Improvisation mixte ayant pour titre :

Refaire le monde universitaire, non, mais l'organiser autrement...

La pauvreté sous toutes ses formes touche 40 p. 100 de la population étudiante à l'Université. Une préoccupation qui fera peut-être naître un engagement collectif et une sensibilité nouvelle face à ce problème bien réel.

Un comité de travail sur la pauvreté à l'Université, composé d'une vingtaine de personnes, s'affaire présentement à l'élaboration de nouveaux projets qui pourront être mis en oeuvre pour diminuer l'appauvrissement ou l'impact de la pauvreté dans le milieu universitaire, et ce, par des moyens simples et concrets... avec la volonté de changer certaines habitudes!

Une première rencontre s'est tenue le 18 octobre à l'Université. Des représentantes et des représentants des facultés, des Services aux étudiants, de la Fédération étudiante de l'Université de Sherbrooke, du Regroupement des étudiantes et étudiants de maîtrise et de doctorat, des syndicats, de la Fondation Force et bien d'autres étaient présents.

Objectifs et limites : clairs et précis

<<Cette première rencontre visait notamment à tâter le pouls des gens, à connaître leurs motivations face à un tel projet et leur désir de s'engager concrètement pour enrayer la pauvreté>>, fait remarquer Josée Garceau, coordonnatrice d'activités étudiantes des Services aux étudiants. Le projet a été a été fixé à une période de deux à trois ans maximum, avec possibilité de renouvellement. Mais pas d'engagement éternel!

Après avoir sondé l'intérêt de tous et de toutes, les personnes présentes ont brossé un tableau de la situation économique des universitaires en général. Une fois les problèmes bien ciblés, elles ont élaboré une piste de travail pour les prochains mois, en faisant l'inventaire des actions concrètes qui se font déjà, pour en établir d'autres qui soient directement branchées sur les besoins réels de la communauté universitaire.

Favoriser le partenariat

<<Il faut voir, dans les politiques actuelles de l'Université, remarque Josée Garceau, comment on pourrait améliorer la qualité de vie des étudiantes et des étudiants en sensibilisant cette population à de nouvelles habitudes simples, lui permettant de faire des économies. Par exemple, en se référant à la rubrique Récupération-Partage du journal LIAISON pour la vente ou l'achat d'un appareil électroménager, de livres d'occasion, etc.>>

D'autre part, Josée Garceau ajoute qu'il faut inviter l'Université, les étudiantes et les étudiants, les diverses facultés et services, etc. à collaborer pour favoriser le développement de politiques plus humaines sur le campus, et améliorer celles déjà existantes. C'est un investissement personnel de temps, d'énergie et de connaissances qui sera puissamment canalisé, puisque partagé collectivement, ce qui profitera à toutes les personnes engagées.

Par une démarche qui propose de réviser ses politiques internes et ses pratiques, <<ses petites habitudes>>, on espère que la qualité de vie des universitaires en sera grandement améliorée, et ce, sous différents aspects. Chacun des acteurs et actrices du comité sont invités à partager leurs différentes expériences pour améliorer la condition des étudiantes et des étudiants.

Prochaine étape

Par l'entremise de rencontres individuelles avec les participantes et participants du comité, Josée Garceau fera l'inventaire des expériences qui sont déjà élaborées ici et là dans les divers milieux de la vie universitaire, pour ensuite les faire partager aux autres membres du comité lors de rencontres subséquentes.

La solidarité est une condition essentielle pour diminuer les causes de la pauvreté. De petits projets qui s'additionneront les uns aux autres et qui apporteront des changements significatifs à nos mentalités ainsi qu'à nos habitudes... un impact sur la qualité de vie des universitaires, mais aussi sur celle d'autres citoyennes et citoyens qui bénéficieront de nos expériences.

Élise Bolduc

Vignette

Josée Garceau, coordonnatrice d'activités étudiantes, Trefflé Michaud, vice-recteur au personnel et aux étudiants, Robert Rouleau, directeur du service d'animation et d'aide financière, et Louise Gosselin, directrice de Sherbrooke, ville en santé, ont échangé leurs idées sur l'importance de la mise en oeuvre d'un comité de travail sur la pauvreté à l'Université.