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Mon diplôme, mon passeport pour les défis
L'Université de Sherbrooke a remis 1465 diplômes lors de la
collation des grades qui avait lieu le samedi 21 juin. Pour certains
diplômés et diplômées, l'événement marque un tremplin vers le marché
du travail. Pour d'autres, il signifie l'accès aux études supérieures, ou
un temps d'arrêt pour voyager, se fixer de nouveaux objectifs. Chose
certaine, la remise des diplômes symbolise pour tous les diplômés et
diplômées un accomplissement après des années de travail et de
persévérance.
CATHERINE LABRECQUE
À titre de diplômés, vous pouvez être fiers du rayonnement
international que connaît l'Université de Sherbrooke au moment même où
nous célébrons le couronnement de vos années d'efforts et reconnaissons
votre réussite. Vous nous faites déjà honneur et vous pouvez dire, avec
une légitime fierté : Mission accomplie!" C'est ainsi que le
recteur Bruno-Marie Béchard a félicité les diplômées et diplômés des
facultés de droit, de génie, d'administration, de lettres et sciences
humaines et de sciences qui se joignent maintenant aux rangs du vaste
Réseau de 90 000 diplômés de l'Université. Parmi les
1465 personnes ayant reçu leur diplôme, 375 avaient complété une
maîtrise et 33, un doctorat.
Reconnaître le mérite
La collation des grades, comme l'indique l'origine du mot, collatio, qui
provient du verbe latin conferre, est l'occasion de conférer, d'attribuer
des grades. Aux personnes diplômées, bien sûr, mais également à des
personnalités. Durant cette collation de juin, deux doctorats honorifiques
ont été attribués, dont l'un en administration, à l'homme d'affaires
Serge Racine, fondateur de l'entreprise Shermag. Les doctorats honorifiques
visent à reconnaître l'apport exceptionnel d'une personnalité au
développement d'un domaine de l'activité culturelle, scientifique, sociale
ou économique.
La collation des grades permet aussi de décerner le titre de professeur
émérite à un ou des professeurs ayant contribué de façon exceptionnelle
à l'enseignement, à la recherche ou au développement de l'Université et
du milieu. Finalement, des prix institutionnels de reconnaissance à la
qualité de l'enseignement sont décernés et des médailles du Gouverneur
général sont remises à des étudiantes et des étudiants pour l'excellence
de leur dossier scolaire.
Vers le droit international
Durant le passage à l'Université, des nouveaux liens se tissent et
certaines expériences uniques se révèlent déterminantes dans les
objectifs de carrière des étudiantes et des étudiants. Pour Marie-Noëlle
Laforest, diplômée en droit, bien qu'elle pense se souvenir longtemps du
dynamisme de la vie universitaire, elle n'est pas près d'oublier le
concours de plaidoirie Jean-Pictet, qui a confirmé son intérêt pour le
droit international. Elle a eu la piqûre pour ce domaine et souhaite y
faire carrière : "Lors de ma troisième année de baccalauréat,
j'ai séjourné une semaine en Italie pour débattre sur des sujets de
conflits fictifs. J'ai pu voir concrètement comment s'applique le droit
international humanitaire et j'ai eu la chance de rencontrer des délégués
de la Croix-Rouge", se rappelle-t-elle.
Cette rencontre a certes influencé Marie-Noëlle Laforest dans ses
orientations professionnelles : "J'aimerais travailler pour la
Croix-Rouge, être sur le terrain, faire valoir, par exemple, les droits des
enfants et ceux des prisonniers. C'est la carrière rêvée pour concilier
mes deux passions : le voyage et le droit humanitaire." Plus
jeune, elle rêvait de devenir médecin, journaliste, professeur ou
anthropologue. Son père, Mario Laforest, étant conseiller au recteur de l'Université
pour le développement international et sa mère œuvrant dans le domaine de
l'immigration, la jeune diplômée sait que ce n'est pas un hasard si elle s'intéresse
à ce qui touche l'international et si elle apprécie le contact avec d'autres
cultures.
En assistant à la remise de diplôme de sa fille, Diane Marchand a vu un
de ses propres rêves se réaliser. "On dit souvent que les parents
souhaitent que leurs enfants réalisent leurs propres rêves; c'est ce qui
arrive aujourd'hui. Comme Marie-Noëlle aime écrire, j'ai longtemps pensé
qu'elle serait écrivaine. Elle a trouvé sa voie dans le droit
international et son père et moi sommes très fiers d'elle."
Mon diplôme, mon passeport
Le diplôme constitue pour bien des diplômés le passeport pour une
carrière rêvée et pour certains, l'arrivée de nouveaux défis
professionnels. C'est le cas de Jean-Guy Tremblay, diplômé à la maîtrise
en administration des affaires pour cadres en exercice, qui avait décidé d'arrêter
ses études après le secondaire. "À dix-huit ans, j'ai dit à ma
mère, alors enseignante, que j'arrêtais les études pour le moment. Je lui
ai fait la promesse que j'y retournerais un jour pour obtenir un diplôme.
Ce n'était pas une promesse d'ivrogne."
Vingt-cinq ans plus tard, diplôme de maîtrise en main, ce directeur d'opération
qui supervise onze magasins Super C a plusieurs raisons d'être fier.
"Ce diplôme représente pour moi la possibilité de gravir des
échelons, d'élargir mes horizons. Il est le couronnement d'efforts
soutenus pendant trois ans d'études en alternance avec le travail à temps
plein, parallèlement à une vie familiale en tant que père de deux
enfants. Je suis retourné aux études pour tenir ma promesse envers ma
mère, mais d'abord pour moi, pour mes aspirations professionnelles."
Sous les yeux de sa mère, de sa conjointe et de ses deux filles, comment
Jean-Guy Tremblay a-t-il vécu sa collation des grades? "J'ai trouvé
très émouvant de monter sur scène pour l'obtention du diplôme. Mes deux
filles sont présentement à l'âge de réfléchir sur leur plan de
carrière et de prendre des décisions. Elles m'ont vu étudier et
constatent aujourd'hui le résultat des efforts soutenus et de la
persévérance. Je suis allé jusqu'au bout."
Les diplômées et diplômés des facultés d'éducation, d'éducation
physique et sportive, de médecine et de théologie, éthique et philosophie
auront leur cérémonie de remise des diplômes, le
25 octobre 2003.
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