rythme beaucoup plus lent et aux mélodies plus
romantiques que la rueda, la salsa et le merengue.
Pour faire connaître les figures et les pas de ces danses, des cours
sont offerts au public au Centre sportif de l'Université, qui vibre au son
de la musique latine depuis deux ans. "Les salseras et salseros se
laissent rapidement envahir par la musique. Je pense que la danse est une
passion, un talent personnel qui ne dépend pas de l'origine du danseur,
mais de ce qu'il recherche et souhaite dégager", explique le
professeur de salsa Hugo Racine, qui a eu la piqûre pour les danses latines
dès ses premiers pas de salsa, en 1997.
Il y a deux ans, il a créé avec sa partenaire Mireille Paradis la
troupe GoSalsa!. "À ce moment, il n'existait pas de
troupe de salsa à Sherbrooke, ni de festival, ni de site Internet sur les
activités de la région. Je me considère un peu comme un pionnier de la
salsa ici puisque j'ai monté le site www.salsasherbrooke.com, créé une
troupe et organisé des festivals", constate-t-il. Même s'il quitte
bientôt l'Estrie, Hugo Racine espère que la salsa ne s'effacera pas
complètement à Sherbrooke. Il passera le flambeau à Steve Calonge, un
étudiant en administration, et Marianne Dupuis qui donneront les cours au
Centre sportif. "Le groupe est complet pour la session d'été, mais
nous considérons la possibilité d'en donner une autre cet automne",
explique Steve Calonge.
La salsa à Sherbrooke
Durant les dernières années, des airs de musique latine se sont fait
entendre dans les environs de Sherbrooke lors des festivals de salsa et de
rueda et lors de la participation de la troupe à des activités comme le
téléthon du CHUS, la Traversée internationale du lac Memphrémagog, la
fête des vendanges Magog-Orford. GoSalsa! a par ailleurs remporté
la deuxième place lors de la compétition de danse Concordia 2003, tenue en
avril à Montréal. La prochaine présentation de la troupe aura lieu le 31
mai à l'Union française, à Montréal.
La troupe GoSalsa! se compose de plusieurs personnes issues de l'Université :
Hugo Racine, professeur de salsa au Centre sportif et diplômé du programme
de rédaction-communication, Mireille Paradis, professeure de salsa au
Centre sportif, Steve Calonge, étudiant en administration et professeur de
salsa au Centre sportif, Marianne Dupuis, professeure de salsa au Centre
sportif, Réjean Drouin, Marie Jutras, diplômée de médecine, d'éducation
physique et de kinanthropologie, Steve Labbé, étudiant en génie
mécanique, Marie-Ève Domingue, étudiante à la maîtrise en physiologie
et au doctorat en médecine, Simon Rhéaume, étudiant en droit, Solange
Lambert, diplômée d'éducation, Guillaume Marcoux, et Marie Tétreault,
diplômée d'éducation.