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Liaison région, 29 janvier 2004

En Bosnie pour six mois

À l'Université de Sherbrooke, on l'appelle monsieur Girard, ou simplement Jacques. De mars à septembre prochain, on l'appellera capitaine Girard. Vêtu de son habit kaki ramagé arborant l'écusson «police militaire», Jacques Girard coordonnera les activités d'un peloton de plus de 20 caporaux canadiens en Bosnie. Il devra travailler dans un terrain montagneux et escarpé, où six heures sont nécessaires pour parcourir une distance de 180 km et où se trouvent des centaines de kilomètres de champs de mines.

CATHERINE LABRECQUE

Certains diront qu'il n'a pas froid aux yeux, qu'il a le goût du risque ou qu'il recherche les sensations fortes. C'est un peu tout ça qui l'a amené, en 1982, à faire partie des forces armées canadiennes. On pourrait qualifier le périple qu'il vivra bientôt de risqué ou d'imprévisible. Calme et confiant, Jacques Girard en parle plutôt comme d'un perfectionnement, ce qui s'apparente selon lui à son travail de responsable de la Section sécurité, serrurerie et stationnement de l'Université de Sherbrooke. Pourquoi un tel besoin d'adrénaline? «J'aime aller chercher le côté extrême des choses, puiser dans mes ressources pour en faire davantage quand je pense que ma limite est atteinte. Ce travail permet en plus de développer des habiletés de leadership, de gestion des ressources humaines, matérielles et financières», explique-t-il. Pour sa mission, il se dit prêt à tout. Le pire qu'il pourrait arriver? «Perdre de l'effectif. On ne veut pas y penser, mais ça demeure une possibilité.»

Mission en Bosnie 

La présence de Jacques Girard en Bosnie-Herzégovine s'inscrit dans une mission qui dure depuis 1992, année où les soldats canadiens sont allés pour la première fois en ces terres européennes. Le Canada participe à la mission appelée Force de stabilisation (SFOR), qui vise à aider la Bosnie-Herzégovine à se réorganiser en tant que pays européen démocratique. Cette mission consiste à assurer la sécurité dans la région, de telle sorte que les institutions nationales puissent prendre racine, se développer et fonctionner de façon à promouvoir la paix. La contribution du Canada à la SFOR se nomme l'opération Palladium. Chaque unité des forces canadiennes déployée dans le cadre de cette opération est sur place pour une période de six mois. Jacques Girard fait partie de la 14e rotation, qu'on croit être la dernière. La présence de la SFOR permet plus précisément aux citoyens de vaquer sans crainte à leurs occupations.

De 1987 à 1991, Jacques Girard a été en mission en Allemagne en tant que policier militaire. Une expérience qu'il a adorée, un travail qui nécessite d'être sur le qui-vive sept jours sur sept et qu'il souhaitait revivre. Un métier dangereux? «Plus ou moins. Le travail d'officier s'effectue dans les bureaux, tandis que celui de caporal ou de police se déroule davantage sur le terrain. En jargon militaire, une mission est un théâtre opérationnel, c'est-à-dire un endroit où il y a la guerre ou une possibilité de guerre. Même si les combats ont pris fin depuis des années, la Bosnie-Herzégovine demeure un endroit dangereux. Selon la Défense nationale, il reste à détecter et à neutraliser quelque 800 000 mines terrestres », soutient le membre des fusiliers de Sherbrooke.

Prêter main-forte 

Un capitaine avec de l'expérience était demandé pour la mission en Bosnie. C'est la première fois qu'un réserviste, c'est-à-dire une personne qui est policier militaire à temps partiel, commande un peloton de police militaire. Sur place, Jacques Girard sera appelé à superviser des tâches telles que trouver et saisir des armes illégales, surveiller des entrepôts d'armes, s'assurer que les convois effectuent les déplacements demandés et surveiller les secteurs où les personnes déplacées et les réfugiés ont tendance à se réunir. D'une façon générale, les soldats canadiens prêteront main-forte aux autorités locales. La présence de militaires canadiens leur permet de se concentrer sur la reconstruction de l'infrastructure des collectivités comme les écoles, les routes, les centrales électriques et les égouts. Pour se préparer à l'expédition, Jacques Girard suivra un entraînement de quatre semaines en février à Valcartier. Il recevra notamment de la formation sur les premiers soins, la façon de détecter des mines, l'utilisation de la force, la connaissance de lois et le tir d'arme.

Dans six mois, Jacques Girard reprendra son poste à l'Université de Sherbrooke. Un travail qui semble assurément moins dangereux, mais qui comporte tout de même son lot d'imprévus. «Je suis sûr que mon expérience en Bosnie m'apportera de nouvelles idées pour veiller à la sécurité de l'Université.» En résumé, ses tâches consistent à prodiguer des conseils quant à la sécurité, à faire de la prévention et à agir lorsque nécessaire.

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Jacques Girard, responsable de la Section sécurité de l'Université de Sherbrooke, partira en mars pour une mission de paix de six mois en tant qu'officier de police militaire en Bosnie.

Photo SSF : Roger Lafontaine

     

 

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