Un nouveau microscope au SCMX

Le Service de caractérisation en microscopie et rayons X (SCMX) de la Faculté des sciences appliquées a inauguré récemment le plus récent microscope électronique à transmission existant en Estrie, un JEOL 100S.

<<À la différence du microscope optique à travers duquel passe un faisceau de lumière, explique Pierre Magny, technicien en microscopie, le microscope électronique, comme celui que nous inaugurons aujourd'hui, utilise plutôt un faisceau d'électrons. Ces derniers sont accélérés jusqu'à 100 000 volts avant de traverser un échantillon ultramince (50 nanomètres) de type organique ou inorganique.>>

Le faisceau d'électrons traverse une région de la plaque contenant l'échantillon et toute l'information atomique de cette région est retransmise par image sur un écran fluorescent. Pour se donner une idée de la puissance d'un tel microscope, il suffit de savoir qu'un microscope optique peut agrandir jusqu'à un maximum de 1200 fois alors que le JEOL 100S avec une version d'accélération de 100 kV peut agrandir jusqu'à 200 000 fois.

Le JEOL 100S est un don de l'Université de Calgary qui l'avait acquis il y a quelques années grâce à une subvention du Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada.

Le Service de caractérisation en microscopie et rayons X

Depuis sa création, le SCMX est dirigé par François Gitzhofer, professeur au Département de génie chimique. Sa mission est de former des chercheurs et des chercheuses ainsi que des étudiantes et étudiants pour l'utilisation des divers appareillages que possède le SCMX. <<Nous faisons également de la recherche, souligne-t-il, en plus d'apporter un certain support à l'industrie.>>

Les principaux clients du SCMX sont les étudiantes et étudiants de maîtrise et de doctorat du cours Techniques de caractérisation des matériaux, des chercheurs et chercheuses des facultés des Sciences appliquées et des Sciences ainsi que des industriels.

Le SCMX offre aux industriels son expertise dans les domaines des matériaux biologiques, des céramiques et des métaux ou alliages. <<Nous produisons principalement des tuiles de plancher, souligne Pierre Bolduc, gérant d'assurance qualité chez American Biltrite. Nous avons fait appel à l'expertise du SCMX à quelques reprises pour vérifier, par exemple, la présence de contaminants dans nos produits.>>

Lorsque ses opérations ont commencé en 1989, le SCMX possédait un MEB JEOL 840A équipé d'un analyseur élémentaire EDX LINK AN 10 000, qui détectait les éléments de numéro atomique supérieurs à 11, et un diffractomètre Rigaku. Par la suite, en 1992, grâce à une subvention de la Faculté des sciences appliquées, le SCMX a acquis un détecteur EDX d'éléments légers pour numéros atomiques supérieurs à 5.

L'année suivante, l'hôpital Royal Victoria de Montréal a donné au groupe de François Gitzhofer un microscope électronique à transmission de 100kV Philips qui a été vendu récemment à un industriel de la région. Enfin, en 1994, le Département de minéralogie de l'Université d'Ottawa a donné au SCMX un appareillage de fluorescence X.

Hélène Goudreau

Vignette

Yves Van Hoenacker, doyen de la Faculté des sciences appliquées, et Alain Caillé, vice-recteur à la recherche, ont inauguré le nouveau microscope du Service de caractérisation en microscopie et rayons X.