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Quand la propagande remplace l'information

Quelle ne fut pas ma surprise d'apprendre, dans La Tribune du 14 octobre (C-15) que l'Université de Sherbrooke avait subi une baisse de 5,9 p. 100 de sa clientèle étudiante en septembre 1995! Jusqu'ici, je n'avais entendu parler de tous côtés que d'une hausse de 5,8 p. 100. LIAISON, notamment, est tombé dans le panneau de la propagande (voir manchette du 12 octobre, page 4 : <<Nouvelles inscriptions : Hausse de 5,8 %>>).

On aurait cru le milieu universitaire plus honnête. La vérité, c'est que la clientèle globale de l'Université baisse de 5,9 p. 100. On nous a donné les données détachées : hausse de 5,8 p. 100 du temps complet, baisse de 23,3 p. 100 du temps partiel. Mais c'est le total qui compte : baisse de 5,9 p. 100. De grâce, donnez-nous l'heure juste!

Guy Laperrière

Département de sciences humaines

NDLR :

Monsieur le Professeur,

C'est un fait établi et non de la propagande que la population étudiante de l'Université de Sherbrooke présente une hausse de 5,8 p. 100 des nouveaux inscrits à temps complet au premier cycle, de même que des hausses des inscriptions à temps complet aux trois cycles d'enseignement.

L'article de LIAISON auquel vous faites référence indiquait clairement que le nombre d'étudiantes et d'étudiants à temps partiel au premier cycle à l'Université de Sherbrooke a baissé de 23,3 p. 100. Il précisait surtout que cette diminution n'aura pas de conséquence sur le chiffre le plus important en termes de subventions et de cours donnés : le nombre d'étudiants équivalence temps complet (EETC). C'est ainsi qu'une baisse de 5,9 p. 100 de la population, en termes d'individus, se traduit par le maintien de la population en étudiants équivalence temps complet, au même niveau qu'en 1994-1995.

Voilà, ce qu'il est convenu d'appeler <<l'heure juste>> dans ce contexte; les horloges donnent l'heure en fonction du fuseau horaire dans lequel elles se trouvent.

Gilles Pelloille

Responsable des communications