Liaison, le journal de l'Université de Sherbrooke, 13 juin 2002

 

Un budget équilibré, toujours sans dettes

GILLES PELLOILLE

L’Université de Sherbrooke présente à la fois un budget équilibré et aucun déficit accumulé. En effet, le Conseil d’administration de l’Université a adopté le 27 mai le Budget de fonctionnement 2002-2003 qui prévoit des revenus atteignant un sommet sans précédent de près de 270 M$ et un léger surplus d’exercice de 75 000 $, devant porter le surplus accumulé au 31 mai 2003 à 149 000 $.

"La saine gestion, combinée à la troisième phase du réinvestissement universitaire par le gouvernement du Québec, permet à l’Université d’envisager l’avenir avec confiance et détermination", affirme Luce Samoisette, rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration. "Avec confiance, car nous sommes en bonne santé financière en cette dernière année du réinvestissement universitaire. Avec détermination, car nous avons ainsi les moyens nécessaires pour réaliser notre Plan d’action stratégique 2001-2005, qui prévoit notamment un développement majeur de nos ressources humaines avec l’embauche de quelque 600 personnes en quatre ans", explique la rectrice adjointe.

Le recteur Bruno-Marie Béchard insiste pour sa part sur la crédibilité acquise par l’Université de Sherbrooke par l’atteinte de l’équilibre budgétaire auquel elle s’était engagée dans le contrat de performance. "Nos résultats des dernières années nous placent en très bonne position pour discuter de l’avenir du financement avec le gouvernement du Québec", souligne-t-il. Il ajoute : "Le véritable défi demeure, pour les universités québécoises, d’obtenir un soutien financier comparable aux autres universités du G7. Dotées d’un financement concurrentiel, les universités du Québec pourront mieux soutenir le développement de notre société."

Le budget annonce un ajout de 10,2 M$ aux ressources allouées aux facultés, instituts et services. "Conformément à notre plan, nous développons l’enseignement dans les 40 créneaux prioritaires choisis pour encore mieux répondre aux besoins de notre société, tant sur la scène québécoise qu’internationale", déclare le recteur. En ce qui concerne la recherche, les subventions et contrats, qui totalisaient 25 M$ il y a cinq ans, devraient passer à près de 45 M$ cette année, soit une progression exceptionnelle de 78 % qui traduit bien les performances des équipes de recherche sherbrookoises.

Malgré ces prévisions des plus encourageantes, le recteur reste prudent : "Notre bonne santé financière a été durement acquise au fil des ans par une gestion rigoureuse et responsable. Elle a nécessité un travail assidu et des sacrifices de toutes nos ressources qui ont contribué au plan d’atteinte de l’équilibre budgétaire. Nous ne portons plus le boulet des dettes depuis quelques années déjà, mais nous ne vivons pas dans l’opulence pour autant. Pour pouvoir se développer pleinement, l’Université de Sherbrooke doit continuer d’être gérée de façon audacieuse mais responsable."

Le Budget de fonctionnement 2002-2003 prévoit une hausse de la subvention du gouvernement du Québec de 15,5 M$. S’y ajoutent 4,4 M$ versés par le gouvernement fédéral pour financer les frais indirects de la recherche. Les revenus sont en hausse de 6,7 % par rapport à l’année en cours, alors que les dépenses augmentent de 6,1 %.

Luce Samoisette, rectrice adjointe et vice-rectrice à l’administration.

Photo SSE : Jacques Beauchesne