Les états financiers de l'exercice 1994-1995 montrent un très léger surplus

Des efforts et des sacrifices récompensés

Les états financiers de l'exercice 1994-1995 adoptés par le Conseil d'administration le 25 septembre montrent que l'Université de Sherbrooke a réalisé un léger surplus de 1327 $ sur un total des revenus de 187 519 630 $, réalisant ainsi un équilibre financier qui paraissait pourtant peu probable en cours d'année.

<<La communauté universitaire a fait de gros efforts; elle s'est imposé des sacrifices importants et ça a porté ses fruits>>, a déclaré aujourd'hui le recteur Pierre Reid, lors du dévoilement des états financiers à la presse, le 26 septembre. Le recteur a rappelé que l'analyse faite en janvier 1995 du budget révisé déposé à l'automne 1994 comportait des compressions additionnelles de 780 000 $ à réaliser en cours d'année. <<J'ai alors invité la communauté universitaire à participer à la recherche de solutions. Ce qui est formidable, c'est qu'elle a répondu à l'appel avec l'engagement qu'on lui connaît.

<<Il peut paraître surprenant que nous soyons en mesure d'annoncer un équilibre financier après avoir vécu des moments d'inquiétude importants. C'est que la communauté universitaire a compris l'urgence de la situation et elle s'est imposé des sacrifices inégalés dans son histoire. Elle s'est mobilisée pour trouver elle-même des nouvelles méthodes de travail, pour accomplir autrement ses missions, avec moins de ressources humaines et financières, tout en conservant la qualité de la formation et la qualité de l'accueil de notre clientèle étudiante.>>

Le recteur est heureux de constater que la gestion participative qu'il propose a ainsi fait ses preuves : <<Je vois que j'ai eu raison de faire confiance à la communauté universitaire, de faire appel à son sens des responsabilités, plutôt que d'imposer des solutions sans consulter toutes les composantes de l'Université de Sherbrooke. Je suis plus que jamais convaincu que la gestion participative est la voie sur laquelle nous devons continuer.>>

D'autre part, Pierre Reid se réjouit que les nouvelles règles budgétaires adoptées en octobre 1994 permettent une meilleure gestion des finances universitaires. Grâce au nouveau mode de suivi, il est possible, entre autres choses, de déceler plus rapidement les risques de dérapage. C'est ainsi que la communauté universitaire a pu se mobiliser pour combattre le risque de déficit décelé dès le début de l'année 1995.

Pour sa part, le vice-recteur à l'administration, Daniel Hade, constate que la productivité a augmenté à l'Université de Sherbrooke, ce qui a permis d'atteindre un léger surplus : <<Les coûts des fonctions administratives étaient déjà proportionnellement moindres dans notre université par rapport à la moyenne des autres établissements. Pourtant, nous avons fait des efforts supplémentaires dans ce domaine pour atteindre une productivité encore plus remarquable.>> Il estime que les bons résultats financiers de l'Université ont été obtenus par l'accumulation de petites économies s'ajoutant à des efforts plus imposants dans certains secteurs, comme en ce qui concerne les dépenses reliées aux frais de déplacement et la diminution des dépenses consacrées à l'engagement de personnel surnuméraire.

<<Nous sommes revenus sur la bonne voie, celle de l'équilibre financier, affirme le recteur Pierre Reid, mais nous ne devons pas relâcher notre vigilance pour autant. La communauté universitaire a redressé la situation grâce à ses sacrifices, mais elle devra en fournir d'autres, car les sources de financement vont continuer de décroître en raison de la diminution de la contribution gouvernementale.>>

En effet, l'Université de Sherbrooke poursuivra ses efforts importants au cours des deux prochaines années et des plans de redressement ont été déposés à cette fin. <<Aucune compression financière n'est agréable en période de compressions budgétaires majeures. Mais ces plans de redressement ont été préparés avec la participation de la communauté universitaire et en comptant sur sa participation. Ils sont le résultat de l'initiative de centaines de personnes à tous les niveaux et, à ce titre, leurs chances de succès sont à la mesure de la contribution et des espoirs de toute la communauté universitaire>>, conclut le recteur Pierre Reid.

Gilles Pelloille