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Liaison région, 29 mai 2003

 

Depuis cinq ans, le préposé au terrain Sylvain Lagassé conduit son tracteur à gazon d'une faculté à l'autre, beau temps mauvais temps. D'une fois à l'autre, il exécute ce "ballet" avec le même plaisir, celui de travailler au grand air.

Photo SSE : Jacques Beauchesne

 

 

Les artisans d'un campus vert

CHARLES VINCENT

Pour plusieurs d'entre nous, l'arrivée du printemps est synonyme de jardinage. C'est le temps de l'année où nous nous ruons dans les cabanons, à la recherche de nos arrosoirs, de nos pelles et de nos râteaux, l'équipement de base du jardinier amateur répondant à l'appel de la terre après plusieurs mois encabané dans le confort de son foyer. Pour l'équipe d'entretien paysager de l'Université de Sherbrooke, l'arrivée de la belle saison marque le départ d'une routine réglée au quart de tour. Entre la mi-avril et la mi-octobre, la quinzaine d'employés sillonne sans arrêt les quelque 76 acres de terrain aménagé, soit à peu près 500 fois la superficie d'un terrain de ville moyen.

Ce n'est pas sans raison que l'on compare souvent le campus universitaire à une cité. Les propriétés de l'Université de Sherbrooke s'étendent sur 750 acres, du boulevard de l'Université au Collège Mariann-Hill, de la fin de l'autoroute 410 au chemin Dunant. Plusieurs l'ignorent, mais tout le mont Bellevue appartient à l'Université, ce qui inclut les sentiers pédestres empruntés chaque année par de nombreux Sherbrookois, à l'exception cependant du centre de ski et du stand de tir à l'arc qui sont la propriété de la municipalité. Une véritable petite ville, donc, avec une trentaine de bâtiments, des aires gazonnées, des routes, des trottoirs, des stationnements, des aires de jeux…

Lorsque les premiers jours du printemps arrivent, l'équipe d'entretien paysager s'active aux quatre coins du campus. Il faut enlever les clôtures à neige, nettoyer les 18 km2 de rues et de stationnements ainsi que les 12 km de trottoirs. Ensuite viennent le ratissage des pelouses, la préparation des plate-bandes et la taille des quelque 2000 arbres et arbustes que compte la partie aménagée du Campus principal. Un travail qui, chez vous, ne prendrait que quelques heures, mais qui, à l'Université de Sherbrooke, occupe quatre hommes à temps plein pendant trois semaines. Après, bien sûr, il faut tondre les 320 116 mètres carrés de gazon, un "ballet" qui ne cessera que lorsque les températures automnales arrêteront la pousse du gazon.

Une équipe de passionnés

Il faut une semaine complète à trois hommes, au volant de leur tracteur, pour tondre les 79 acres de gazon du Campus principal. Une routine que les préposés à la tonte exécutent une vingtaine de fois par année. Sylvain Lagassé est l'un d'eux. Depuis cinq ans, il conduit son tracteur d'une faculté à l'autre, beau temps mauvais temps. "On arrête seulement lorsqu'il y a des orages électriques", indique-t-il le visage tout sourire. Visiblement, il aime travailler au grand air. Quand on lui demande si, malgré tout, il tond lui-même son gazon à la maison, il éclate de rire et répond que l'affaire est vite exécutée : "Une demi-heure à la petite tondeuse", s'esclaffe-t-il. De la petite bière, quoi!

Michel Bédard est quant à lui préposé à la signalisation, en plus d'être en charge de la fertilisation des pelouses. Lorsqu'il ne s'affaire pas à poser, déplacer ou réparer l'un des quelque 500 panneaux de signalisation installés çà et là sur les campus, il sillonne le terrain aux commandes de son épandeuse. L'an dernier, il a épandu 800 kilos d'engrais. C'était avant que l'Université fasse son virage vert. En effet, d'ici un an, elle n'utilisera plus que des engrais naturels : du fumier de poule et du maïs concassé, notamment. Il faut deux semaines à Michel pour faire le tour du campus. Une "petite virée" qu'il exécute à quatre reprises entre les mois d'avril et octobre.

Le jardinage, c'est l'affaire de Maurice Quirion. "Maurice, c'est celui qui a le pouce vert, raconte Luc Thompson, le contremaître de l'équipe. Il s'occupe principalement du désherbage, de la plantation et de la taille des arbres. Il y a cinq ans, on lui a demandé de faire une plate-bande en l'absence de la personne responsable. On a apprécié ce qu'il a fait et on lui a immédiatement donné le contrat". Sa routine l'amène à remplir deux buckets (pelles de tracteur) de mauvaises herbes, semaine après semaine. Dans ses aménagements, il tient à intégrer des plantes indigènes prises dans la montagne, des vinaigriers, des épinettes et des fougères, par exemple.

Il faut de l'organisation pour coordonner le travail de ces hommes, encore plus quand il s'agit de le conjuguer aux volontés de Mère Nature, reconnaît Luc Thompson. "Il faut que les hommes soient polyvalents, précise-t-il. Cette année, par exemple, il a fallu attendre plus longtemps qu'à l'habitude pour que le terrain s'assèche. Malgré tout, il n'était pas question d'accumuler du retard." La marotte du contremaître, c'est la plantation d'arbres. Il en plante de 20 à 30 par année, des arbres qu'il va chercher dans le mont Bellevue. Ces dernières années, il en a transplanté environ 500 dans l'optique d'apporter au campus un peu d'ombre durant les canicules.

Au cours des prochains mois, ces hommes et leurs collègues préposés au terrain répéteront leur routine, jour après jour, semaine après semaine, travaillant d'arrache-pied pour que l'Université de Sherbrooke maintienne sa réputation d'université nature. Grâce à leur travail, le campus continuera d'être un endroit où il fait bon vivre, en plein cœur de la verdure, à flanc de montagne. Après tout, ce n'est pas pour rien que la couleur de l'Université de Sherbrooke est le vert.

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