Un exemple de partenariat régional

Le bâtiment de l'Institut de pharmacologie

ouvrira ses portes en juillet 1997

La maquette et le concept architectural de l'Institut de pharmacologie de l'Université de Sherbrooke ont été dévoilés le 28 novembre par le recteur Pierre Reid et Francis Gagnon, maire de Fleurimont, à l'hôtel de ville de Fleurimont. Le calendrier de construction de l'Institut de pharmacologie suit son cours normal et les partenaires dans ce dossier s'attendent à inaugurer le bâtiment en juillet 1997.

Déjà, les esquisses et études préparatoires ont été déposées au début du mois à la Direction générale des affaires universitaires et scientifiques (DGAUS) du ministère de l'Éducation du Québec. La transmission des estimations préliminaires, puis des plans, devis et estimatifs définitifs devrait permettre de lancer l'appel d'offres public en juin 1996 pour que les travaux débutent en septembre. Ce processus, contrôlé par la DGAUS, vise à s'assurer de la qualité de la préparation du dossier.

Plusieurs partenaires régionaux se sont associés pour contribuer financièrement au projet. La Ville de Fleurimont, le Conseil régional de développement et l'Université de Sherbrooke investissent chacun un million de dollars dans ce projet de 12 526 000 $. Pour leur part, les gouvernements canadien et québécois ont accordé des subventions de quatre millions de dollars chacun. Un montant d'exonération de taxes de 1,5 million complète le budget.

Le maire de Fleurimont, Francis Gagnon, s'est déclaré fier de la participation de sa ville au projet de l'Institut de pharmacologie : <<Cet investissement des contribuables de Fleurimont sera certainement rentable quand l'Institut attirera plusieurs industries pharmaceutiques dans notre ville. Notre parc biomédical se développera alors dans le sillage de l'Institut et nous nous attendons à la création de plusieurs emplois de haut niveau qui bénéficieront tant à Fleurimont qu'à la région.>>

Dès l'ouverture de l'Institut, en juillet 1997, les équipes du docteur Pierre Sirois, du Département de pharmacologie de la Faculté de médecine, et de Pierre Deslongchamps, professeur au Département de chimie de la Faculté des sciences, s'installeront dans les nouveaux locaux. Puis, le personnel de l'Institut devrait augmenter d'une centaine de personnes à court terme et atteindre 250 personnes après trois ou quatre ans, au fur et à mesure que progressera le partenariat entre l'industrie pharmaceutique et l'Université de Sherbrooke.

Le recteur Pierre Reid se réjouit de voir deux éminentes équipes de recherche de l'Université se regrouper : <<Au sein de l'Institut, nos chercheuses et chercheurs pourront travailler à trois missions : contribuer à la formation universitaire de jeunes scientifiques de haut calibre, réaliser des travaux importants en recherche fondamentale en fonction des besoins de l'industrie pharmaceutique, et veiller à des transferts de technologie. L'Institut de pharmacologie attirera des étudiantes et étudiants aux cycles supérieurs qui pourront recevoir leur formation dans un milieu à la fine pointe de la technologie et dans un lieu regroupant divers projets d'intérêt industriel.>>

Les plans de l'Institut intègrent judicieusement les deux grands domaines de recherche que sont la chimie et la pharmacologie. Les espaces modulaires peuvent s'adapter à la réalisation de projets multidisciplinaires et prévoient le partage des ressources professionnelles et techniques. Ainsi, les laboratoires ont été disposés en deux bandes parallèles, de part et d'autre de la zone commune centrale.

Pour favoriser les liens avec la Faculté de médecine, l'Institut de pharmacologie sera implanté parallèlement à l'aile no 2 de la Faculté de médecine, légèrement au nord-est. Il sera relié par une passerelle aérienne à l'extrémité de l'aile no 1 de la Faculté, et aussi à l'animalerie par un ascenseur. Ce choix d'implantation permet d'imbriquer solidement l'Institut parmi les bâtiments existants et de localiser la façade principale sur la voie d'accès desservant l'entrée officielle de la Faculté de médecine. En tout, l'édifice occupe une superficie de 7650 mètres carrés.

L'Institut de pharmacologie de l'Université de Sherbrooke sera unique en son genre au Canada. En effet, nulle part ailleurs peut-on trouver un complexe intégré qui comprend une faculté de médecine, un hôpital universitaire, un centre de recherche clinique, une animalerie ultramoderne, une bibliothèque médicale sophistiquée et, bien sûr, un institut de pharmacologie. Sur le plan des ressources humaines, le complexe regroupera sous peu des équipes de chercheuses et chercheurs, de collaboratrices et collaborateurs cliniques et de jeunes scientifiques qui se situent à la fine pointe de la recherche dans leurs domaines respectifs.

Gilles Pelloille

Vignette

Pierre Sirois, directeur du Département de pharmacologie, Daniel Hade, vice-recteur à l'administration, Michel Baron, doyen de la Faculté de médecine à partir du 1er janvier, Jean Comtois, vice-recteur aux relations extérieures, et le recteur Pierre Reid, examinent la maquette du futur Institut de pharmacologie de l'Université de Sherbrooke.