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Liaison région, 12 février 2004

 

 

Jacques Vanden-Abeele et Donald Royer, spécialistes de la motricité humaine, ainsi que Marc Quessie, athlète sportif, s'intéressent à l'effet de l'entraînement physique sur les personnes se déplaçant en fauteuil roulant.

Photo SSF : Roger Lafontaine

 


Danser et s'entraîner... en fauteuil roulant

CATHERINE LABRECQUE 

Se lever et faire quelques pas peut sembler impossible pour les gens en fauteuil roulant. Selon des chercheurs de la Faculté d'éducation physique et sportive de l'Université de Sherbrooke, c'est une réalité possible et souhaitable pour certains individus. Spécialement conçus pour les personnes avec incapacité motrice qui se déplacent toujours ou majoritairement en fauteuil roulant, des ateliers gratuits ont été mis sur pied pour initier les personnes concernées aux bienfaits d'activités telles que la danse et l'entraînement. Des ateliers ont eu lieu en janvier et en février. Ces ateliers constituent une occasion privilégiée pour les personnes en fauteuil roulant de la communauté universitaire et de l'Estrie d'accéder aux connaissances scientifiques des spécialistes dans le domaine.

Sous la direction de Jacques Vanden-Abeele, professeur retraité de la Faculté d'éducation physique et sportive de l'Université de Sherbrooke, les ateliers visent à aider les personnes à se prendre en charge et à s'entraîner : «D'une façon générale, les activités visent à donner de l'autonomie aux participants. Il est prouvé que les personnes qui demeurent trop dans leur fauteuil roulant deviennent ankylosées. Elles sont des candidates à risque de développer des maladies cardiovasculaires. À l'aide d'exercices musculaires personnalisés, les spécialistes qui encadrent les gens dans les ateliers leur apprennent à devenir autonomes, à faire quelques pas. Pour vivre en fauteuil, il faut en sortir de temps en temps. Cela peut prendre des mois, voire des années, mais ça vaut la peine. Lorsque la personne peut se lever, par exemple pour prendre un verre d'eau, elle gagne de l'autonomie. Ce geste vaut bien souvent une médaille olympique.»

Retrouver le goût de vivre 

D'une façon générale, environ 10 % de la population souffre d'incapacité physique et environ 5 % se déplace en fauteuil roulant. «En Estrie, à l'exception des athlètes en fauteuil roulant, peu de rouleurs pratiquent des activités sportives», constate Jacques Vanden-Abeele. Il est prouvé que toute personne inactive est à risque de développer des pathologies. Les personnes avec des incapacités ne font pas exception. «Pour qu'un entraînement soit bénéfique, il doit nécessiter de l'effort physique et de la coordination motrice, souligne le professeur retraité. Par exemple, pour rééduquer une main, il faut travailler l'épaule. Cela va même plus loin : pour rééduquer les doigts, le corps en entier doit bouger. Les activités d'entraînement mettent l'accent sur les parties du corps qui fonctionnent.»

Jacques Vanden-Abeele se plaît à dire qu'il a côtoyé des gens en fauteuil roulant qui ont découvert le goût de vivre avec l'activité physique : «Des paraplégiques peuvent être obsédés par leurs pathologies et penser qu'ils n'ont plus de plaisir à vivre. La réadaptation des personnes avec incapacités s'inspire de leurs aspirations. Par exemple, si elles ont toujours aimé ou rêvent de jouer au football, la réadaptation peut s'effectuer en s'inspirant de ce sport.» Les ateliers visent à défaire certains préjugés qui stipulent que l'activité physique est contre-indiquée pour les gens malades. «Beaucoup de personnes âgées n'ont jamais pratiqué d'activités physiques parce qu'on ne leur a pas démontré l'importance de l'activité physique. Ils ont une image négative de l'entraînement», constate le professeur.

Ateliers personnalisés

Les participants aux ateliers sont suivis individuellement par un éducateur, soit un étudiant aux études supérieures en éducation physique ou un autre spécialiste. Le rôle de ceux-ci consiste à donner des conseils concernant, par exemple, la charge de poids à soulever. L'atelier de janvier était composé d'activités visant à augmenter la coordination, l'équilibration et la posture. Les participants de celui du 7 février se sont notamment exercés à rouler plus longtemps sans s'essouffler. Sur des airs de tango, de danse ethnique et de danse sociale, ils ont connu les bienfaits physiques et psychologiques de la danse. Pour plus de renseignements sur les ateliers, écrivez à Carole.Cloutier@USherbrooke.ca.

Les ateliers sont organisés également par Donald Royer, professeur à la Faculté d'éducation physique et sportive de l'Université de Sherbrooke, qui a développé une expertise en incapacité motrice. Il travaille avec des athlètes sportifs en fauteuil roulant. Il fait partie de plusieurs associations, dont l'Association canadienne d'athlètes en fauteuil roulant. Les deux ateliers constituent un avant-goût des programmes offerts depuis juin par le Groupe de recherche et d'intervention en éducation physique et sportive adaptative de l'Université de Sherbrooke. Le groupe organise des programmes pour les jeunes adultes avec déficience intellectuelle sévère ou profonde, pour les personnes avec incapacité motrice et qui sont ambulantes, ainsi que pour celles se déplaçant en fauteuil roulant.

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