À partir de 1996

Défense de fumer

À partir du 1er janvier 1996, il sera interdit de fumer dans tous les locaux, ou presque, de l'Université de Sherbrooke.

Cette mesure s'inscrit dans la Politique sur la protection des non-fumeuses et des non-fumeurs adoptée par le Conseil d'administration de l'Université lors de sa réunion du 30 octobre sur recommandation unanime du Comité exécutif. La Politique sera mise en application progressivement pour permettre aux fumeurs et fumeuses de s'adapter et de se débarrasser graduellement de leur dépendance envers le tabac.

Comme l'explique le vice-recteur au personnel et aux étudiants, Trefflé Michaud, l'Université de Sherbrooke entend implanter la Politique de façon harmonieuse, en faisant confiance au bon jugement de toutes et tous : <<Durant la période d'adaptation, du 1er janvier au 1er mai, l'Université offrira aux fumeuses et fumeurs qui le désirent de l'information sur les ressources disponibles pour les aider à cesser de fumer. Dans un premier temps, nous souhaitons sensibiliser les personnes contrevenantes; les inspectrices et inspecteurs leur émettront donc des avertissements verbaux et les récidivistes bénéficieront d'une certaine tolérance. Par contre, le 1er mai 1996, la politique sera en pleine application et les personnes contrevenantes s'exposeront aux sanctions prévues.>>

Ces sanctions consistent en quatre mesures pour quiconque contrevient à la Politique. La première est un avertissement verbal de cesser immédiatement de fumer et, le cas échéant, de quitter le local et l'édifice. Suivra un avertissement écrit. En cas de récidive, la personne contrevenante s'expose à un retrait de privilèges consentis à certaines catégories de personnel. Enfin, des mesures disciplinaires sont possibles si cela s'avérait nécessaire. Les visiteuses et visiteurs ne seront soumis qu'à la première mesure. Ce sont les Services auxiliaires, dont dépend la Section de la sécurité, qui se sont vu confier l'application de la Politique.

Tous les locaux dont l'Université de Sherbrooke est propriétaire ou locataire, à Sherbrooke ou ailleurs, y compris les aires de circulation, sont soumis à la Politique. Les seules exceptions sont quelques chambres dûment désignées des résidences, le bar le Bahut, le Grand Hall du Pavillon central, mais seulement en dehors des heures d'ouverture des bureaux et lorsque l'affichage le permet, ainsi que les salons étudiants en dehors des heures d'ouverture des bureaux. De plus, conformément à la Loi sur la protection des non-fumeurs dans certains lieux publics du gouvernement du Québec, l'Université pourra lever provisoirement l'interdiction de fumer dans un local où un groupe déterminé de personnes se livrera à une activité religieuse, sportive, judiciaire, culturelle, artistique ou sociale.

<<Nous avons adopté la Politique afin d'assurer la santé et le bien-être des membres de la communauté universitaire. Il est prouvé hors de tout doute que la fumée du tabac est la principale source de pollution de l'air des édifices et nous souhaitons éliminer le plus possible les effets nuisibles du tabac dans les lieux qui sont sous notre juridiction>>, explique le vice-recteur. D'ailleurs, l'Université de Sherbrooke était la dernière université québécoise à ne pas disposer de politique institutionnelle antitabac et la Politique sur la protection des non-fumeuses et des non-fumeurs vient combler cette lacune.

Gilles Pelloille