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Liaison région, 29 avril 2004
Enseigner en République de Guinée
Mélanie Roy et Évelyne Houle, deux étudiantes au baccalauréat en
enseignement au préscolaire et au primaire (BEPP), sont probablement à
l'heure qu'il est en train d'enseigner à des jeunes de la République de
Guinée. Depuis le 25 avril et pour une période de six semaines, elles
réalisent leur souhait. Les deux étudiantes recherchaient une expérience
professionnelle et personnelle qu'elles ne pouvaient acquérir ici.
JULIE LISI
Le BEPP offre aux étudiantes et étudiants la chance de participer à
différents projets à l'étranger. Au début, on a proposé à Mélanie et à
Évelyne de participer à un projet au Brésil, mais l'idée d'y aller au sein
d'un groupe ne les enchantait guère. Deux étudiants qui s'étaient rendus en
Afrique l'année précédente leur avaient parlé de leur expérience et les deux
filles ont tout de suite adoré. «Ce projet rencontrait nos objectifs
personnels et c'était notre rêve d'enfance d'aller en Afrique», a expliqué
Évelyne Houle.
De 80 à 100 élèves
Durant les quatre premières semaines, les deux étudiantes enseigneront
dans une classe d'une école primaire de Kindia, une ville à l'est de la
capitale, Conakry. «Nous avons demandé d'enseigner à une classe de troisième
année, mais nous ne pouvons pas prédire l'âge de nos futurs élèves. Ça fait
partie des imprévus que nous rencontrerons!», a poursuivi Mélanie Roy. Leur
classe est composée de 80 à 100 élèves.
Les deux apprenties enseignantes sont logées chez la famille du directeur
de l'école, sans eau courante ni électricité. Tout un défi! En choisissant
ce projet, elles acceptaient de vivre dans de telles conditions. «Nous
n'allons pas en République de Guinée pour changer le monde, mais pour
apprendre des habitants et de leur milieu», ont admis les deux étudiantes.
Bien qu'elles aient réussi à amasser de l'argent pour des fournitures
scolaires, les étudiantes ignorent toujours ce qu'elles achèteront avec ce
montant. Elles préfèrent voir l'équipement disponible, analyser les besoins
et acheter sur place. En plus d'encourager l'économie locale, acheter à
Kindia leur permettra d'éviter l'erreur, par exemple, d'apporter des crayons
alors que les besoins se situent plutôt au niveau des ardoises.
Projet anthropologique
Après leurs quatre semaines d'enseignement, les deux jeunes filles
entreprendront deux semaines de voyage à travers la République de Guinée
pour travailler sur un projet anthropologique. Elles seront logées dans des
familles d'accueil afin de bien s'imprégner de la culture guinéenne. Les
deux étudiantes séjourneront un maximum de deux jours dans chaque famille
afin de recueillir des informations sur la culture et les habitudes de vie
de la population locale. Pour les aider dans leurs recherches
anthropologiques, deux étudiants universitaires guinéens leur ont appris les
bases de deux dialectes locaux. Ainsi, elles pourront mieux dialoguer avec
la population.
Ce projet permettra à Mélanie Roy et à Évelyne Houle de mettre à rude
épreuve leur sens de la débrouillardise face aux nombreux imprévus. Les deux
futures enseignantes s'entendent pour dire qu'elles sortiront grandies de
cette expérience. Il est possible de consulter leur profil et d'en apprendre
davantage sur leur projet en visitant le site
http://callisto.si.usherb.ca/~dfp703.
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Évelyne Houle et Mélanie Roy, étudiantes au baccalauréat en
enseignement au préscolaire et au primaire, enseignent présentement
à des jeunes de la République de Guinée. SSF :
Roger Lafontaine |