Service de la coordination

Taux de placement en stages de 98,7 %!

Les statistiques de l'automne 1995 sur l'organisation des stages pour les étudiantes et étudiants inscrits au régime coopératif sont maintenant disponibles.

Elles indiquent une progression de 20, 6 p. 100 sur l'année précédente. Pour Renald Mercier, directeur du Service de la coordination, ces chiffres démontrent clairement que les efforts consentis par son équipe ont porté fruit.

Cet automne, 1072 étudiantes et étudiants sont partis en stage, ce qui représente un taux de placement de 98,7 p. 100. L'Université offre le régime coopératif à l'intérieur de 18 programmes du baccalauréat et deux de maîtrise.

<<Nous constatons un déplacement important des sites d'accueil de stagiaires, souligne Renald Mercier. Nous effectuons actuellement 58 p. 100 de nos placements dans les entreprises; soit 10 p. 100 de plus qu'il y a deux ans. Parallèlement à cette augmentation dans le secteur privé, nous avons remarqué une diminution du nombre de places disponibles pour des stagiaires dans le secteur public et parapublic. À mon avis, d'ici deux ans, nos placements se feront à 70 p. 100 dans les PME et les grandes entreprises.>>

Cette situation génère deux conséquences. La première est moins heureuse et se situe au niveau salarial. En effet, le salaire payé au stagiaire exerce une certaine pression sur la PME qui n'a pas les ressources financières de la grande entreprise ou du secteur public. Une mesure adoptée en mai par le gouvernement du Québec vient toutefois contrebalancer cette situation. Ce dernier accorde aux entreprises un crédit d'impôt remboursable de 200 $ par semaine pour chaque stagiaire. <<Notre équipe a été très active dans ce dossier en offrant un support logistique aux entrepreneurs. Résultat, souligne Renald Mercier, la presque totalité des entreprises qui bénéficient de cette mesure reçoivent des stagiaires de l'Université de Sherbrooke.>>

La deuxième conséquence et la plus importante, de l'avis de Renald Mercier, c'est que l'étudiante ou l'étudiant en stage dans une entreprise peut très rapidement se familiariser avec les rouages de ce monde particulier. Il se place ainsi en excellente position quand vient le temps de se chercher un travail à la fin de ses études.

Les attentes de l'employeur face au stagiaire sont différentes selon qu'il s'agisse d'un premier, d'un deuxième ou d'un troisième stage. Au premier, 95 p. 100 des étudiantes et étudiants en sont à leur première expérience professionnelle. Le stagiaire prend alors conscience des règles de fonctionnement de l'entreprise, qu'il s'agisse du processus de décision, de la délégation de pouvoir ou du travail en équipe. S'il retourne dans cette entreprise lors de son deuxième stage, l'étudiante ou l'étudiant reçoit habituellement des mandats plus solides, se voit confier des responsabilités plus grandes et acquiert plus d'autonomie.

Responsabilité de moyen

La responsabilité du Service de la coordination se situe au niveau des moyens et non des résultats. <<Nous offrons aux futurs stagiaires le maximum de possibilités de stages, souligne le directeur. Nous tenons également des sessions pour les aider à préparer leurs entrevues et nous leur apportons un support pour la rédaction de leur curriculum vitae. Mais on ne peut pas passer les entrevues à leur place. Ils sont également responsables de maintenir un dossier scolaire élevé.>>

Il faut bien comprendre que l'employeur rencontre plusieurs candidates et candidats, la compétition étant très forte. Un bon dossier scolaire pèse donc dans la balance quand vient le moment du choix. De la même façon, le stagiaire est responsable du succès des mandats qui lui sont confiés par l'employeur. Sa réussite peut lui assurer un deuxième ou un troisième stage à cet endroit ou même un emploi à la fin de ses études. Selon une étude canadienne publiée en juin 1992, les étudiantes et les étudiants inscrits à un régime coop trouvent un emploi en moyenne trois mois avant ceux et celles qui ne sont pas en régime coopératif.

Le Service de la coordination se perçoit comme un partenaire de l'élément formation. <<Nous souhaitons intégrer, à la formation universitaire, une formation au niveau du savoir-être, conclut Renald Mercier. Ceci compléterait avantageusement la formation que nos étudiantes et étudiants reçoivent au niveau du savoir-faire.>>

Hélène Goudreau