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Liaison région, 30 octobre  2003

Un premier directeur pour
l'Observatoire de l'environnement

Fraîchement arrivé d'Europe, un spécialiste de l'environnement prend la tête de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable de l'Université de Sherbrooke. Olivier Thomas dirigera le réseau formé d'environ 150 personnes, dont une cinquantaine de professeures et professeurs, qui s'intéressent aux questions environnementales complexes. Premier directeur depuis la création de l'Observatoire à l'automne 2002, Olivier Thomas a l'âme d'un bâtisseur. Pour lui, la préservation de l'environnement est un mode de vie davantage qu'une préoccupation professionnelle. Ce directeur scientifique a la ferme intention de dynamiser l'Observatoire et d'accroître la synergie entre les chercheuses et chercheurs afin de trouver des solutions aux problématiques que sont la gestion de l'eau ou des résidus, la sauvegarde de la biodiversité, l'impact des technologies sur l'environnement.

CATHERINE LABRECQUE

Arrivé le premier septembre à Sherbrooke, Olivier Thomas est originaire de Grenoble, dans les Alpes, où on lui a transmis une culture consciencieuse quant au respect de la nature et à la préservation de l'environnement. Cette culture l'amène, par exemple, à ramasser des déchets dispersés sur les espaces verts du Campus et l'a guidé, il y a 30 ans, à faire carrière dans un domaine innovateur à l'époque : l'environnement. Ses motivations pour emménager à Sherbrooke n'étaient pas que professionnelles : «Le véritable défi de diriger l'Observatoire m'a incité à vivre en Estrie. En plus, j'avais déjà fait quelques visites professionnelles à Sherbrooke, qui m'ont alors permis de découvrir les paysages des Cantons-de-l'Est. Je suis loin de regretter ma décision. J'apprécie la qualité de vie et je peux pratiquer des activités de plein air, comme la randonnée, le vélo et bientôt le ski de fond», dévoile-t-il.

La mission de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable est de regrouper les forces vives de la recherche en environnement provenant de différentes disciplines et institutions. Olivier Thomas est titulaire d'un doctorat d'État ès Sciences physiques, d'un doctorat de 3e cycle en chimie analytique, d'un diplôme d'expert en prévention et traitement des nuisances, et d'une maîtrise de sciences et techniques en génie de l'environnement air et eau de l'Université de Savoie. Il a travaillé à l'Université de Savoie, à Chambéry, à l'Université de Provence, à Marseille, et à l'École des Mines, à Alès, où il était directeur du Laboratoire génie et environnement industriel. Il apporte maintenant son expertise à l'Université de Sherbrooke.

Accroître la synergie

Quel est le principal défi relié à sa nouvelle fonction? «Faire travailler ensemble des gens qui n'ont pas trop l'habitude de le faire», mentionne-t-il. La synergie constitue selon lui un des éléments qui contribueront au rayonnement de l'Observatoire. Il entend s'y consacrer entièrement pour arriver à ses fins. Il a déjà ses aspirations : «Dans un an, je vois un Observatoire actif, avec une dizaine de projets enclenchés, dont deux ou trois à l'international. Un observatoire jouissant d'une visibilité accrue à l'extérieur de la région, qui contribuera au rayonnement du Centre de formation en environnement et qui pourrait accueillir de nouvelles entreprises du domaine de l'environnement et du développement durable.»

Afin de concrétiser ses souhaits, Olivier Thomas travaille à faire connaître ses projets aux intervenants concernés : «J'entre en contact avec les partenaires industriels, gouvernementaux, les chercheuses et chercheurs de l'Université Bishop's, du Collège Champlain et des trois campus.» Et bien sûr, il mijote des projets.

Un de ceux-là concerne une dizaine de personnes de l'Observatoire qui œuvrent, entre autres, dans les domaines de la biologie, de l'écologie, de la philosophie, de l'économie et de la gestion. Ces personnes collaborent avec une grande entreprise internationale afin de mesurer l'impact de ses activités sur la biodiversité.

Gouvernance de l'eau

Un autre projet, né l'an dernier du souhait de chercheuses et chercheurs en sciences humaines de contribuer aux activités de recherche de l'Observatoire, a été financé récemment. Le projet Éthique et transdisciplinarité en gouvernance de l'eau a obtenu en juin une subvention de 135 000 $ du Fonds québécois de la recherche sur la société et la culture. Dirigé par Alain Létourneau, professeur à la Faculté de théologie, d'éthique et de philosophie, ce projet regroupe des chercheuses et chercheurs provenant des domaines comme le droit, l'économie, l'administration et la géographie. Il vise à soutenir les démarches autour de la gouvernance de l'eau par bassins versants, nouvelle approche visant à responsabiliser les acteurs à l'égard de cette ressource vitale. «L'équipe transdisciplinaire tiendra compte notamment des aspects réglementaires, financiers, communicationnels et éthiques. Les chercheuses et chercheurs tenteront d'apporter des outils afin d'aider les divers utilisateurs de l'eau comme les producteurs agricoles, les riverains, les groupes environnementaux, les municipalités et les industriels. Ces derniers sont invités à se réunir autour d'un comité de bassin versant. Il en existe un pour la rivière Saint-François», souligne Alain Létourneau.

Alors qu'Olivier Thomas travaillait en Europe, il a démarré un projet financé par la Commission européenne, qui associe 40 partenaires de 20 pays. Il en est maintenant le représentant canadien. Ce projet vise à démontrer l'intérêt des méthodes rapides de mesure de la qualité des eaux et réunit des chercheuses et chercheurs de différentes disciplines. Par exemple, ceux de génie se pencheront sur la conception d'appareils tandis que ceux de droit s'occuperont du volet réglementaire; les personnes spécialisées en sociologie veilleront à ce que les méthodes soient facilement acceptées par la communauté et celles qui sont versées en administration géreront le volet administratif.

Ces projets s'inscrivent dans les six axes de travail de l'Observatoire : compréhension, suivi et intégrité des écosystèmes terrestres; gestion intégrée de l'eau; changements dans l'environnement, innovations, technologies, risques et impacts; gestion intégrée des résidus; gestion de l'énergie, et développement durable.

 


Olivier Thomas, le premier directeur de l'Observatoire de l'environnement et du développement durable, est à la tête d'un réseau transdisciplinaire de près de 150 chercheuses et chercheurs qui se penchent sur des questions environnementales complexes.

Photo SSE : Roger Lafontaine

 

 

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